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Escalade diplomatique : la France répond à Alger par des expulsions réciproques

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Les relations franco-algériennes connaissent une nouvelle dégradation après des mesures d’expulsion mutuelles, plongeant le dialogue dans une impasse.

La tension entre Paris et Alger a brutalement repris cette semaine, marquée par une série de décisions hostiles. En réponse à l’expulsion de douze fonctionnaires français par l’Algérie, la France a annoncé le renvoi immédiat d’un nombre équivalent de diplomates algériens. Une réplique symétrique qui témoigne de la volonté française de ne pas céder à ce qu’elle qualifie de « dégradation injustifiée » des relations bilatérales.

Le déclencheur de cette crise remonte à l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien, soupçonné d’implication dans une affaire liée au terrorisme. Alger a réagi en déclarant persona non grata plusieurs représentants français, leur donnant 48 heures pour quitter le territoire. Paris, après une brève période d’attente, a choisi de riposter avec fermeté, rappelant également son ambassadeur pour consultations.

Les autorités françaises dénoncent une instrumentalisation des procédures judiciaires, soulignant que l’indépendance de la justice ne saurait être remise en cause par des considérations diplomatiques. Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur le caractère disproportionné de la réaction algérienne, tout en réaffirmant l’attachement de la France au dialogue. Toutefois, il a précisé que ce dialogue ne pouvait être « à sens unique », exigeant des gestes de responsabilité de la part d’Alger.

Cette nouvelle crise intervient à peine deux semaines après une tentative de réconciliation entre les deux pays, qui avaient pourtant engagé des discussions pour apaiser les tensions historiques. Les divergences sur des dossiers sensibles, comme la question migratoire ou le Sahara occidental, continuent de peser lourdement sur les relations.

Certains observateurs pointent des divisions au sein des cercles dirigeants algériens, où une frange influente semblerait hostile à tout rapprochement avec l’ancienne puissance coloniale. Malgré les appels à la retenue, l’escalade actuelle laisse peu de place à l’optimisme, risquant de prolonger une crise aux ramifications multiples.

La balle est désormais dans le camp algérien, alors que Paris attend des signes concrets pour relancer un dialogue aujourd’hui au point mort.

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