Culture – Les grandes chansons francophones : « Allez voir mes voisins » Catherine Leforestier

Comme chaque jeudi, nous vous invitons à découvrir une chanson francophone : Aujourd’hui nous vous dévoilons « Allez voir mes voisins » de Catherine Leforestier.

Cette chanson de 1974 est une cinglante réponse aux formes de racismes et d’ostracismes que rejettent la chanteuse. Devoir de mémoire, description d’actes du passé, tout ne se déroule pas si loin de chez nous. Parfois, à nos portes, des situations identiques se développent. Et Catherine Leforestier de conclure cette stance par une phrase de bon sens : « A deux pas de chez toi, va donc voir tes voisins ».

Catherine Leforestier : 

Catherine débute en 1965, accompagnée à la guitare par Maxime, son frère cadet. Ils enregistrent entre autres -La Petite Fugue- en 1969, dont la musique est inspirée par un morceau de Jean-Sébastien Bach (Prélude et fugue n° 11 en fa majeur, BWV 856). Puis une rencontre avec Georges Moustaki inspire le duo -Cat & Maxime- qui chantent alors plusieurs titres de ce poète atypique.

Tandis que son frère est sous les drapeaux, elle sort son premier album solo, -L’Amour avec lui-, Dans la même veine de libération sexuelle qu’avaient déclenchée les événements de mai 1968, elle compose et interprète -Au pays de ton corps-, chanson avec laquelle elle remporte le Grand prix du festival de Spa en Belgique et obtient un immense succès.

Elle accompagne Maxime, rentré du service militaire, dans un grand voyage qui les amène à partager la vie d’une communauté à San Francisco. Cet épisode inspire à Maxime son premier grand succès -San Francisco-.

En 1971, elle part 7 jours au Maroc et y reste 7 ans, elle prend le nom d’Aziza et refuse qu’on l’appelle Le Forestier. Elle finira par revenir, en France pour retrouver le chemin de la scène.

Malgré un accueil favorable du public envouté par son talent, Catherine a choisi de mettre sa carrière au second plan. Vivre sa vie devient alors son leitmotiv. Et sa discrétion se fait de plus en plus ressentir. A tel point que nous n’aurons plus que ses disques pour nous souvenir de sa voix mélodieuse, de ses rebellions poétiques et de ses textes souvent puissants et denses.

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