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Bordeaux, un géant en exil

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Alors que le club historique végète en National 2, l’ancien défenseur Alain Roche livre un diagnostic sans concession sur la situation, appelant à la patience et à la confiance dans le projet sportif.

La descente aux enfers des Girondins de Bordeaux est désormais un constat douloureusement établi. Absent des trois premières divisions nationales, le club au scapulaire évolue désormais en quatrième échelon, une chute vertigineuse pour une institution auréolée d’un titre de champion de France en 2009. Les difficultés financières accumulées ont conduit à cette relégation administrative, plongeant les supporters dans une profonde désillusion.

Malgré ce contexte morose, l’équipe première affiche des performances encourageantes sur le terrain, se maintenant en tête de son groupe de National 2. Cet espoir sportif contraste avec une réalité économique toujours aussi précaire, marquée par un redressement judiciaire et un plan de continuation qui maintient le président Gérard Lopez aux commandes, faute d’alternative concrète.

Dans ce paysage complexe, la voix d’Alain Roche, ancien pilier du club et ex-directeur sportif, résonne avec un mélange de lucidité et d’appel à l’unité. Il reconnaît les critiques légitimes à l’encontre de la direction actuelle, mais estime qu’aucune solution de reprise crédible n’est en vue pour assumer le poids des dettes. Son plaidoyer est clair : laisser la structure en place assumer les conséquences financières de sa gestion, tout en soutenant sans réserve le travail entrepris sur le plan sportif.

Il salue notamment l’action de l’entraîneur Bruno Irles, à qui il souhaite la sérénité nécessaire pour construire son projet et son recrutement. Pour Roche, cette période de purge est inévitable et seuls les acteurs réellement investis pour la renaissance du club persévéreront. L’instance de contrôle financier a récemment accordé un répit aux dirigeants bordelais, qui demeurent sous le strict régime d’une masse salariale plafonnée. La prochaine échéance décisive avec les gardiens des comptes du football français est fixée à l’été 2026, laissant un peu de temps pour consolider les fondations.

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