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Biden proche de la victoire, le camp Trump conteste

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Deux jours après le scrutin présidentiel américain, la tension était tangible dans la poignée d’Etats-clés qui pourraient décider dès jeudi de l’issue de l’élection en faveur de Joe Biden, le camp de Donald Trump ayant lancé plusieurs actions en justice, appuyées dans certains cas par des manifestations de partisans.

« Arrêtez de compter! » a tweeté en lettres capitales le président des Etats-Unis, qui voit les chances d’un second mandat s’amenuiser au fur et à mesure que des caisses de bulletins de vote envoyés par la poste, majoritairement favorables à Joe Biden, sont comptés.

Le candidat démocrate, Joe Biden, le vice-président de Barack Obama pendant huit ans, ne doit plus gagner qu’un ou deux des derniers Etats-clés restant en jeu pour devenir le 46e président américain. Il s’est retenu de revendiquer la victoire comme l’avait fait son adversaire, mais a assuré qu’il était en revanche sûr de l’issue.

Il avait jeudi matin 253 ou 264 grands électeurs, selon que l’on inclut ou non l’Arizona (11 grands électeurs), considéré comme gagné par deux médias (l’agence AP et Fox News), mais pas par les autres qui estiment l’issue encore incertaine, en raison du nombre de bulletins restant à compter et du resserrement observé ces dernières heures.

Selon les deux cas de figure, il n’a plus besoin que de six ou 17 grands électeurs pour atteindre le nombre requis de 270, qu’il pourrait obtenir dans le Nevada (6), la Géorgie (16) ou la Pennsylvanie (20), peut-être dès jeudi.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’écart s’est aussi resserré en Géorgie au fur et à mesure du comptage par machine de dizaines de milliers de bulletins envoyés par courrier, en faveur de Joe Biden qui n’est plus qu’à 18.500 voix derrière Donald Trump.

Le résultat final dans cet Etat sera connu jeudi midi au plus tard (vers 17H00 GMT), selon Brad Raffensperger, secrétaire d’Etat de Géorgie, sur une chaîne locale.

Recours judiciaires

A l’inverse, dans l’Arizona, Donald Trump bénéficie directement du prolongement du dépouillement.

Il était en train de rattraper Joe Biden, risquant de faire perdre au démocrate les 11 grands électeurs qu’AP et Fox News avaient attribués à Joe Biden dès la nuit électorale de mardi, sur la base de résultats partiels et de modèles statistiques, une méthode habituellement très sûre.

La secrétaire d’Etat de l’Arizona Katie Hobbs a déclaré jeudi sur ABC que le dépouillement durerait « probablement » jusqu’à vendredi.

C’est là, à Phoenix, qu’une foule pro-Trump, dont certains membres étaient armés, s’est massée, à l’extérieur d’un site de dépouillement, aux cris de « Comptez les voix! » et de « Honte à Fox ».

Mais dans les Etats où Donald Trump était derrière Joe Biden, comme dans le Michigan, ses supporteurs lançaient « Stoppez le vote! », dénonçant le comptage de bulletins selon eux frauduleux parce que non comptés le jour de l’élection — illustration de la stratégie opportuniste du camp Trump, qui n’est pas sans rappeler la guérilla judiciaire de l’élection présidentielle de 2000.

Le président républicain avait déclaré, dans la première nuit post-élection, qu’il avait gagné l’élection et qu’il ferait intervenir la Cour suprême, restant évasif sur les motifs. En réalité, ses avocats ont à ce stade saisi la justice des Etats, selon l’objectif recherché localement, avec par exemple la menace de demander un recomptage dans le Wisconsin.

Les démocrates estiment les plaintes sans fondement juridique, mais selon les décisions des juges, ces recours pourraient retarder de plusieurs jours ou plusieurs semaines l’officialisation des résultats.

Désinformation

La confusion et l’incapacité du pays « leader du monde libre » à conclure l’élection fascinent, inquiètent et amusent le monde entier, en particulier les adversaires des Etats-Unis.

« Quel spectacle! » a raillé le guide suprême iranien. La Russie, accusée par Washington de mener une campagne de désinformation, s’est fait un plaisir de relever les « lacunes évidentes » du système électoral américain « archaïque »… et s’est émue de la possibilité d’émeutes. Le Premier ministre de Slovénie, pays d’origine de la Première dame, a en revanche déjà félicité Donald Trump.

L’une des batailles concerne le grand Etat de Pennsylvanie, où les autorités ont été débordées par le volume de bulletins reçus par la poste. Donald Trump y était largement en tête mardi soir, ses électeurs ayant majoritairement choisi de voter en personne le jour de l’élection, des suffrages qui ont été comptés en premier.

Mais son avance a fondu au fur et à mesure que les bulletins envoyés par courrier — à 78% en faveur de Joe Biden — étaient comptés. Jeudi matin, M. Trump n’avait plus que 2,6 point d’avance en Pennsylvanie, et les démocrates étaient certains qu’ils finiraient par l’emporter à la fin du comptage.

« Nous agissons en justice pour suspendre le dépouillement en attendant plus de transparence », a déclaré Bill Stepien, le directeur de campagne de M. Trump.

Les lieutenants et la famille du président ont lancé une intense campagne de désinformation pour persuader leurs troupes que des fraudes massives étaient en cours, notamment dans les Etats comme la Pennsylvanie qui sont gouvernés par des démocrates.

Ils propagent l’idée, lancée par Donald Trump, que des bulletins « surprise » sont apportés dans les centres de dépouillement.

Les démocrates affichaient à l’inverse leur confiance.

« Je suis venu vous dire que, quand le dépouillement sera terminé, nous pensons que nous allons gagner », a déclaré Joe Biden mercredi lors d’une brève allocution dans son fief de Wilmington, dans le Delaware.

Une fois le résultat connu, il sera temps « de mettre les discours agressifs de la campagne derrière nous », a-t-il poursuivi, se posant en rassembleur d’un pays meurtri. « Pour avancer, nous devons arrêter de traiter nos opposants comme des ennemis. »

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SpaceX franchit une nouvelle étape avec la récupération en vol du lanceur de Starship

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SpaceX franchit une nouvelle étape avec la récupération en vol du lanceur de Starship

SpaceX a accompli une prouesse technologique en capturant pour la première fois en vol le lanceur Super Heavy de sa mégafusée Starship. Cette manœuvre pourrait révolutionner la réutilisation des lanceurs lourds et marquer un tournant dans l’exploration spatiale.

Dimanche, SpaceX a réussi une manœuvre sans précédent en capturant le premier étage de son lanceur Super Heavy, grâce à des bras mécaniques géants surnommés « Mechazilla ». Ce vol d’essai, qui s’est déroulé depuis la base texane de l’entreprise à 7h25, pourrait être un jalon crucial dans le développement de fusées entièrement réutilisables, une ambition de longue date de l’entreprise d’Elon Musk.

Après avoir propulsé le vaisseau Starship en orbite grâce à ses 33 moteurs, le lanceur de 70 mètres est revenu sur sa plateforme de lancement, où les bras de Mechazilla l’ont sécurisé.

Jusqu’à présent, Super Heavy terminait son parcours en mer, mais cette récupération pourrait permettre d’économiser de précieuses ressources et d’accélérer la cadence des vols. Starship, pour sa part, a poursuivi sa mission jusqu’à amerrir en douceur dans l’océan Indien, confirmant ainsi la fiabilité de son système.

Cette avancée technologique confirme le leadership de SpaceX dans la course à l’exploration spatiale, avec des implications majeures pour l’avenir des missions interplanétaires.

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Nouvelle démonstration de force chinoise autour de Taïwan : Washington exprime son inquiétude

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Nouvelle démonstration de force chinoise autour de Taïwan : Washington exprime son inquiétude

Pékin a lancé des exercices militaires massifs autour de Taïwan, dénonçant les autorités de l’île comme « séparatistes » et envoyant un message clair sur sa détermination à rétablir l’unité nationale. Les États-Unis, de leur côté, condamnent fermement ces manœuvres, qu’ils jugent dangereuses pour la stabilité régionale.

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Bien que Pékin privilégie une réunification pacifique avec Taïwan, elle n’a jamais écarté l’option militaire. Cette nouvelle démonstration de force s’inscrit dans une série d’opérations militaires organisées ces dernières années pour encercler l’île. En réponse, Taïwan, soutenu par son principal allié, les États-Unis, a dénoncé un comportement « irrationnel et provocateur » de la part de la Chine, tout en renforçant ses défenses militaires pour protéger son système démocratique.

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Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

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Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

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Face à cette situation, Kiev appelle à un renforcement rapide de l’aide militaire occidentale, notamment en matière d’armement longue portée pour intensifier la pression sur les forces russes.

Le Kremlin a, pour sa part, catégoriquement rejeté ces accusations, tout en niant également les affirmations de Séoul selon lesquelles Pyongyang fournirait des missiles et des munitions à Moscou. Toutefois, la récente intensification des relations entre la Russie et la Corée du Nord, illustrée par la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, où il a conclu un accord de défense mutuelle avec Kim Jong-un, semble confirmer l’existence d’une coopération militaire stratégique.

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