Le gouvernement impose une augmentation uniforme de 0,5 % sur les séjours hospitaliers, tout en débloquant des fonds spécifiques pour soutenir les établissements en difficulté.
Les établissements de santé, qu’ils relèvent du secteur public ou privé, devront appliquer une revalorisation de 0,5 % sur leurs tarifs à compter de 2025. Cette décision, annoncée par le ministère de la Santé lors d’une conférence de presse ce lundi 24 mars, marque un tournant après les tensions de l’année précédente. En 2024, une différence de traitement entre les deux secteurs avait provoqué un mouvement de grève, le public bénéficiant d’une hausse de 4,3 % contre seulement 0,3 % pour le privé.
Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, a souligné que cette mesure rétablissait une « équité totale » entre les structures. Pour accompagner cette revalorisation, des financements complémentaires ont été prévus. Une enveloppe de 240 millions d’euros sera notamment destinée à relancer l’activité hospitalière, toujours impactée par les conséquences de la pandémie. Ce montant s’ajoute au milliard d’euros voté dans le cadre du budget 2025 de la Sécurité sociale.
Certains domaines prioritaires, comme la pédiatrie, la psychiatrie ou les soins palliatifs, bénéficieront d’un soutien renforcé. Toutefois, des arbitrages ont dû être réalisés. Les cliniques privées, qui réclamaient 140 millions d’euros pour revaloriser les salaires liés au travail de nuit, devront se contenter de 80 millions. Cette décision illustre les contraintes budgétaires auxquelles fait face le gouvernement, alors que la Fédération hospitalière de France alerte régulièrement sur les risques de déficit causés par des engagements non financés.
Cette annonce intervient dans un contexte où les dépenses de santé des Français continuent d’augmenter, avec une moyenne de 3 660 euros par an, dont près de la moitié consacrée aux soins hospitaliers. Les professionnels du secteur espèrent que ces mesures suffiront à stabiliser une situation financière encore fragile.