De nouvelles attaques israéliennes dans le nord de la bande de Gaza ont coûté la vie à neuf personnes, fragilisant un cessez-le-feu déjà précaire. Parmi les victimes figurent des professionnels des médias et des travailleurs humanitaires.
Les tensions dans la bande de Gaza se sont intensifiées samedi après des frappes aériennes israéliennes ayant causé la mort de neuf Palestiniens, dont plusieurs journalistes et membres d’une organisation caritative. Ces attaques, survenues à Beit Lahia, dans le nord du territoire, risquent de compromettre davantage la trêve en vigueur depuis janvier. Le Hamas a immédiatement dénoncé une « violation flagrante » de l’accord de cessez-le-feu, tandis que l’armée israélienne a justifié ses actions en ciblant des « terroristes » opérant un drone.
Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile locale, les frappes ont visé un groupe de journalistes et de travailleurs humanitaires alors qu’ils documentaient une scène liée au ramadan. Parmi les victimes figuraient un reporter et trois photographes, dont un spécialiste des prises de vue par drone. L’organisation caritative Al-Khair a également perdu deux de ses membres, dont son porte-parole. Le Syndicat des journalistes palestiniens a qualifié ces actes de « ciblage systématique », les considérant comme des crimes de guerre.
Ces événements surviennent dans un contexte de négociations tendues entre Israël et le Hamas, sous l’égide de médiateurs internationaux. Vendredi, le Hamas a proposé de libérer un otage israélo-américain et de restituer les corps de quatre autres en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Cependant, les pourparlers butent sur des désaccords persistants, et les récentes frappes pourraient compliquer davantage les discussions.
Depuis le début de la trêve, 33 otages ont été libérés par le Hamas, tandis qu’Israël a relâché environ 1.800 détenus palestiniens. Toutefois, 58 otages restent captifs à Gaza, dont 34 sont présumés morts. Le conflit, déclenché par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a entraîné des pertes massives des deux côtés, avec plus de 48.000 morts à Gaza selon les autorités locales, et 1.218 victimes en Israël.
Alors que la situation humanitaire à Gaza reste désastreuse, les récentes frappes rappellent la fragilité de la trêve et la complexité des enjeux politiques. Les prochaines décisions des dirigeants israéliens et palestiniens seront déterminantes pour l’avenir de cette région en proie à des tensions récurrentes.