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Expulsions: Alger oppose une fin de non-recevoir à la demande de Paris
Crise diplomatique entre Paris et Alger : l’Algérie rejette la liste française d’expulsions
Les tensions entre la France et l’Algérie atteignent un nouveau sommet après le refus catégorique d’Alger de donner suite à une liste de ressortissants algériens sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. Une décision qui enflamme les relations déjà tendues entre les deux pays.
L’Algérie a officiellement rejeté la liste d’une soixantaine de noms d’Algériens expulsables transmise par la France, qualifiant cette démarche de contraire aux procédures diplomatiques établies. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères algérien a souligné son « rejet catégorique des menaces, velléités d’intimidation, injonctions et ultimatums » émanant de Paris. Les autorités algériennes ont insisté sur la nécessité de respecter les canaux traditionnels de communication, à savoir les échanges entre les préfectures françaises et les consulats algériens.
Cette liste, remise le 14 mars au chargé d’affaires de l’ambassade d’Algérie en France, concernait des individus présentant des « profils de type troubles à l’ordre public », selon les termes du ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Ce dernier a déploré la décision algérienne, promettant une « réponse graduée » et regrettant qu’Alger « refuse d’appliquer le droit international ».
Les relations franco-algériennes, déjà fragilisées par des divergences sur le dossier du Sahara occidental, se sont encore détériorées après l’incident de Mulhouse, où un Algérien sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français a commis un attentat meurtrier. L’Algérie a également refusé de reprendre plusieurs de ses ressortissants en situation irrégulière, ce qui a exacerbé les tensions.
Du côté français, le Premier ministre François Bayrou avait menacé fin février de dénoncer l’accord de 1968, qui régit les conditions de séjour des Algériens en France, si Alger ne coopérait pas dans un délai de six semaines. Cependant, le président Emmanuel Macron a préféré adopter une posture plus conciliante, évoquant une renégociation plutôt qu’une dénonciation de cet accord.
La situation reste tendue, avec des déclarations enflammées de part et d’autre. Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national, a appelé à des mesures plus drastiques, notamment un gel des visas et des transferts de fonds privés, ainsi que la fin de l’aide publique au développement. De son côté, le président algérien Abdelmajid Tebboune a regretté le « climat délétère » entre les deux pays, appelant à un retour au dialogue.
Cette crise diplomatique, qui s’inscrit dans un contexte politique sensible en France, risque de perdurer tant que les deux parties ne parviendront pas à trouver un terrain d’entente.
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