Impasse budgétaire à Washington, la paralysie fédérale se précise

À moins de vingt-quatre heures de l’échéance, les négociations entre républicains et démocrates sur le budget fédéral restent dans l’impasse, menaçant de plonger l’administration américaine dans un arrêt partiel de ses activités.

Le vice-président JD Vance a qualifié la situation de « grotesque » à l’issue d’une rencontre à la Maison Blanche qui n’a permis aucune avancée. Les discussions entre responsables républicains et l’opposition démocrate butent sur des divergences substantielles concernant le financement des programmes sociaux et de santé. Le camp républicain propose une simple prolongation du budget actuel jusqu’à la fin du mois de novembre, tandis que les démocrates exigent le rétablissement de financements majeurs pour le système de santé, notamment ceux liés à la réforme Obamacare que l’administration actuelle souhaite supprimer.

Sans accord d’ici mardi minuit, les États-Unis entreront dans une période de fermeture administrative partielle. Cette situation entraînerait la mise en congé technique de centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux, des perturbations dans le transport aérien et des retards dans le versement des aides sociales. Le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants a souligné l’existence de « différences considérables » entre les deux partis, rejetant toute possibilité de soutenir un texte qui remettrait en cause l’accès aux soins des Américains modestes.

L’administration républicaine maintient quant à elle une position inflexible. Le directeur du Bureau du budget a même évoqué la possibilité de rendre permanentes les réductions d’effectifs qui interviendraient pendant la paralysie budgétaire. Cette menace a été vivement dénoncée par l’opposition, qui se dit déterminée à ne pas céder aux pressions. Le contexte électoral des midterms de 2026 ajoute une dimension stratégique à ce bras de fer institutionnel, chaque camp cherchant à éviter d’endosser la responsabilité d’une crise qui s’annonce impopulaire.