Sports
Bleus : Nkunku et Clauss, des novices à l’essai avant le Qatar
Christopher Nkunku et Jonathan Clauss, novices en équipe de France, se sont faufilés jeudi parmi les Bleus retenus pour les deux matches amicaux de mars, une main tendue de Didier Deschamps qu’ils devront saisir à huit mois de la Coupe du monde au Qatar.
« Ce sont deux joueurs performants avec leur club, qui auraient pu être amenés à être là avant », s’est justifié le sélectionneur, désireux d’utiliser une rare fenêtre sans match officiel. « Je considère que c’était le moment de les voir pour avoir un peu plus de réponses par rapport aux choix définitifs », a poursuivi Deschamps devant la presse.
Pour sa première liste de l’année, le sélectionneur a en revanche laissé de côté Léo Dubois, Dayot Upamecano ou encore Ousmane Dembélé pour les rencontres face à la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, les 25 et 29 mars à Marseille et Lille.
Les champions du monde Presnel Kimpembe, Raphaël Varane et Paul Pogba, absents en novembre sur blessure, font leur retour dans une liste désertée par Ferland Mendy, Corentin Tolisso et Thomas Lemar, bloqués à l’infirmerie.
Les doutes apparus autour de Karim Benzema, sorti sur blessure lundi avec le Real Madrid, sont en passe d’être levés. « Il a un petit souci qui ne devrait pas être grave. J’espère que tout se passera bien, même s’il y aura la possibilité de gérer » son temps de jeu, a déclaré Deschamps.
Dembélé non convoqué
L’attaquant français le plus prolifique de la saison fait partie des 23 joueurs convoqués au même titre que ses partenaires d’attaque Antoine Griezmann et Kylian Mbappé.
Ce dernier retrouvera lundi à Clairefontaine un ancien coéquipier, Christopher Nkunku. A 24 ans, le joueur formé au PSG est convoqué pour la première fois, grâce à une saison tonitruante avec le RB Leipzig où il a empilé 26 buts toute compétitions confondues.
« En termes de but et de passes il a de très bonnes statistiques, mais son registre a évolué, aujourd’hui il est quasi axial, deuxième attaquant, dans un système avec beaucoup de liberté, en étant proche du but. Son utilisation sera dans ce secteur-là », a déclaré Deschamps à propos de l’ancien Espoir (6 sélections en 2018), joueur d’avenir préféré à Olivier Giroud (35 ans), qui semble s’éloigner des Bleus.
Sur le côté gauche de l’attaque, Moussa Diaby (Bayer Leverkusen) conserve sa place dans le groupe malgré le retour au premier plan avec le Barça d’Ousmane Dembélé, non convoqué.
Au milieu de terrain, les inamovibles N’Golo Kanté et Paul Pogba sont accompagnés d’Adrien Rabiot, Aurélien Tchouaméni et Mattéo Guendouzi.
Upamecano en difficulté
En défense, Deschamps enregistre les retours de Kimpembe et Varane, absents en fin d’année dernière sur blessure. Jules Koundé et Lucas Hernandez sont aussi là, mais pas Kurt Zouma, dans la tourmente depuis la diffusion en février d’une vidéo où il maltraitait son chat.
Le défenseur central Dayot Upamecano, titulaire lors des deux matches des Bleus en novembre, paye sa mauvaise passe avec le Bayern Munich. Il ne figure pas dans la liste, comme le défenseur lyonnais Léo Dubois, écarté au profit de Clauss.
A 29 ans, l’arrière droit lensois va découvrir Clairefontaine et l’équipe de France pour la première fois, lui qui n’a jamais connu les sélections jeunes et a percé tard à haut niveau.
Il sera en concurrence avec Kingsley Coman, souvent aligné à ce poste de latéral offensif droit, et avec Benjamin Pavard, si ce dernier tient sa place: le Bayern a annoncé jeudi que le défenseur était « à l’isolement chez lui » après un test positif au Covid-19.
Enfin, derrière le titulaire Hugo Lloris et sa doublure Mike Maignan, Deschamps a opté pour Alphonse Areola en troisième gardien, comme en novembre, laissant à nouveau de côté l’expérimenté Steve Mandanda (36 ans).
Le portier remplaçant a « moins de temps de jeu » à West Ham mais il possède « une expérience » chez les Bleus, avec qui il a remporté le Mondial en 2018, a répondu Deschamps. Le Nantais Alban Lafont, « en progression », devra « maintenir ce qu’il réalise » pour prétendre à l’équipe de France.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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