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De nouveau confinée, la France au ralenti mais pas sous cloche

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La France a commencé la journée de vendredi au ralenti avec l’entrée en vigueur d’un nouveau confinement destiné à freiner la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, même si ses modalités sont nettement moins drastiques que celles du précédent au printemps.

Ce confinement allégé a pris effet à minuit. « Il n’y a pas d’autre solution », a affirmé jeudi soir le Premier ministre Jean Castex, au lendemain de l’annonce de la mesure par le président Emmanuel Macron.

Ce confinement doit durer « a minima » jusqu’au 1er décembre, selon des modalités qui « ne seront pas celles de mars-avril, car nous avons appris de la première vague », a assuré M. Castex.

La différence entre les deux confinements sautait aux yeux tôt vendredi matin dans les rues du centre de Paris, où passants, voitures et camions étaient nombreux.

« La traversée de Paris ce [vendredi] matin ressemblait plus à un jour ordinaire qu’à un premier jour de confinement. Attention. Beaucoup se joue en ce moment si on veut éviter le débordement », a souligné sur Twitter le directeur général de l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), Martin Hirsch.

En revanche, l’affluence était nettement moindre qu’un jour normal dans les transports en commun.

Attestations

A Lille, un peu avant 9H00, la gare de Lille-Flandres était plutôt calme mais quelques dizaines de voyageurs de tous âges se hâtaient, pour certains équipés de valises imposantes, vers leur train à destination de Paris.

Trois policiers effectuaient une ronde régulière sans pour autant contrôler les voyageurs.

Serge, 62 ans et retraité, avait « prévu depuis longtemps de passer quelques jours à Lille, puis le week-end à Paris », avant de rentrer chez lui à Avignon lundi. « Je vais suivre mes plans, et miser sur la tolérance des policiers », dit-il à l’AFP.

Comme lors du premier confinement de mi-mars à début mai, les dérogations seront possible pour faire ses courses, aller chez le médecin, mais aussi prendre l’air pendant « une heure maximum » et dans « un rayon d’un kilomètre du domicile », selon M. Castex. L’amende coûtera toujours 135 euros, mais pour faciliter les choses des « attestations permanentes » seront cette fois délivrées par les entreprises et les écoles.

Les guichets des services publics ou les marchés alimentaires resteront ouverts (sauf si le préfet en décide autrement), et certains magasins bénéficiant de dérogations. Mais les commerces jugés non-essentiels (dont les bars et restaurants) resteront fermés.

Il y a trois changements majeurs par rapport au printemps: écoles, collèges et lycées resteront ouverts après la rentrée des vacances de la Toussaint lundi, le travail pourra continuer et on pourra rendre visite aux résidents des Ehpad.

Mais « le recours au télétravail doit être le plus massif possible » et institué « cinq jours sur cinq », selon M. Castex. Ce n’est « pas une option », mais une « obligation », a insisté la ministre du Travail Elisabeth Borne.

Les autorités feront le point tous les 15 jours sur l’évolution de l’épidémie pour voir si les mesures doivent être renforcées ou allégées. Mercredi, M. Macron avait indiqué que le but était de passer « à environ 5.000 » cas de contamination par jour, contre plus de 47.000 enregistrés jeudi.

« Juge de paix »

Cette barre des 5.000 contaminations sera « un juge de paix », a expliqué à l’AFP l’épidémiologiste Dominique Costagliola. « Mais quatre semaines [de confinement], c’est vraiment le minimum », a-t-elle ajouté, en jugeant qu’il fallait « attendre deux ou trois semaines » pour avoir « une idée plus précise d’une durée potentielle réaliste ».

Jeudi, 3.147 personnes étaient en réanimation ou en soins intensifs. Le bilan a dépassé les 36.000 morts, dont 250 à l’hôpital au cours des dernières 24 heures.

« Nous avions anticipé la deuxième vague », a insisté M. Castex, face aux accusations de l’opposition et de nombreux spécialistes de la santé. Mais il y aura un pic d’hospitalisations en novembre « plus élevé qu’en avril », a-t-il averti pour justifier le choix du reconfinement.

Jeudi, le Parlement a approuvé ce choix par 399 voix contre 27 lors d’un vote qui n’était pas contraignant, alors que le Sénat, dominé par la droite, a refusé son soutien (178 voix contre, 130 pour et 27 abstention).

Sans surprise, le reconfinement va peser fort sur l’économie française et le gouvernement s’attend désormais à une récession un peu plus grave que prévu cette année, malgré le fort rebond de l’économie française au troisième trimestre.

Le produit intérieur brut (PIB) devrait se contracter de 11% a indiqué vendredi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, alors qu’il prévoyait une récession, déjà importante, de 10% jusqu’ici.

Une situation d’autant plus compliquée pour le gouvernement qu’il fait face à une autre urgence, celle de la sécurité après l’attentat islamiste qui a fait jeudi trois morts dans une église de Nice.

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Frontignan

Frontignan : chômage en baisse, pauvreté en hausse et crise du logement

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Frontignan : chômage en baisse, pauvreté en hausse et crise du logement
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Les chiffres publiés par l’Insee au début de l’été révèlent une baisse du chômage à Frontignan, mais aussi une augmentation inquiétante de la pauvreté et une aggravation de la crise du logement. Une reprise économique qui ne profite pas à tous.

Selon les données publiées par l’Insee au début de l’été, la commune de Frontignan connaît une baisse progressive du chômage depuis 2015. Le taux, qui était de 12,2 % en 2015, est descendu à 10,7 % en 2021. Une tendance encourageante qui semble refléter une amélioration du marché de l’emploi local. Cependant, cette diminution cache une réalité plus complexe. La plupart des emplois créés concernent des secteurs à faible valeur ajoutée, comme le commerce et les services, et le chômage des jeunes demeure alarmant, avec un taux de 28,3 %. Bien que ce dernier soit en recul par rapport à 2015, il reste largement supérieur à la moyenne nationale, soulignant les difficultés persistantes des jeunes actifs à s’insérer durablement sur le marché du travail.

Parallèlement, alors que le chômage diminue, le taux de pauvreté continue de grimper. En 2021, il atteignait 13 %, contre 11 % en 2015, marquant une aggravation des inégalités économiques. Cette situation s’explique par la précarité des emplois disponibles, souvent mal rémunérés ou partiels, ne permettant pas aux travailleurs de sortir de la pauvreté. Les locataires sont les plus durement touchés, avec 28 % d’entre eux vivant sous le seuil de pauvreté, un chiffre en hausse par rapport à 2015. Malgré une amélioration apparente du marché de l’emploi, bon nombre de ménages restent dans une situation financièrement vulnérable.

Enfin, la question du logement constitue un autre problème majeur pour la ville. En 2021, 21,1 % des logements à Frontignan étaient des résidences secondaires, une légère diminution par rapport à 2015, mais toujours préoccupante pour les résidents permanents. La spéculation immobilière liée à ces résidences contribue à une augmentation des prix, rendant l’accès au logement de plus en plus difficile pour les jeunes actifs et les familles modestes.

Les chiffres de l’Insee dressent le portrait d’une ville confrontée à des paradoxes, une baisse du chômage, mais une montée de la pauvreté et une crise du logement qui ne cesse de s’aggraver. Pour Frontignan, des solutions concrètes sont indispensables afin de réguler la spéculation immobilière et garantir un meilleur accès au logement, tout en assurant des emplois de qualité.

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Bouzigues

Bouzigues : un terrain communal loué à bas prix quelques jours avant la perte de pouvoir du maire

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Bouzigues : un terrain communal loué à bas prix quelques jours avant la perte de pouvoir du maire
©VilledeBouzigues

Quelques jours avant que le conseil municipal ne limite fortement ses pouvoirs, le maire de Bouzigues, Cédric Raja, a attribué un terrain communal à un prix très avantageux. Une décision passée sous les radars en raison de la torpeur estivale, qui pourrait bientôt susciter des remous.

Le 13 août dernier, dans un contexte politique tendu, le maire de Bouzigues, Cédric RAJA, a attribué un terrain communal de 1 738 m², situé rue du Moulin à Vent, à la SCI MBLA, représentée par Marc BOURGEOIS, pour un loyer dérisoire de seulement 100€/mois. Ce contrat de location, conclu pour une durée de 12 ans, prendra effet le 1er janvier 2025 et se terminera le 31 décembre 2037 ! Cette décision est intervenue à un moment particulièrement stratégique : une semaine plus tard, le 20 août, le conseil municipal lui retirait presque tous ses pouvoirs exécutifs lors d’un vote décisif [lire ici].

Ce timing intrigue, d’autant plus que la transaction a été conclue en pleine période estivale, alors que la majorité des habitants et des élus étaient moins attentifs aux affaires locales. La décision est ainsi passée sous les radars, bien que le terrain concerné semble avoir une valeur foncière nettement supérieure à celle reflétée par le montant du loyer consenti. Le fait que ce bail ait été signé peu avant la perte de ses prérogatives par le maire pourrait devenir un point de friction dans les semaines à venir.

La décision du 13 août s’appuie sur une délégation accordée en 2020, qui permettait à Cédric Raja de conclure des contrats de location pour une durée maximale de douze ans sans avoir à consulter immédiatement le conseil municipal. Toutefois, cette attribution, réalisée juste avant sa mise à l’écart politique, soulève désormais des questions sur la gestion des ressources communales et sur les motivations réelles du maire.

La population, jusqu’ici peu informée de cette transaction, pourrait réagir vivement à cette révélation. Les prochains débats municipaux seront probablement marqués par des discussions sur cette décision. Alors que la situation politique de Bouzigues reste fragile, cette affaire pourrait bien enflammer les tensions déjà palpables au sein de la commune.

DCR-Bouzigues-13.08.24

DCR-Bouzigues-13.08.24

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Frontignan

Frontignan : un riverain dépose plainte contre X face à l’insécurité grandissante

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Frontignan : un riverain dépose plainte contre X face à l'insécurité grandissante
©VilledeFrontignan

Face à la montée inquiétante de l’insécurité à Frontignan, un habitant a pris l’initiative de porter plainte contre X. Ce geste traduit l’exaspération des riverains, qui dénoncent l’inaction de la majorité municipale face à la situation.

La situation à Frontignan semble se détériorer de jour en jour, en particulier sur la place de l’Église, où les habitants assistent, impuissants, à la multiplication des activités illicites. Depuis plusieurs mois, la place est devenue le théâtre d’allées et venues de jeunes qui, selon les riverains, s’adonnent au trafic de stupéfiants en pleine journée. Ces groupes, présents dès l’après-midi et jusque tard dans la nuit, font du lieu un point de vente permanent, avec des acheteurs qui défilent et des dealers qui comptent leurs gains sans la moindre discrétion.

Les résidents, exaspérés par cette situation, dénoncent également une ambiance sonore insupportable, marquée par des cris incessants qui perturbent la quiétude estivale et rendent le repos impossible. Des altercations entre trafiquants sont fréquemment signalées, tout comme des jeux de ballon qui endommagent les façades de l’église. Face à cette dégradation continue de leur environnement, les habitants affirment avoir contacté à plusieurs reprises la police municipale de la commune, sans obtenir de réponse satisfaisante. La municipalité, malgré de multiples sollicitations, semble également rester sourde aux appels à l’aide des riverains.

La situation est devenue telle que, le 5 août dernier, un habitant a déposé une plainte contre X auprès du Procureur de la République de Montpellier. Dans cette démarche, la responsabilité du maire Michel Arrouy, à la tête d’une équipe municipale perçue comme inefficace sur le plan sécuritaire, semble implicitement visée. Bien que le nom du maire ne soit pas explicitement mentionné dans la plainte, les riverains espèrent que la justice enquêtera pour déterminer si les autorités locales agissent réellement ou s’il existe une volonté de ne pas perturber les activités illicites.

Cette initiative judiciaire semble marquer une nouvelle étape dans la volonté des citoyens de tenir les élus responsables de la dégradation de leur cadre de vie. Alors que la délinquance continue de croître dans de nombreuses villes françaises, ce type d’action pourrait bien ouvrir la voie à d’autres habitants cherchant des solutions face à ce qu’ils perçoivent comme une inertie des pouvoirs publics. Le geste de cet habitant de Frontignan, au-delà d’une simple plainte, reflète une lassitude généralisée et pourrait bien inciter les autorités à réagir pour rétablir la tranquillité dans ce quartier.

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