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Sète

Fusillade mortelle à Sète : 20 ans pour le tireur, 15 ans pour un acteur clé du dossier

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Fusillade mortelle à Sète : 20 ans pour l’auteur des tirs, 15 ans pour un protagoniste majeur

Après cinq jours de débats marqués par des tensions et des témoignages sous pression, la cour d’assises de l’Hérault a rendu son verdict dans l’affaire du meurtre d’Ayoub Anajjar, survenu le 24 avril 2020 à Sète, dans le quartier de l’Île de Thau.

Après une semaine d’audience sous haute tension, la cour d’assises de l’Hérault a tranché. L’affaire du meurtre d’Ayoub Anajjar, survenu en avril 2020 à Sète, dans le quartier sensible de l’Île de Thau, a connu son épilogue judiciaire avec des peines lourdes pour les principaux accusés. Un dossier où règlements de comptes et narcobanditisme se sont mêlés sur fond de violence quotidienne.

Le soir du 24 avril 2020, alors que le pays était en plein confinement, une pluie de balles venait briser le silence pesant des rues désertées. Ayoub Anajjar, trouvait la mort sous les tirs répétés d’un individu qui n’a pas hésité à ouvrir le feu à bout portant. Selon l’accusation, il s’agissait d’un acte prémédité, conséquence d’une guerre de territoire entre bandes rivales. La scène, capturée par des riverains, circulait rapidement sur les réseaux sociaux, amplifiant l’émoi et la peur au sein du quartier.

Cinq ans après, le procès a révélé un climat oppressant où témoins et proches ont dû composer avec des menaces et des pressions constantes. Le principal accusé, Abdekrim Chalam, 36 ans, a admis être l’auteur des tirs mortels, justifiant son geste par des menaces dont il aurait été victime. La cour n’a pas retenu la légitime défense et a prononcé une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

Si Abdekrim Chalam a assumé son geste, son co-accusé, Nordine Souas, 34 ans, a nié toute implication dans le meurtre. Cependant, la cour l’a reconnu coupable d’une autre tentative de meurtre survenue le même jour. Un rival, violemment agressé, avait miraculeusement échappé à une rafale d’arme automatique en se réfugiant derrière un véhicule. Pour ces faits, il a été condamné à 15 ans de prison, malgré la plaidoirie de son avocat dénonçant des témoignages contradictoires et des accusations infondées.

Le troisième prévenu, Sophian Chalam, frère cadet d’Abdekrim, a quant à lui été acquitté. Accusé de détention d’arme, il a finalement été écarté de toute responsabilité directe dans les faits qui lui étaient reprochés.

Cette affaire, qui s’inscrit dans un contexte de violences liées au contrôle des points de deal, a ravivé les inquiétudes sur l’emprise du narcobanditisme dans certains quartiers de l’Hérault. Si le verdict met un point final à ce dossier judiciaire, il ne met pas pour autant un terme aux tensions qui gangrènent l’Île de Thau, théâtre récurrent d’affrontements meurtriers.

Avec cette condamnation, la justice envoie un signal fort sur sa volonté de lutter contre l’impunité des règlements de comptes. Mais dans les rues de Sète, l’onde de choc de cette fusillade, immortalisée par des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, continue de marquer les esprits.

Culture

À Sète, quand l’art devient une arnaque : 34 395 € pour déplacer une pierre !

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À Sète, quand l’art devient une arnaque : 34 395 € pour déplacer une pierre !
©VilledeSète

Pendant que les horodateurs poussent partout dans la ville et que la précarité s’installe, la mairie débloque des dizaines de milliers d’euros pour déplacer une pierre. Entre favoritisme, gabegie et mépris des contribuables, une question se pose, jusqu’où ira cette gestion à contre-courant des priorités des sétois ?

À Sète, alors que les impôts locaux augmentent, que les horodateurs poussent de partout dans la ville et que la précarité s’accentue, l’argent public continue de couler à flots… Mais attention, il s’agit d’« Art », et vous ne pouvez pas comprendre ! La dernière dépense en date ? le déplacement d’un monolithe sonore sur le Mont Saint-Clair. Un énième caprice architectural financé sur fonds publics, fruit d’un entre-soi politico-artistique bien rodé.

Installée en 2008 au panoramique du Mont Saint-Clair, cette pierre d’une tonne, imaginée par l’architecte Pierre Di Tucci – ami proche du maire affairiste François Commeinhes – n’a jamais réellement suscité l’engouement des sétois. Présenté à l’époque comme une œuvre « unique au monde » permettant d’entendre les « rumeurs de Sète », ce dispositif sonore repose sur un système de capteurs et de haut-parleurs disséminés dans sept lieux emblématiques de la ville.

Seize ans plus tard, alors que son prix initial demeure toujours inconnu, la pierre a récemment été déplacée à grands frais.

Selon nos informations, la seule prestation du praticien, incluant la pose et la manutention de cette œuvre, s’est élevée à 34 395 euros. Un montant qui choque ! Comment justifier une telle dépense alors que les finances publiques sont sous tension et que la population locale subit de plein fouet l’augmentation des taxes, conséquence d’une gestion hasardeuse par une équipe d’incompétents [lire ici].

Ce nouveau scandale s’ajoute à une longue liste de décisions budgétaires douteuses sous l’ère d’un maire affairiste, condamné et interdit d’exercer la fonction de maire. Entre les statues à trois millions d’euros [lire ici], le miroir des Ponts des Arts à 600 000 euros et les dépenses somptuaires en projets artistiques douteux [lire ici], la gestion financière de la ville semble obéir à une logique bien précise, entretenir le cercle rapproché du maire au détriment des contribuables.

Derrière ce caprice du monolithe sonore, on retrouve toujours les mêmes noms gravitant autour de François Commeinhes. Pour cette « pierre », le concepteur n’est autre que Pierre Di Tucci, architecte omniprésent sur les grands projets locaux, qui figure une fois de plus parmi les bénéficiaires de ces largesses publiques. Proche du maire affairiste sétois, il a décroché de nombreuses commandes publiques via la SA Élit, présidée par François Commeinhes et dirigée par le très controversé Christophe Clair.

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Pendant que la mairie dilapide des centaines de milliers d’euros dans des œuvres contestables, les sétois, eux, voient leur quotidien se compliquer. Le taux de chômage explose, la pauvreté progresse, les horodateurs envahissent la ville, et les hausses d’impôts se succèdent. Imaginez une ville avec un peu moins « œuvres d’art », et en échange pas de hausse d’impôts et un retrait immédiat des horodateurs qui prolifèrent ?

Cette politique de l’apparat et du copinage dessert une ville qui peine déjà à contenir ses inégalités. Chaque euro dépensé dans un monolithe déplacé ou un miroir de prestige est un euro qui ne sera pas investi dans des services publics essentiels. Cette gestion financière hasardeuse finira-t-elle par provoquer un jour une prise de conscience chez les sétois ?

En attendant, une question persiste, jusqu’où ira la mairie dans son mépris du bien commun ? Loin de servir un quelconque rayonnement culturel, ces projets semblent avant tout servir des intérêts particuliers, tout en pesant lourdement sur les finances locales. À Sète, il y a ceux qui subissent, et ceux qui encaissent. Et pour l’instant, la balance ne penche clairement pas du côté des contribuables.

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Sète

Sète : les élus RN organisent des assises pour sauver la pêche méditerranéenne

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Sète : les élus RN organisent des assises pour sauver la pêche méditerranéenne
©AurélienLopez-Liguori

Réunis à l’initiative des députés RN, Aurélien Lopez-Liguori et Nicolas Meizonnet, une trentaine d’acteurs du secteur ont dressé un état des lieux alarmant de la filière et formulé des propositions pour sa sauvegarde.

À Sète, le Théâtre de la Mer s’est transformé, le temps d’une journée, en agora pour un secteur en péril. Ce samedi 1er mars, sous l’impulsion des députés du Rassemblement National, Aurélien Lopez-Liguori et Nicolas Meizonnet, élus et professionnels de la pêche méditerranéenne ont tiré la sonnette d’alarme. Autour d’eux, une trentaine d’acteurs de la filière et plusieurs figures politiques locales, dont Sébastien Pacull, conseiller municipal et communautaire. Tous partagent un constat implacable. La pêche en Méditerranée est asphyxiée par des réglementations toujours plus contraignantes, un abandon progressif des aides publiques et la menace d’une restructuration brutale.

Le plan West Med est au cœur des préoccupations. Présenté comme un dispositif destiné à protéger les ressources marines, il impose en réalité une réduction continue de l’activité des pêcheurs. Les professionnels dénoncent un calendrier trop sévère et un manque d’adaptation aux spécificités de la Méditerranée. Si rien ne change, nombre d’entre eux craignent une disparition progressive du métier. Face à cette situation, les députés RN demandent un moratoire immédiat sur l’application de ces restrictions.

Le renouvellement de la flotte est une autre inquiétude majeure. Jugée vétuste et énergivore, la flottille méditerranéenne ne bénéficie pas des subventions européennes du FEAMPA, contrairement à d’autres régions françaises. Une injustice dénoncée lors des assises. Les députés présents ont annoncé leur intention de déposer une proposition de résolution européenne pour modifier cette situation et permettre enfin aux pêcheurs méditerranéens de moderniser leurs embarcations.

À ces difficultés s’ajoute le poids du prix du gazole. Depuis la suppression des aides gouvernementales en juin 2024, le carburant représente une part croissante des charges des entreprises de pêche. Pour beaucoup, cette décision a fragilisé un secteur déjà sous tension. Les députés du Rassemblement National souhaitent que ces subventions soient rétablies dans le cadre du prochain budget de l’État.

La question des parcs éoliens offshore a également alimenté les discussions. Leurs implantations au large d’Agde et de Port-la-Nouvelle inquiètent les pêcheurs, qui y voient une nouvelle restriction de leur espace de travail. Certains redoutent des conséquences directes sur la biodiversité marine et dénoncent des projets menés sans concertation avec les acteurs du secteur. Les députés RN ont réaffirmé leur opposition à ces installations et leur volonté d’en faire un enjeu clé des élections régionales de 2028.

À l’issue des échanges, les parlementaires ont souligné leur engagement aux côtés des pêcheurs. Un combat qu’ils entendent mener tant au niveau national qu’européen. L’avenir de la pêche méditerranéenne dépendra des décisions qui seront prises dans les mois à venir, mais aussi de la mobilisation des acteurs du secteur face à ces défis.

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Sète

Sète : François Commeinhes devant la Cassation, la date du jugement est fixée !

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Sète : François Commeinhes devant la Cassation, la date du jugement est maintenant fixée !
©VilledeSète

La plus haute juridiction du pays s’apprête à trancher dans l’affaire François Commeinhes. Un verdict qui pourrait bouleverser l’avenir politique sétois et rebattre les cartes au sein de la municipalité.

Le 5 janvier dernier, Le Singulier vous révélait en exclusivité que les avocats de François Commeinhes avaient tenté une ultime manœuvre en déposant une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Leur objectif, contester la loi en affirmant qu’elle portait atteinte à un droit garanti par la Constitution. Le Conseil Constitutionnel a balayé cet argument, ouvrant la voie à la décision tant attendue de la Cour de Cassation. Nous vous annoncions également que la date tomberait avant mars 2025, c’est fait !

Selon nos informations, l’audience est fixée au 19 mars et scellera le sort de François Commeinhes. Si la Cour de Cassation rejette son pourvoi, sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité deviendra immédiate, l’obligeant à quitter son fauteuil de maire sans délai. Une issue qui ouvrirait la voie à une succession express et relancerait les ambitions au sein de la majorité municipale. Notez que le délai entre le jugement du 19 mars devant la Cour de Cassation et la décision des juges peut varier entre deux et huit semaines maximum.

Pour défendre ses intérêts, François Commeinhes devra faire face à Pascal Bougy, avocat général rompu aux grandes affaires politico-financières, notamment celle des époux Fillon. Une confrontation sous haute tension. En coulisses, le maire sétois affairiste continue d’assurer à ses proches que tout est sous contrôle. Selon lui, il sera blanchi et pourra briguer un nouveau mandat en 2026. Mais cette confiance affichée masque mal la tempête judiciaire qui l’engloutit peu à peu.

Le maire de Sète traîne un passif judiciaire conséquent. Trois enquêtes restent en cours : le fichage des manifestants du Collectif Bancs Publics, des propos outrageants à leur encontre et un soupçon de détournement de fonds publics lié à la gestion des déchets, où sa clinique privée est directement impliquée. Dans ce dernier dossier, un ancien directeur des services a révélé, enregistrement audio à l’appui, un système de sous-pesage des déchets qui aurait profité tant à François Commeinhes qu’à son fils Mathieu, directeur général de la Clinique Saint-Thérèse de Sète. De nombreuses auditions ont eu lieu ces derniers mois dans cette affaire, qui avance à grands pas.

Par ailleurs, un jugement en appel tarde à tomber concernant une condamnation datant de décembre 2021. Dix mois de prison avec sursis et une amende de 8 000 euros avaient été prononcés dans une affaire touchant un autre membre de sa famille, Julien Commeinhes, impliqué dans une atteinte à l’égalité des candidats dans les marchés publics.

Enfin, le 16 juin 2025, un procès explosif opposera François Commeinhes et Christophe Clair à 160 citoyens et au Collectif Bancs Publics. La justice examinera des accusations de faux, usage de faux, tentative d’escroquerie au jugement, prise illégale d’intérêts et menaces réitérées. Le tout sur fond de bataille acharnée contre le projet de parking souterrain de la place Aristide-Briand, accusé d’aggraver l’instabilité du sous-sol sétois. Il semble peu probable que le maire de Sète sorte indemne de cette affaire.

L’audience du 19 mars ne clôt pas seulement un chapitre judiciaire, c’est le commencement d’un calendrier judiciaire dantesque qui pourrait redéfinir en profondeur la gouvernance de Sète. Depuis des mois, les Sétois assistent à une saga aux multiples rebondissements. Désormais, l’horloge tourne. Dans quelques jours, nous verrons si François Commeinhes avait raison de fanfaronner en interne ou si la justice lui rappellera que nul n’est intouchable.

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