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Darfour sous le feu_ : l’armée soudanaise accusée d’un massacre sur un marché bondé

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Une frappe aérienne dévastatrice aurait décimé des centaines de civils dans une zone rebelle, selon des observateurs locaux. Les preuves visuelles montrent des scènes de chaos et de destruction.

Un bombardement attribué à l’armée régulière aurait ravagé un marché fréquenté de Tora, dans le Darfour-Nord, selon plusieurs sources concordantes. L’attaque, survenue lundi, serait l’une des plus sanglantes depuis le début du conflit il y a deux ans. Le collectif Emergency Lawyers, spécialisé dans la documentation des exactions, évoque des centaines de victimes civiles, bien que l’absence de communications empêche toute vérification indépendante.

Les Forces de soutien rapide (FSR), milices paramilitaires opposées au pouvoir central, ont immédiatement pointé du doigt les forces gouvernementales. Les images diffusées en ligne, non authentifiées à ce stade, montrent des corps calcinés et des décombres encore fumants. L’armée soudanaise, sollicitée par l’AFP, n’a pas réagi à ces accusations.

Cette tragédie survient quelques jours après la reprise symbolique du palais présidentiel à Khartoum par les troupes loyalistes. Le Darfour, théâtre historique de violences ethniques, subit une escalade meurtrière depuis des mois. En décembre, une frappe similaire avait tué plus de cent personnes dans la région, selon les Nations unies.

La guerre oppose depuis avril 2023 l’armée nationale aux FSR, accusées par Washington de crimes contre l’humanité. Le conflit a déjà provoqué le déplacement de 12 millions de personnes et une crise humanitaire catastrophique. Les infrastructures sanitaires, en grande partie détruites, compliquent l’établissement de bilans précis.

El-Facher, dernière capitale régionale échappant encore aux paramilitaires, reste sous siège depuis près d’un an. Les analystes estiment que les FSR cherchent à asphyxier l’armée sur plusieurs fronts, tandis que celle-ci tente de reprendre le contrôle de Khartoum.

Aucun camp n’épargne les civils, bombardant régulièrement zones résidentielles et marchés. En février, une offensive des FSR dans le centre du pays avait fait plusieurs centaines de morts. Les deux parties sont visées par des accusations de crimes de guerre, sans qu’une issue ne se profile à l’horizon.

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