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Faits-Divers : Alençon à nouveau secouée par des violences urbaines

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Voitures incendiées, policiers visés par de nombreux tirs de mortiers d’artifice: Alençon, 26.000 habitants, a de nouveau été secouée par des violences urbaines, dans la nuit de mardi à mercredi, un an après des faits similaires.

« À partir de 23h15, une trentaine d’individus ont mené une action coordonnée de violences urbaines, avec la volonté manifeste d’attirer les forces de l’ordre dans un guet-apens: 24 véhicules ont été incendiés, trois véhicules ont été retournés pour freiner la progression des forces de l’ordre, un abribus a été détruit », a déploré dans un communiqué le préfet de l’Orne.

Les faits ont duré jusqu’à 2h00 du matin dans le quartier de Perseigne, a précisé la procureure de la République d’Alençon Laetitia Mirande.

« Ca fait mal au coeur », a confié à un photographe de l’AFP une retraitée du quartier dont l’unique voiture a été brûlée. « Mon mari n’a que 600 euros de retraite, moi 1.100 mais avec 500 euros de loyer, la lumière tout ça… C’est pas possible » de racheter un véhicule, a expliqué l’habitante de cette ville où le taux de chômage atteint 21%.

Le syndicat Unsa-Police a évoqué dans un communiqué « une véritable scène de guérilla urbaine ». « Les fonctionnaires locaux ont fait face à une cinquantaine d’émeutiers armés avec des barres de fer », selon lui.

Le syndicat de policiers Alliance 61 fait état de « soixante mortiers tirés en direction des forces de l’ordre ».

Selon la préfecture, vingt policiers de l’Orne, neuf de la Sarthe et onze gendarmes de l’Orne « ont été mobilisés pour sécuriser l’action des pompiers ». Vingt pompiers et trois engins pompes ont été engagés pour éteindre les incendies, a ajouté la même source.

« Une présence des forces de sécurité sera maintenue à un haut niveau dans les prochains jours », assure la préfecture.

« Opérations coups de poing »

Dans la nuit du 26 au 27 octobre 2021, des faits similaires s’étaient produits dans ce quartier populaire d’Alençon: treize véhicules avaient été incendiés et les forces de l’ordre avaient également été la cible de tirs de mortiers d’artifice.

« Ce qu’on a connu hier soir, c’est la conséquence directe du travail que fait la police sur le quartier (…). La police (y) conduit un combat acharné contre le trafic de stupéfiant », a ajouté Sébastien Jallet, le préfet de l’Orne, sur BFMTV.

« Depuis plusieurs mois nous menons des opérations coups de poing (…) contre les réseaux. Il y a quinze jours, on a encore démantelé (…) un laboratoire clandestin (…) La semaine dernière, on a interpellé deux dealers en bas d’un immeuble sur le quartier de Perseigne et hier après-midi, de nouveau, deux jeunes ont été interpellés par la police et on peut penser qu’il y a un lien assez direct entre cette action de la police (…) contre la drogue à Perseigne et ce qu’on a connu hier soir sur le quartier », a avancé M. Jallet.

Interrogé sur ce point, le parquet n’a pas donné suite.

Alliance dénonce un « manque cruel d’effectif » et demande, comme Unsa, des renforts.

Le maire d’Alençon Joaquim Pueyo, déplore lui aussi qu' »il n’y a pas assez de policiers la nuit » malgré les postes supplémentaires, quatre selon le préfet, qui ont été créés à Alençon à la suite des faits d’octobre 2021.

« On a besoin d’avoir des policiers et des gendarmes qui soient nombreux sur le département et ils le seront de plus en plus à l’avenir », a promis le préfet.

« A chaque fois, ça recommence. Est-ce que les sanctions sont suffisantes ? », s’interroge pour sa part le maire, « en retrait du PS » notamment sur les questions de sécurité.

Le 28 octobre 2021 Marine Le Pen, alors candidate RN à l’élection présidentielle, avait fait le déplacement à Alençon pour dénoncer un « laxisme » selon elle des politiques face aux violences urbaines

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Économie

Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

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Ryanair menace d'arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.

Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.

Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.

Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.

La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.

Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.

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France

Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

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Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.

Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.

Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.

Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.

L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.

Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.

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Économie

Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

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Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

Après Michelin, le géant ArcelorMittal annonce la possible cessation d’activité de ses centres de Reims et Denain, menaçant 130 emplois.

La sidérurgie française fait face à un nouveau coup dur avec l’annonce d’ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, qui envisage la fermeture de deux de ses sites en France. Cette décision, motivée par une baisse significative de la demande dans les secteurs de l’industrie et de l’automobile, pourrait entraîner la suppression de 130 emplois, principalement à Reims et à Denain.

Le 19 novembre 2024, lors d’une réunion avec le Comité Social et Économique (CSE), ArcelorMittal Centres de Services a présenté un projet de réorganisation et d’adaptation de ses capacités de production. Cette réorganisation inclut potentiellement la cessation d’activité des sites de Reims et de Denain. La direction a expliqué que cette mesure était rendue nécessaire par une « forte baisse d’activité chez ses clients de l’industrie et de l’automobile », soulignant que cette situation s’était aggravée ces derniers mois.

Les répercussions sociales de cette annonce sont immédiates et profondes. Environ 100 emplois seraient menacés à Reims et 30 à Denain. David Blaise, délégué syndical central CGT, et Xavier Le Coq, coordinateur CFE-CGC, ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, pointant du doigt une gestion de crise qui, selon eux, ne prévoit pas suffisamment de solutions alternatives. Blaise critique notamment l’absence d’anticipation de la part de la direction, déplorant que « rien n’a été anticipé » pour faire face à la crise de l’automobile.

ArcelorMittal prévoit des négociations avec les syndicats pour discuter des mesures sociales visant à atténuer l’impact sur l’emploi. Cependant, les réactions sont vives : le site de Denain s’est mis en grève immédiatement, et des actions sont prévues sur l’ensemble des sites d’ArcelorMittal en France pour les prochains jours. Ces mouvements de protestation reflètent une frustration croissante parmi les salariés, encore marqués par la fermeture des hauts fourneaux de Florange en 2012.

Le contexte économique actuel, marqué par une réduction des ventes dans l’automobile, a déjà conduit Michelin à annoncer la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, affectant 1.254 emplois. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a reconnu que d’autres annonces de fermetures pourraient suivre, soulignant néanmoins la nécessité de soutenir les secteurs industriels en croissance.

Cette situation illustre une crise plus large au sein de l’industrie manufacturière européenne, particulièrement dans l’automobile où 32.000 suppressions de postes ont été annoncées au premier semestre chez les équipementiers. La question de la diversification et de l’adaptation des entreprises à un marché en mutation est désormais plus que jamais d’actualité.

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