Europe
Couronnement de Charles III : Après la solennité, fêtes de voisinage et concert géant
Des milliers de déjeuners et fêtes de rue ont été organisés dimanche au Royaume-Uni après le couronnement historique du roi Charles III et de la reine Camilla, avant un grand concert prévu en soirée au château de Windsor.
Jill Biden, l’épouse du président américain, s’est jointe à un déjeuner à l’extérieur de Downing Street organisé par le Premier ministre Rishi Sunak pour des bénévoles, des réfugiés ukrainiens et des groupes de jeunes. Rien n’y manquait, ni les guirlandes de drapeaux britanniques et fanions du couronnement, ni les mugs « King Charles III ».
Plus de 67.000 « grands déjeuners » et fêtes de voisinage avaient été recensés pour ce long week-end du couronnement. Les deux derniers jubilés de la reine Elizabeth II avaient déjà donné lieu à de tels « grands déjeuners ». Plusieurs membres de la famille royale y étaient attendus, le prince Edward et sa femme Sophie à Cranleigh dans le Surrey (sud), la princesse Anne et son mari Tim Laurence à Swindon (ouest) et les princesses Beatrice et Eugenie, filles du prince Andrew, à Windsor. Dans un message sur Instagram, le roi et la reine ont envoyé leurs « meilleurs vœux » aux participants à ces grands déjeuners en leur souhaitant un « moment très agréable ».
Mais 72 % des Britanniques, peu motivés par ce couronnement, n’avaient aucune intention de participer à une quelconque célébration, selon un récent sondage YouGov. Après plusieurs jours à enchaîner répétitions, réceptions, garden-party et couronnement solennel à l’abbaye de Westminster devant une audience télévisée planétaire, le couple royal de 74 et 75 ans avait encore prévu dimanche d’assister au grand concert organisé devant 20.000 spectateurs au château de Windsor (ouest de Londres). Certains spectateurs enthousiastes sont arrivés des heures à l’avance, drapeau britannique sur les épaules. Le prince et la princesse de Galles William et Kate y sont venus saluer la foule en début d’après-midi.
Les chanteurs américains Lionel Richie et Katy Perry, le pianiste chinois Lang Lang, le chanteur d’opéra italien Andrea Bocelli et une chorale de plus de 300 personnes venues d’horizons très divers se produiront notamment au concert. Mais aucune tête d’affiche britannique. L’acteur Tom Cruise devrait faire une apparition vidéo, tout comme Winnie l’ourson, marchant peut-être sur les traces de l’ourson Paddington, star d’une vidéo où il prenait le thé avec la reine Elizabeth II en ouverture du concert du Jubilé en juin 2022. Lundi, jour férié accordé spécialement pour le couronnement, les Britanniques ont été encouragés à participer à des actions de bénévolat.
Le couronnement religieux samedi à Londres de Charles III, a donné lieu à une journée historique, avec toute la pompe associée aux grands événements de la monarchie. Même la pluie – systématique lors des cinq derniers couronnements, ont précisé les services météo – était au rendez-vous. La photo de Charles couronné faisait la Une de tous les journaux britanniques ainsi que de nombreux titres à l’international.
Huit mois après son accession au trône à la mort de sa mère Elizabeth II, Charles III, portant de lourdes robes de cérémonie ancestrales, a été couronné à l’abbaye de Westminster devant 2.300 invités selon un rite anglican millénaire, modernisé à la marge. Son épouse Camilla a également été bénie et couronnée. Accompagné d’une procession militaire spectaculaire, le couple est ensuite rentré en carrosse doré au palais de Buckingham, d’où il a salué la foule du célèbre balcon. C’était le premier couronnement depuis 70 ans, quand Elizabeth II avait été couronnée en 1953.
Europe
Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol
Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.
Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.
Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.
La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.
Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.
Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.
Europe
Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire
Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.
L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.
Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.
Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.
La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.
Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.
Europe
Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe « massive » et meurtrière
L’Ukraine subit une nouvelle attaque « massive » de la Russie, visant son infrastructure énergétique déjà affaiblie, avec des conséquences tragiques.
La nuit dernière a été marquée par une offensive russe d’une ampleur sans précédent contre l’Ukraine, touchant particulièrement son réseau énergétique. Les autorités ukrainiennes rapportent que cette attaque, décrite comme « massive », a causé la mort de huit personnes et blessé une vingtaine d’autres à travers le pays. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une stratégie de bombardements ciblés sur les infrastructures vitales de l’Ukraine, affirmant que plus de 200 missiles et drones ont été lancés.
Le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne, Iouriï Ignat, a qualifié cette nuit d' »infernale », précisant que la défense antiaérienne avait réussi à neutraliser une grande partie des projectiles. Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que cette attaque se classe parmi les plus dévastatrices depuis le début du conflit, illustrant la détermination de la Russie à déstabiliser l’Ukraine.
De son côté, le ministère russe de la Défense revendique un succès total dans l’atteinte de ses objectifs, affirmant avoir frappé des infrastructures énergétiques essentielles soutenant l’effort de guerre ukrainien. Cette stratégie semble confirmer les intentions de Moscou de paralyser l’économie ukrainienne en s’attaquant à ses points névralgiques.
L’opérateur énergétique DTEK a signalé des dommages significatifs à plusieurs centrales thermiques, bien que ses employés soient indemnes. Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions accrues, alors que l’Ukraine craint une réduction du soutien international, notamment avec l’éventualité d’un retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Les coupures d’électricité, déjà fréquentes, menacent de se multiplier, promettant un hiver particulièrement difficile pour la population.
Le bilan humain de cette nuit d’horreur est lourd. Outre les victimes directes des frappes, des employés des chemins de fer, des civils et même des enfants ont été touchés. Des villes comme Odessa, Mykolaïv, et même des régions éloignées comme la Transcarpatie, habituellement épargnées, ont été frappées. La réponse de l’armée polonaise, avec le décollage d’avions de chasse, témoigne de l’ampleur de la menace perçue au niveau régional.
Le ministre Sybiga a interprété ces attaques comme la « vraie réponse » de Poutine aux appels diplomatiques récents, suggérant que Moscou utilise la force pour répondre aux pressions internationales. Dans ce contexte, la question des négociations entre les deux pays est de nouveau au centre des débats, avec Zelensky exprimant son désir de voir la fin de la guerre par des moyens diplomatiques en 2025, malgré des positions diamétralement opposées sur la question territoriale.
Cette attaque massive contre l’infrastructure énergétique ukrainienne souligne la stratégie destructrice de la Russie, visant à affaiblir l’Ukraine sur le plan militaire, économique et humain. La communauté internationale se doit de réagir avec fermeté pour soutenir l’Ukraine dans cette épreuve et pour prévenir de nouvelles escalades.
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