Sports
C1: Real, PSG, City… plateau ultra-dense et calendrier ultra-chargé
Avec un plateau riche en favoris, du Real Madrid au Paris SG, la Ligue des champions démarre mardi et mercredi sa phase de groupes, inhabituellement condensée en raison du Mondial-2022, un calendrier périlleux qui exclut tout faux pas.
Habitués à ces premières joutes qui s’échelonnent de mi-septembre à mi-décembre et permettent une certaine montée en puissance, les grands d’Europe n’auront cette fois aucune respiration. La perspective de la Coupe du monde au Qatar cet automne (20 novembre-18 décembre) coupe la saison en deux, comprimant la première phase de la C1 sur deux mois seulement.
Aucun joker pour les cadors, directement plongés dans le bain à l’image du PSG de Lionel Messi, Kylian Mbappé et Neymar, opposé mardi à la Juventus Turin pour une des premières grandes affiches européennes de la saison (21h00).
Aucun filet non plus pour les clubs moins huppés, comme l’Olympique de Marseille, versé dans un groupe D équilibré avec Francfort, le Sporting Portugal et Tottenham, son premier adversaire mercredi (21h00).
En jouant tous les trois jours, les équipes vont devoir faire tourner leur effectif pour atteindre les huitièmes et rêver de la finale à Istanbul (10 juin 2023), ce qu’a bien compris l’entraîneur parisien Christophe Galtier, qui a laissé Neymar sur le banc samedi au coup d’envoi à Nantes (3-0).
« J’ai un groupe de qualité et dans certains secteurs il y a la possibilité de remplacer un joueur sans s’affaiblir. Il me semble important, au début de cette série (de matches), d’injecter du sang frais », a lancé Galtier.
Groupe C sans pitié
Même situation pour le Real Madrid, tenant du titre et en quête de sa « Decimoquinta », sa 15e C1: l’entraîneur Carlo Ancelotti va devoir trouver l’occasion de faire souffler son buteur et capitaine Karim Benzema, encore titulaire samedi contre le Betis Séville (2-1).
« On ne va pas le tuer, rassurez-vous », a ironisé le madré technicien italien. « On joue tous les trois jours (…), donc c’est possible qu’il ait besoin de se reposer sur un match de temps en temps. Mais jusqu’ici, il a joué chaque semaine, et je le sens très bien physiquement. »
Le Real débute la défense de sa couronne européenne mardi sur le terrain du Celtic de Glasgow (21h00), dans un groupe F à sa main avec le RB Leipzig et le Shakhtar Donetsk. Ce qui pourrait lui permettre de terminer en roue libre, une fois la qualification pour les huitièmes actée.
A l’inverse, le groupe C s’annonce sans pitié avec le FC Barcelone, l’Inter Milan, le Bayern Munich et le modeste Viktoria Plzen. Cela promet un choc par journée et un ténor laissé sur le carreau au bout de ce probable sprint à trois, avec pour commencer un alléchant Inter-Bayern mercredi (21h00).
Dans ce contexte, la profondeur d’effectif s’annonce cruciale pour négocier le parcours d’obstacles, avec Liverpool (finaliste 2022) ou Chelsea (vainqueur 2021) bien pourvus dans ce domaine.
« Devenir encore meilleurs », lance Haaland
En la matière, Manchester City est aussi bien paré: l’équipe de Pep Guardiola, finaliste en 2021 et demi-finaliste 2022, s’est encore renforcée avec l’arrivée d’Erling Haaland (23 buts en 19 matches de C1).
Le Norvégien fait déjà régner la terreur en Premier League (9 buts en 5 matches) et il aborde avec appétit ses débuts européens avec les Citizens, mardi à Séville (21h00).
« C’est pour ça que je suis venu ici. Vous pouvez voir, on joue tellement bien, on se trouve bien et on va devenir encore meilleurs. Donc, ça va être sympa », a souri Haaland.
Lancé sur les traces des plus grands buteurs de l’épreuve-reine européenne, le cyborg norvégien a encore un peu de chemin à faire pour rejoindre le recordman Cristiano Ronaldo (140 buts).
Mais Lionel Messi (125 buts), lui, a un coup à jouer en l’absence du Portugais, qui a cherché en vain une équipe de Ligue des champions pour l’accueillir à l’intersaison avant de devoir rester à Manchester United, aligné en Ligue Europa.
L’Argentin peut réduire l’écart avec son rival de toujours, à condition de négocier au mieux l’indigeste enchaînement des matches, à 35 ans. Un défi ultra-alléchant, dans une C1 ultra-relevée.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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