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Crise diplomatique entre Paris et Alger : Tebboune mise sur Macron pour apaiser les tensions

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Le président algérien affirme que son interlocuteur privilégié en France est Emmanuel Macron, tout en évoquant des négociations pour résoudre les différends bilatéraux, notamment le cas de l’écrivain Boualem Sansal.

Dans un contexte de relations tendues entre la France et l’Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a exprimé, samedi 22 mars, sa volonté de collaborer directement avec Emmanuel Macron pour surmonter les désaccords. Lors d’une interview diffusée sur une chaîne de télévision algérienne, il a déclaré que le chef de l’État français constituait son « unique point de repère » dans ce dossier. Tebboune a également estimé que le contentieux actuel, qu’il qualifie de « créé de toutes pièces », était désormais « entre de bonnes mains ».

Le dirigeant algérien a souligné que les deux pays, en tant que puissances respectives en Europe et en Afrique, devaient travailler ensemble pour résoudre leurs différends. Il a évoqué une relation complexe avec Macron, marquée par des moments de tension et de détente, mais a insisté sur le fait que c’était avec lui qu’il souhaitait avancer. Cette déclaration semble marginaliser Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur, qui avait précédemment menacé l’Algérie d’une « riposte graduée ».

Parmi les points de friction entre les deux nations figure notamment la détention de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis novembre 2024. Accusé d’avoir tenu des propos portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie, il risque une peine de dix ans de prison. Emmanuel Macron a appelé Tebboune à régler rapidement cette affaire afin de rétablir la confiance mutuelle. Lors d’une récente intervention à Bruxelles, le président français a plaidé pour une « issue rapide » permettant à Sansal de retrouver la liberté.

Par ailleurs, Tebboune a réagi au rapprochement entre la France et le Maroc, affirmant que cela ne le dérangeait pas, contrairement à certaines rumeurs. Cependant, il a critiqué les « visites ostentatoires » françaises au Maroc, soulignant que la question du Sahara occidental n’avait toujours pas été résolue par l’ONU. Ces déclarations illustrent les défis persistants dans les relations franco-algériennes, malgré les efforts de dialogue entre les deux présidents.

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