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Italie: Salvini face au juge pour avoir empêché le débarquement de migrants sauvés en mer

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Il défie les juges en leader de l’extrême droite italienne, mais c’est en qualité d’ancien ministre de l’Intérieur qu’il comparaît: Matteo Salvini est convoqué devant un tribunal sicilien samedi pour avoir empêché le débarquement de migrants sauvés en mer.

Le chef de la « Lega » est poursuivi des chefs d' »abus de pouvoir et séquestration de personnes » pour avoir bloqué pendant l’été 2019 durant plusieurs jours 116 migrants à bord d’un navire des gardes-côtes italiens, le Gregoretti.

Des migrants avaient pu être évacués pour raisons médicales mais 116 autres étaient restés sur le navire près d’une semaine, faute d’autorisation de débarquer de M. Salvini, alors ministre de l’Intérieur d’un gouvernement formé par la Ligue (son parti d’extrême droite) et les anti-système du Mouvement 5 Etoiles (M5S).

Les sénateurs italiens ont levé son immunité parlementaire et il encourt jusqu’à 15 ans de prison mais l’audience de samedi est de pure forme et l’issue du processus judiciaire reste incertaine. Pour Matteo Salvini, la justice se substitue à la voix populaire.

Arrivé en Sicile deux jours avant les débats, il s’est déclaré jeudi « absolument serein » et dit avoir préparé « un beau costume » pour l’audience.

« Je préfèrerais que les juges se consacrent à capturer les mafieux et les délinquants », a-t-il lancé devant ses supporteurs sur l’île qui a vu prospérer l’organisation criminelle Cosa Nostra, et où arrivent chaque année par la mer des milliers de migrants partis d’Afrique du nord.

« Ce sont les Italiens, aux prochaines élections, qui diront si Salvini a bien ou mal agi », a-t-il ajouté.

Dans le système judiciaire italien, le procès proprement dit ne commence qu’à l’issue d’une audience préliminaire devant un magistrat au cours de laquelle le parquet et la défense exposent leurs arguments devant un juge, qui décide sur le renvoi en justice, ou non, du mis en cause.

Le parquet peut demander de classer l’affaire sans suite mais le juge peut ne pas en tenir compte et obliger le ministère public à formuler une accusation.

A l’issue de deux ou trois audiences, le juge devrait prendre sa décision, selon les médias.

L’audience de samedi en Sicile sera uniquement consacrée à la constitution des parties civiles.

Solidarité de droite

Matteo Salvini a convoqué ses troupes à Catane pour trois jours de rencontres et manifestations au cours desquels il veut démontrer avoir le soutien populaire. De nombreux élus nationaux et locaux de la Ligue, ainsi que des alliés d’autres partis de droite, ont annoncé leur présence.

« Pour Fratelli d’Italia (FDI, extrême droite), poursuivre en justice Matteo Salvini parce qu’il a tenté de défendre les frontières nationales et nos lois (…) est une chose erronée et honteuse », a déclaré Francesco Lollobrigida, chef des députés de FDI.

Giorgia Meloni, la patronne de FDI, a annoncé sa participation samedi à Catane à une manifestation à l’issue de l’audience.

La stratégie de la défense de Matteo Salvini est d’impliquer le Premier ministre Giuseppe Conte en assurant que le blocage du navire était une décision collective du gouvernement.

M. Conte conteste cette version des faits, rappelant que Matteo Salvini avait fait approuver à l’époque un nouveau décret-loi renforçant ses compétences.

Matteo Salvini risque aussi d’affronter à court terme un procès similaire, à Palerme, ayant bloqué pendant plusieurs jours à la mi-août 2019 le bateau humanitaire Open Arms devant l’île de Lampedusa.

Ce Milanais de 47 ans était entré dans le gouvernement de coalition de Giuseppe Conte en 2018 après le score historique réalisé par son parti aux législatives, prenant le portefeuille de l’Intérieur.

Mais en août 2019, fort de sondages favorables, « Il Capitano », également vice-Premier ministre, provoque une crise gouvernementale avec ses partenaires du M5S en espérant rebattre les cartes lors de législatives anticipées.

La manoeuvre échoue, M. Salvini est pris à revers: le M5S parvient à constituer un nouveau gouvernement avec le Parti démocrate (PD, centre gauche) et la Ligue est évincée.

Depuis, l’homme a perdu en exposition publique, Giorgia Meloni lui fait de l’ombre, et la pandémie et la crise économique sont devenues la principale préoccupation des Italiens, devant l’immigration.

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Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe « massive » et meurtrière

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Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive" et meurtrière

L’Ukraine subit une nouvelle attaque « massive » de la Russie, visant son infrastructure énergétique déjà affaiblie, avec des conséquences tragiques.

La nuit dernière a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine, touchant particulièrement son réseau énergétique. Les autorités ukrainiennes rapportent que cette attaque, décrite comme « massive », a causé la mort de huit personnes et blessé une vingtaine d’autres à travers le pays. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie de bombardements ciblés sur les infrastructures vitales de l’Ukraine, affirmant que plus de 200 missiles et drones ont été lancés.

Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat, a qualifié cette nuit d' »infernale », précisant que la défense antiaérienne avait réussi à neutraliser une grande partie des projectiles. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que cette attaque se classe parmi les plus dévastatrices depuis le début du conflit, illustrant la détermination de la Russie à déstabiliser l’Ukraine.

De son côté, le ministère russe de la Défense revendique un succès total dans l’atteinte de ses objectifs, affirmant avoir frappé des infrastructures énergétiques essentielles soutenant l’effort de guerre ukrainien. Cette stratégie semble confirmer les intentions de Moscou de paralyser l’économie ukrainienne en s’attaquant à ses points névralgiques.

L’opérateur énergétique DTEK a signalé des dommages significatifs à plusieurs centrales thermiques, bien que ses employés soient indemnes. Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’Ukraine craint une réduction du soutien international, notamment avec l’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les coupures d’électricité, déjà fréquentes, menacent de se multiplier, promettant un hiver particulièrement difficile pour la population.

Le bilan humain de cette nuit d’horreur est lourd. Outre les victimes directes des frappes, des employés des chemins de fer, des civils et même des enfants ont été touchés. Des villes comme Odessa, Mykolaïv, et même des régions éloignées comme la Transcarpatie, habituellement épargnées, ont été frappées. La réponse de l’armée polonaise, avec le décollage d’avions de chasse, témoigne de l’ampleur de la menace perçue au niveau régional.

Le ministre Sybiga a interprété ces attaques comme la « vraie réponse » de Poutine aux appels diplomatiques récents, suggérant que Moscou utilise la force pour répondre aux pressions internationales. Dans ce contexte, la question des négociations entre les deux pays est de nouveau au centre des débats, avec Zelensky exprimant son désir de voir la fin de la guerre par des moyens diplomatiques en 2025, malgré des positions diamétralement opposées sur la question territoriale.

Cette attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne souligne la stratégie destructrice de la Russie, visant à affaiblir l’Ukraine sur le plan militaire, économique et humain. La communauté internationale se doit de réagir avec fermeté pour soutenir l’Ukraine dans cette épreuve et pour prévenir de nouvelles escalades.

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