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France

Ehpad : Orpea toujours sous pression, Macron juge les révélations « bouleversantes »

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La pression ne baisse pas sur le groupe privé Orpea: le président Macron a jugé mercredi « bouleversantes » les révélations du livre-enquête dénonçant les maltraitances dans ses Ehpad et le gouvernement a fustigé le « cynisme » de ses dirigeants, quelques heures avant l’audition de son PDG à l’Assemblée.

Le président de la République Emmanuel Macron « a dit que ces révélations étaient absolument choquantes, bouleversantes et qu’elles appelaient évidemment à ce que nous poursuivions notre investissement pour le grand âge », a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres.

« On est là au cœur d’un système, je pense », avait commenté plus tôt sur LCI Brigitte Bourguignon. La ministre déléguée à l’Autonomie était interrogée sur les informations du Canard enchaîné selon lesquelles l’ancien directeur général du groupe Yves Le Masne, limogé dimanche, a empoché près de 590.000 euros l’été dernier en revendant des actions, peu de temps après avoir appris la préparation du livre-enquête « Les Fossoyeurs ».

« Si, en plus, des personnes quittent le navire au moment où il y a des accusations, en n’acceptant pas de répondre et d’assumer des responsabilités, et au passage en se servant, là c’est grave! », s’est-t-elle exclamée, évoquant son « dégoût ».

Dans « Les Fossoyeurs », le journaliste Victor Castanet décrit le rationnement des fournitures médicales et de la nourriture dans des établissements aux tarifs pourtant très élevés, une maltraitance chronique des résidents, des objectifs financiers imposés à des directions contrôlées de très près par le siège. Des accusations que le groupe réfute en bloc.

Le nouveau PDG du groupe, Philippe Charrier, ancien président du conseil d’administration qui a succédé dimanche à Yves Le Masne, sera auditionné mercredi à 14H15 par la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.

Mardi, il avait été « convoqué », avec le directeur général pour la France, Jean-Christophe Romersi, par Brigitte Bourguignon. Les deux dirigeants « ne se remettent pas en question, ont l’air de dire qu’ils ont des explications pour tout, des preuves pour tout », a déploré la ministre, qui a regretté aussi des « phrases malheureuses ».

« Nous n’acceptons pas qu’une société comme la nôtre, qui essaye de faire le meilleur au quotidien pour les résidents et les collaborateurs, soit accusée de cette manière sans avoir été jugée au préalable », avait déclaré mardi M. Charrier.

« Pompe à fric »

Les autorités ont annoncé mardi une « vaste opération de contrôle » d’Orpea, avec l’ouverture d’une « double enquête » administrative confiée aux inspections générales des affaires sociales (Igas) et des finances (IGF). Les établissements du groupe feront l’objet de « contrôles inopinés » diligentés par les services de l’État.

En outre, le gouvernement a promis d’ici la fin du mois des propositions pour éviter que de telles dérives ne se reproduisent. Mme Bourguignon a indiqué mercredi vouloir faire en sorte que les établissements privés lucratifs soient considérés comme des « entreprises à mission », en vertu des dispositions de la loi Pacte de 2019. Ce statut suppose qu’un organisme tiers indépendant vérifie que l’entreprise réponde aux objectifs de sa mission, en l’occurrence « le soin, la bientraitance », selon la ministre.

« Je vous assure que c’est la première fois que l’on fait une inspection » de cette importance, « parce que l’on veut frapper fort, parce que l’on ne veut plus que des groupes considèrent le grand âge comme une pompe à fric. Ce n’est pas une marchandise », a-t-elle martelé.

Pour l’Association des directeurs au service de personnes âgées (AD-PA), « il y a bien des problèmes dans tout le secteur » des soins aux personnes âgées, en raison du « manque de financement » par l’État, a déclaré son président Pascal Champvert, lors d’un point de presse.

Présent dans une vingtaine de pays, Orpea est l’un des principaux acteurs mondiaux de la prise en charge de la dépendance, avec un réseau de 1.156 établissements pour personnes fragiles: maisons de retraite médicalisées, cliniques de soins, cliniques de psychiatrie.

Le scandale a également des répercussions à l’étranger: en Belgique francophone, le gouvernement régional de Wallonie a ordonné la semaine dernière des visites de contrôle inopinées dans les 18 établissements gérés par Orpea dans la région. Sur douze Ehpad déjà été inspectés, un a fait l’objet d' »un avis très préoccupant ».

Économie

Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

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Ryanair menace d'arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.

Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.

Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.

Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.

La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.

Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.

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France

Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

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Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.

Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.

Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.

Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.

L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.

Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.

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Économie

Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

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Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

Après Michelin, le géant ArcelorMittal annonce la possible cessation d’activité de ses centres de Reims et Denain, menaçant 130 emplois.

La sidérurgie française fait face à un nouveau coup dur avec l’annonce d’ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, qui envisage la fermeture de deux de ses sites en France. Cette décision, motivée par une baisse significative de la demande dans les secteurs de l’industrie et de l’automobile, pourrait entraîner la suppression de 130 emplois, principalement à Reims et à Denain.

Le 19 novembre 2024, lors d’une réunion avec le Comité Social et Économique (CSE), ArcelorMittal Centres de Services a présenté un projet de réorganisation et d’adaptation de ses capacités de production. Cette réorganisation inclut potentiellement la cessation d’activité des sites de Reims et de Denain. La direction a expliqué que cette mesure était rendue nécessaire par une « forte baisse d’activité chez ses clients de l’industrie et de l’automobile », soulignant que cette situation s’était aggravée ces derniers mois.

Les répercussions sociales de cette annonce sont immédiates et profondes. Environ 100 emplois seraient menacés à Reims et 30 à Denain. David Blaise, délégué syndical central CGT, et Xavier Le Coq, coordinateur CFE-CGC, ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, pointant du doigt une gestion de crise qui, selon eux, ne prévoit pas suffisamment de solutions alternatives. Blaise critique notamment l’absence d’anticipation de la part de la direction, déplorant que « rien n’a été anticipé » pour faire face à la crise de l’automobile.

ArcelorMittal prévoit des négociations avec les syndicats pour discuter des mesures sociales visant à atténuer l’impact sur l’emploi. Cependant, les réactions sont vives : le site de Denain s’est mis en grève immédiatement, et des actions sont prévues sur l’ensemble des sites d’ArcelorMittal en France pour les prochains jours. Ces mouvements de protestation reflètent une frustration croissante parmi les salariés, encore marqués par la fermeture des hauts fourneaux de Florange en 2012.

Le contexte économique actuel, marqué par une réduction des ventes dans l’automobile, a déjà conduit Michelin à annoncer la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, affectant 1.254 emplois. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a reconnu que d’autres annonces de fermetures pourraient suivre, soulignant néanmoins la nécessité de soutenir les secteurs industriels en croissance.

Cette situation illustre une crise plus large au sein de l’industrie manufacturière européenne, particulièrement dans l’automobile où 32.000 suppressions de postes ont été annoncées au premier semestre chez les équipementiers. La question de la diversification et de l’adaptation des entreprises à un marché en mutation est désormais plus que jamais d’actualité.

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