Nous rejoindre sur les réseaux

France

A Strasbourg, Macron plaide pour une Europe plus agile

Article

le

a-strasbourg,-macron-plaide-pour-une-europe-plus-agile

Emmanuel Macron a plaidé dimanche pour une Union européenne plus agile, décidant « plus vite et plus fort », à l’occasion du lancement à Strasbourg de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, une vaste consultation citoyenne.

« Face à l’autoritarisme, la seule réponse qui vaille est l’autorité de la démocratie » qui « ne se gagne que par l’efficacité et la vitesse », a avancé le chef de l’Etat depuis l’hémicycle clairsemé du siège du Parlement européen à Strasbourg, transformé pour l’occasion en une sorte de plateau télévisé.

« Notre démocratie européenne est une démocratie de compromis, d’équilibre, ce qui est une vertu que nous devons protéger, mais c’est aussi une faiblesse quand elle s’étouffe dans ses propres procédures », a-t-il reconnu.

Pour Emmanuel Macron, l’Europe doit « décider plus vite et plus fort », notamment pour renforcer « la souveraineté » du continent dans des secteurs stratégiques comme la santé, alors que l’UE a été vivement critiquée pour sa gestion de la crise sanitaire.

Le président français a profité aussi de sa présence à Strasbourg pour souligner face aux chefs des institutions européennes le « symbole vivant » représenté par cette ville dans l’histoire de la construction européenne.

« Exercice inédit »

« C’est ici que bat le cœur de la démocratie européenne », a-t-il affirmé, alors que le siège strasbourgeois du Parlement européen est déserté depuis février 2020 par les eurodéputés en raison de la crise sanitaire, au profit de Bruxelles et au grand dam de le France.

Le président de l’institution, l’Italien David Sassoli, a déclaré « ne pas dout(er) que le Parlement européen pourra revenir très bientôt à Strasbourg » mais sans avancer de date alors qu’Emmanuel Macron a souhaité que la session plénière de juin marque son retour dans la capitale alsacienne.

Après avoir donné le coup d’envoi de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, le jour de la Fête de l’Europe, Emmanuel Macron a d’ailleurs signé un contrat triennal avec les collectivités territoriales pour renforcer la dimension européenne de Strasbourg.

Appelant « au retour des grands projets » et « des grandes ambitions », le président français a souligné que cette Conférence représentait « un exercice inédit » pour « envisager notre avenir » dans les 10 prochaines années.

Cette consultation démocratique, avec une plateforme en ligne qui doit permettre aux citoyens européens de partager leur vision du futur de l’Europe et être complétée en France par des « consultations citoyennes », doit s’étendre sur une année et rendre ses propositions au moment où la France assumera la présidence tournante de l’UE.

Un calendrier qui tombe à pic pour le chef de l’Etat qui compte faire de cette présidence de l’UE un atout pour la présidentielle de mai 2022.

En dépit des âpres négociations entre institutions qui ont jeté le doute sur la volonté de l’UE de tirer de tout ce processus de véritables orientations politiques, Emmanuel Macron tout comme les dirigeants de l’UE ont assuré dimanche qu’ils tiendraient compte des propositions des citoyens.

Appel aux jeunes

Cette conférence « ne doit pas rester un exercice centré à Bruxelles », a considéré le Premier ministre portugais Antonio Costa, dont le pays préside actuellement l’UE.

Le président du Parlement européen, l’Italien David Sassoli, a d’ores et déjà suggéré plusieurs pistes de réformes, plaidant pour un renforcement du rôle de son institution avec un droit d’initiative en matière législative, à l’image de celle des parlements nationaux, et estimant que les citoyens devaient pouvoir se prononcer sur la présidence de la Commission européenne.

Il a également mis en cause la règle de l’unanimité au Conseil, où siègent les Etats membres, estimant qu’elle entravait la prise de décision et permettait à « des acteurs géopolitiques extérieurs » de « profiter des divisions » entre les Vingt-Sept.

En dépit d’une cérémonie plutôt protocolaire et atone, les jeunes européens ont été appelés avec insistance à se saisir de cette Conférence.

« Nous sommes à un moment particulièrement important pour les jeunes, pour qu’ils puissent s’exprimer », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

La principale inconnue demeure précisément la participation des citoyens au débat, après une précédente consultation en 2018 qui s’était perdue dans les limbes et une initiative du même ordre en 2002 qui avait accouché du projet de constitution européenne anéanti par le « non » des référendums français et néerlandais.

Économie

Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

Article

le

Ryanair menace d'arrêter de desservir dix aéroports régionaux français

En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.

Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.

Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.

Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.

La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.

Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.

Lire Plus

France

Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

Article

le

Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme

L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.

Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.

Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.

Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.

L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.

Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.

Lire Plus

Économie

Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

Article

le

Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France

Après Michelin, le géant ArcelorMittal annonce la possible cessation d’activité de ses centres de Reims et Denain, menaçant 130 emplois.

La sidérurgie française fait face à un nouveau coup dur avec l’annonce d’ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, qui envisage la fermeture de deux de ses sites en France. Cette décision, motivée par une baisse significative de la demande dans les secteurs de l’industrie et de l’automobile, pourrait entraîner la suppression de 130 emplois, principalement à Reims et à Denain.

Le 19 novembre 2024, lors d’une réunion avec le Comité Social et Économique (CSE), ArcelorMittal Centres de Services a présenté un projet de réorganisation et d’adaptation de ses capacités de production. Cette réorganisation inclut potentiellement la cessation d’activité des sites de Reims et de Denain. La direction a expliqué que cette mesure était rendue nécessaire par une « forte baisse d’activité chez ses clients de l’industrie et de l’automobile », soulignant que cette situation s’était aggravée ces derniers mois.

Les répercussions sociales de cette annonce sont immédiates et profondes. Environ 100 emplois seraient menacés à Reims et 30 à Denain. David Blaise, délégué syndical central CGT, et Xavier Le Coq, coordinateur CFE-CGC, ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, pointant du doigt une gestion de crise qui, selon eux, ne prévoit pas suffisamment de solutions alternatives. Blaise critique notamment l’absence d’anticipation de la part de la direction, déplorant que « rien n’a été anticipé » pour faire face à la crise de l’automobile.

ArcelorMittal prévoit des négociations avec les syndicats pour discuter des mesures sociales visant à atténuer l’impact sur l’emploi. Cependant, les réactions sont vives : le site de Denain s’est mis en grève immédiatement, et des actions sont prévues sur l’ensemble des sites d’ArcelorMittal en France pour les prochains jours. Ces mouvements de protestation reflètent une frustration croissante parmi les salariés, encore marqués par la fermeture des hauts fourneaux de Florange en 2012.

Le contexte économique actuel, marqué par une réduction des ventes dans l’automobile, a déjà conduit Michelin à annoncer la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, affectant 1.254 emplois. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a reconnu que d’autres annonces de fermetures pourraient suivre, soulignant néanmoins la nécessité de soutenir les secteurs industriels en croissance.

Cette situation illustre une crise plus large au sein de l’industrie manufacturière européenne, particulièrement dans l’automobile où 32.000 suppressions de postes ont été annoncées au premier semestre chez les équipementiers. La question de la diversification et de l’adaptation des entreprises à un marché en mutation est désormais plus que jamais d’actualité.

Lire Plus

Les + Lus