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Société

Abaya : Le Conseil d’État maintient son interdiction à l’école, pour la deuxième fois

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Abaya : Le Conseil d'État maintient son interdiction à l'école, pour la deuxième fois

La plus haute juridiction administrative estime que « le port de l’abaya et du qamis au sein des établissements scolaires (…) s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse ».

Le Conseil d’État a rendu une nouvelle décision en faveur de l’interdiction du port de l’abaya à l’école, confirmant ainsi sa précédente position. La plus haute juridiction administrative a rejeté une requête en urgence déposée par SUD-Éducation, ainsi que par les associations La Voix lycéenne et Le Poing levé, qui contestaient la légalité de cette interdiction.

Dans son communiqué officiel, le Conseil d’État a déclaré : « Le juge des référés relève, au vu des éléments produits à l’instruction, que le port de l’abaya et du qamis au sein des établissements scolaires, qui a donné lieu à un nombre de signalements en forte augmentation au cours de l’année scolaire 2022-2023, s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse, ainsi que cela ressort notamment des propos tenus au cours des dialogues engagés avec les élèves. »

Cette décision fait suite à un précédent recours, datant du 7 septembre, dans lequel le Conseil d’État avait déjà validé l’interdiction du port de l’abaya à l’école. Dans ce recours initial, l’association Action droits des musulmans avait demandé la suspension de l’interdiction, invoquant un risque d’atteinte aux droits.

La question du port de l’abaya à l’école reste donc un sujet controversé en France, suscitant des débats sur la laïcité, la liberté religieuse et les droits des élèves. La décision du Conseil d’État contribue à clarifier la position de l’État français sur cette question, tout en continuant de soulever des questions importantes en matière de liberté individuelle et d’expression religieuse au sein de l’éducation nationale.

France

Gabriel Attal reconduit à Matignon pour «assurer la stabilité du pays»

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Gabriel Attal reconduit à Matignon pour «assurer la stabilité du pays»

Au lendemain du second tour des élections législatives, qui n’ont accordé que la deuxième place du scrutin au camp présidentiel, le Premier ministre a présenté sa démission au chef de l’État.

C’est officiel. Gabriel Attal a présenté sa démission à Emmanuel Macron. Comme il l’avait annoncé dimanche 7 juillet, après l’annonce des résultats des élections législatives, il assurera la continuité des affaires courantes jusqu’à ce que le chef de l’État nomme un nouveau Premier ministre. C’est d’ailleurs ce que le chef de l’État lui a demandé. L’Élysée a en effet confirmé que le chef de l’État avait demandé à Gabriel Attal de rester « pour le moment » afin d’assurer « la stabilité du pays ». Le palais présidentiel a ajouté que le chef de l’État « a remercié (le Premier ministre) pour les campagnes des élections européennes et législatives qu’il a menées ».

La nomination du futur chef du gouvernement devrait prendre quelques jours car les différents groupes parlementaires qui composent désormais l’Assemblée nationale vont d’abord devoir choisir leurs présidents et, ensuite, Emmanuel Macron se verra proposer un chef de gouvernement qui devra être validé par la majorité des parlementaires.

« Ce soir, la formation politique que j’ai représentée dans cette campagne ne dispose pas d’une majorité. Fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai demain matin ma démission au président de la République », avait réagi Gabriel Attal dimanche soir, juste après l’annonce des premiers résultats, qui avaient clairement indiqué la défaite du camp présidentiel. Certes, le groupe Ensemble a limité la casse en obtenant 163 sièges de députés (contre 245 en 2022), mais le Premier ministre a souligné lors de son allocution qu’il ne s’agissait pas d’une victoire contre l’extrême droite, car le Rassemblement national, hors alliance, a remporté 126 circonscriptions à lui seul.

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France

Législatives : Des milliers de personnes célèbrent l’arrivée en tête de la gauche

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Législatives : Des milliers de personnes célèbrent l'arrivée en tête de la gauche

« On a gagné »: Place de la République à Paris, des milliers de personnes ont célébré dimanche soir l’arrivée en tête surprise du Nouveau Front Populaire aux élections législatives, un « soulagement » pour cette foule de gauche même si le score du Rassemblement National inquiète pour l’avenir.

À 20h00 pile, des cris de joie, de plus en plus forts, résonnent sur la place de la République où des centaines de personnes sont déjà présentes, à l’origine pour un rassemblement contre l’extrême droite. « Ça donne de l’espoir, moi je n’ai même pas voté, je n’ai pas encore l’âge », se félicite Jihane, 17 ans, un grand sourire au visage. Puis la foule se met à clamer haut et fort, en chœur et en tapant dans ses mains, « Siamo tutti antifascisti » (nous sommes tous des antifascistes).

« On pensait qu’on allait être en colère. Et au final on est très heureux, donc on crie notre joie. On fait des câlins à des inconnus », s’émerveille Fabio de la Fontaine, 21 ans. À la surprise générale, l’alliance des partis de gauche est sortie en tête selon les premières estimations, devant le camp présidentiel d’Emmanuel Macron et le Rassemblement National en troisième position, aucun des blocs n’obtenant la majorité absolue.

Sur la place de la République, où l’ambiance était d’abord très bon enfant pendant plusieurs heures, les forces de l’ordre ont, au cours de la soirée, été prises à partie et ont essuyé des jets de mortiers et de projectiles, a indiqué une source policière. Selon la préfecture de Police, 8 000 personnes étaient présentes dimanche soir. Des rassemblements ont également eu lieu à Bordeaux ou à Lille.

Nicolas Notis, tenant un large drapeau français, affirme que « la vraie France c’est celle qui combat le fascisme, c’est celle qui combat le capitalisme ». Un immense tissu aux couleurs bleu blanc rouge du drapeau tricolore a été hissé sur la statue de Marianne au centre de la place, avec ces mots : « La France est tissu de migrations ».

Doria Ducly Benglia a pleuré après l’annonce des résultats. « On a contré le fascisme aujourd’hui, c’est un jour historique », dit la jeune femme de 29 ans. Elle se déclare heureuse pour sa tante qui a un titre de séjour, sa mère venue d’Algérie et son père italien.

Drapeau ukrainien enroulé autour du corps, Antonina Gain est « extrêmement heureuse des résultats ». « C’est une victoire, pour moi et pour l’Ukraine », affirme la jeune franco-ukrainienne. « Un passage du RN en majorité aurait été une catastrophe pour la livraison d’armes et le soutien à l’Ukraine de manière générale », dit-elle, assurant que l’issue du scrutin français était scrutée de près dans son pays en guerre contre la Russie.

Malgré les sourires sur les visages, les chants de victoire et le soulagement de cette foule nombreuse, souvent des jeunes, la joie reste contenue chez certains, voire « silencieuse ». Travailleur social de 61 ans, Yvan Grimaldi se dit « soulagé mais pas totalement satisfait, parce qu’on n’a pas fini de se payer l’extrême droite en France, on les a stoppés un peu mais ce n’est pas terminé ». « On se sent à moitié soulagée et à moitié effrayée parce que ça reste un score qui est quand même hyper historique », dit Elise Larcher, 19 ans, venue de Seine-et-Marne à propos du résultat du parti d’extrême droite.

« En vrai, ça fait peur, parce que j’ai l’impression qu’à chaque élection, le RN se renforce, à chaque fois, ils arrivent à trouver une brèche », déplore, de son côté, Valentine, 23 ans. Son amie Charlotte parie sur trois ans de « bagarres infernales » en référence à l’absence de majorité absolue à l’Assemblée Nationale. « Et ça risque de ne pas bien se terminer », dit-elle, évoquant lors de l’élection présidentielle de 2027 l’arrivée du RN au pouvoir, « potentiellement », craint-elle. « Je pense qu’en tant que jeunes, on a cette responsabilité-là à toujours continuer à se battre », conclut Valentine.

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France

Législatives : Attal démissionnera lundi mais prêt à rester pendant les JO

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Législatives : Attal démissionnera lundi mais prêt à rester pendant les JO

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé dimanche soir qu’il présenterait lundi matin sa démission au président Emmanuel Macron après les élections législatives qui ont placé la gauche en tête, mais s’est dit prêt à rester à Matignon « aussi longtemps que le devoir l’exigera » dans le contexte des Jeux olympiques.

« Ce soir, la formation politique que j’ai représentée dans cette campagne, quand bien même elle a réalisé un score trois fois supérieur à ce qui était prédit ces dernières semaines, ne dispose pas d’une majorité. Ainsi, fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai demain matin ma démission au président de la République », a-t-il déclaré sur le perron de Matignon.

Mais alors que la France « se prépare à accueillir le monde dans quelques semaines » pour les Jeux olympiques, « j’assumerai bien évidemment mes fonctions aussi longtemps que le devoir l’exigera », a-t-il ajouté.

« Cette dissolution, je ne l’ai pas choisie, mais j’ai refusé de la subir », a souligné le chef du gouvernement, qui avait choisi de conduire la campagne de son camp. Il a fait valoir que « trois risques » à ses yeux avaient été « écartés par les Français » aux législatives : « Le risque d’une majorité absolue dominée par la France insoumise. Le risque d’une majorité absolue dominée par le Rassemblement national et le risque d’une disparition du mouvement qui incarne nos idées et nos valeurs », si bien qu' »aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes ».

« Le centre de gravité du pouvoir sera (…) désormais, plus que jamais, entre les mains du Parlement », a-t-il poursuivi en invitant les députés à « inventer quelque chose de neuf, de grand, d’utile ». « Pour cela, nous devrons assumer de tout remettre en question dès demain. Notre espace politique devra se mettre au travail pour bâtir une offre politique nouvelle » basée sur des « valeurs claires : garantir l’union et ne jamais céder à la division, incarner l’autorité tout en conservant notre humanité, agir pour la sécurité », a développé Gabriel Attal.

L’alliance de gauche du Nouveau Front populaire est arrivée en tête des législatives avec entre 171 et 199 députés, selon les dernières estimations. Aucun bloc n’obtient toutefois la majorité absolue. La majorité sortante est arrivée deuxième avec entre 152 à 169 députés (contre 250 dans l’Assemblée sortante), et le Rassemblement national troisième (entre 134 à 152 sièges).

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