Nous rejoindre sur les réseaux

News

Adrien Guihal, jihadiste français lié à l’attentat de Nice, va être jugé en Irak

Article

le

Le militant islamiste, qui avait revendiqué l’attaque de 2016 au nom de l’organisation État islamique, a été transféré avec quarante-six autres ressortissants français détenus en Syrie. Son avocat dénonce une procédure qui priverait son client des garanties judiciaires fondamentales.

Adrien Guihal, considéré comme l’un des membres français les plus actifs de l’EI, fera face à la justice irakienne. Cet individu, âgé d’une quarantaine d’années et déjà connu des services français pour son implication dans des projets terroristes avant son départ pour la zone irako-syrienne, avait notamment enregistré le message revendiquant l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, qui avait coûté la vie à quatre-vingt-six personnes. Il est également associé à l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville la même année.

Arrêté en mai 2018 à Raqqa, ancienne capitale du « califat », il a été détenu pendant plusieurs années par les forces kurdes en Syrie avant d’être remis aux autorités irakiennes il y a deux mois, en même temps que quarante-six autres Français suspectés d’appartenance à l’organisation jihadiste. Une source irakienne a confirmé que les interrogatoires de l’ensemble du groupe se poursuivaient et que leur lien avec l’EI avait été établi.

Me Etienne Mangeot, l’avocat qui défend Adrien Guihal ainsi que sa mère, a exprimé son désaccord face à cette situation. Il estime que la tenue d’un procès en Irak, un pays où l’accusé ne s’est jamais rendu, manque de logique. Il dénonce également le recours à une juridiction où la peine capitale est appliquée et où les standards en matière de droits de la défense ne seraient pas garantis. Le conseil réclame depuis longtemps, et sans succès, le rapatriement de son client pour qu’il soit jugé en France.

Les tribunaux irakiens ont déjà prononcé de lourdes sentences à l’encontre de nombreux combattants étrangers, y compris des Français, certains condamnés à la peine de mort avant de voir leur sentence commuée en prison à perpétuité en appel. Des organisations de défense des droits humains ont régulièrement pointé la rapidité et le manque de transparence de ces procédures.

La question du retour sur le territoire national des suspects détenus en Syrie et en Irak demeure extrêmement sensible en France, qui a été durement touchée par une série d’attaques terroristes au cours des dernières années. Jusqu’à présent, Paris n’a procédé au rapatriement que de mineurs et de femmes, la majorité se trouvant auparavant dans des camps du nord-est syrien.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus