Sports
Euro: Espagne-Suède, place au « Covidico »… sans stars
Le Covid-19 en vedette à Séville? L’Espagne, privée de son capitaine Sergio Busquets, et la Suède, également affaiblie par le coronavirus, s’affrontent sans plusieurs de leurs stars lundi (21h00), jour de l’entrée en lice d’une des figures de cet Euro: le Polonais Robert Lewandowski.
L’Europe du football se remet à peine de l’immense frayeur générée samedi par l’arrêt cardiaque en plein match du Danois Christian Eriksen. Le milieu, « touché » selon son agent Martin Schoots par les soutiens ayant afflué du monde entier, va rester en observation à l’hôpital encore au moins lundi.
La rubrique médicale continue néanmoins d’animer l’actualité du tournoi.
Dimanche matin, c’est le Portugais Joao Cancelo qui a été testé positif au Covid-19, abandonnant l’effectif des tenants du titre avant leur entrée en lice mardi contre la Hongrie, dans un groupe F qui compte aussi la France et l’Allemagne, opposées mardi soir.
Quant aux Pays-Bas, privés de leur gardien titulaire Jasper Cillessen (Covid-19), ils ont battu l’Ukraine (3-2) dimanche soir à Amsterdam, avant les débuts lundi de trois autres sélections affectées par le virus: l’Espagne, la Suède et l’Ecosse.
Pour la « Roja », un des favoris du tournoi malgré la non sélection de plusieurs grands noms comme Sergio Ramos, il s’agit de bien démarrer à domicile sous la chaleur sévillane (encore près de 30 degrés attendus en début de soirée), histoire d’évacuer les doutes nés d’une préparation largement perturbée.
« On a dû s’adapter »
Les Espagnols doivent composer sans Busquets, toujours à l’isolement après avoir été testé positif le 6 juin… tandis que la Suède, déjà privée de la superstar Zlatan Ibrahimovic sur blessure (genou), s’avance sans son jeune ailier Dejan Kulusevski, prodige de la Juventus Turin, ni Mattias Svanberg, eux aussi positifs.
Ces cas de Covid-19 ont contraint les deux sélections à placer les joueurs à l’isolement, multiplier les tests, supprimer certaines séances d’analyse vidéo en intérieur ou des entraînements collectifs et faire appel à des réservistes pour pallier d’éventuelles défections…
« Avec l’absence de +Busi+, on a dû s’adapter », a reconnu le sélectionneur Luis Enrique dimanche. « Mais cela arrive aux autres sélections aussi. Ce n’est pas une excuse. On a très envie de commencer cette compétition », a ajouté le technicien, qui avait déclaré cette semaine avoir déjà vu « pire ».
Peut-être une allusion à l’approche catastrophique de l’Espagne à la veille du Mondial-2018: à deux jours du tournoi, la fédération espagnole avait limogé son sélectionneur Julen Lopetegui, lui reprochant d’avoir négocié dans son dos son départ vers le Real Madrid.
Un mauvais souvenir à conjurer, après cette nouvelle préparation tronquée.
« L’Espagne fait partie des favoris, il n’y a aucun doute (…) Nous sommes dans le groupe des six, sept favoris », a assuré Luis Enrique.
L’autre match du groupe E, dans lequel se trouvent l’Espagne et la Suède, opposera lundi (18h00) la Slovaquie de Marek Hamsik à la Pologne du meilleur buteur d’Europe cette saison, Robert Lewandowski.
L’Ecosse, 23 ans après
A Saint-Pétersbourg, dans le stade le plus septentrional de cet Euro organisé dans 11 villes jusqu’au 11 juillet, l’épidémie oblige aussi les autorités à s’adapter. A partir de jeudi, le port du masque deviendra obligatoire dans les fan-zones et aucune nourriture n’y sera vendue, entre autres mesures mises en place pour contrer un rebond des contaminations.
Avant cela, « Lewi », le serial buteur du Bayern Munich, compte bien réussir son entrée en lice, malgré l’absence de son compère Arkadiusz Milik (forfait), pour réitérer la belle performance des Polonais à l’Euro-2016, où ils avaient atteint les quarts de finale.
A charge pour Lewandowski de montrer la voie face à la Slovaquie qui, après 2016, participe à une phase finale de l’Euro pour la deuxième fois seulement depuis la dissolution de la Tchécoslovaquie (1992).
L’autre pays issue de cette scission, la République tchèque, débute aussi lundi après-midi (15h00), face à l’Ecosse, qui a pour sa part perdu le milieu John Fleck à cause du Covid-19 en cours de préparation.
Mais à Glasgow, dans un Hampden Park qui devrait frémir d’émotion, la sélection locale aura à coeur de briller: il s’agira de la première apparition de l’Ecosse dans une phase finale majeure depuis 23 ans, sa dernière participation remontant au Mondial-1998 en France.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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