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Trump ou Biden? Les Américains aux urnes dans un pays sous tension

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Des dizaines de millions d’Américains se pressaient mardi vers les bureaux de vote pour départager Donald Trump et Joe Biden lors d’une présidentielle historique, dans un pays divisé à l’extrême.

Malgré un bilan plombé par la pandémie, le président républicain a assuré avoir une « très solide chance de gagner » quatre ans de plus à la Maison Blanche, lors d’un entretien sur la chaîne Fox News au petit matin.

Donald Trump a par ailleurs semblé vouloir tempérer les inquiétudes selon lesquelles il pourrait déclarer victoire avant l’annonce de résultats officiels dans les Etats. Interrogé sur le moment où il se déclarerait gagnant, il a répondu: « seulement lorsque nous aurons une victoire. Il n’y a aucune raison de tirer des plans sur la comète ».

Armé de son indéniable énergie sur les estrades, le milliardaire de 74 ans s’est démultiplié ces derniers jours et mise sur l’ardeur de ses partisans, chauffés à blanc par une campagne d’une agressivité inouïe, pour créer la surprise, comme en 2016.

Favori des sondages depuis des mois, Joe Biden, 77 ans, ancien vice-président de Barack Obama, mise lui sur le rejet que suscite son rival auprès d’une large partie de l’électorat pour décrocher les clés de la Maison Blanche.

« J’ai le sentiment que nous allons vers une large victoire », a-t-il lancé lundi soir à Pittsburgh, où il avait débuté sa campagne il y a dix-huit mois.

Après une visite dans une église de son fief de Wilmington (Delaware), il s’est recueilli mardi matin sur la tombe de ses proches avant de mettre le cap, à nouveau, sur l’Etat de Pennsylvanie, qui détient peut-être la clé du scrutin.

Donald Trump se rendra lui dans un QG de campagne du parti républicain à Arlington, pour sa dernière sortie publique d’une campagne bouleversée par l’épidémie de Covid-19, qui a fait plus de 230.000 morts aux Etats-Unis.

« Finir ce cauchemar »

Malgré une température proche de zéro, des New-Yorkais patientaient pour glisser leurs bulletins dès l’ouverture des bureaux, à 06H00 (11H00 GMT). « Ca fait quatre ans que j’attends, je veux en finir avec ce cauchemar », lançait un quinquagénaire, préférant ne pas donner son nom.

A l’inverse, Lynn Gionte, 60 ans, espérait une « vague » républicaine. Croisée la veille à un meeting de Donald Trump en Pennsylvanie, elle assurait ne jamais avoir vu un tel « engouement » pour un président.

Au moment où certaines villes se préparent à d’éventuels débordements violents, l’Amérique donne au monde l’image d’un pays scindé en deux blocs qui ne se parlent plus.

Pendant des mois, Donald Trump a agité le spectre d’une « gauche radicale » prête à transformer la première puissance mondiale en un « Venezuela à grande échelle ». « S’ils gagnent, notre pays ne sera plus jamais le même », a-t-il encore lancé mardi sur Fox News.

Les démocrates, Joe Biden et Barack Obama en tête, multiplient eux les mises en garde contre les conséquences potentiellement dévastatrices sur les institutions démocratiques d’un second mandat Trump.

Le scrutin oppose deux hommes radicalement différents.

D’un côté, un héritier de New York, magnat de l’immobilier passé par la téléréalité avant de faire irruption en politique avec un message populiste, « l’Amérique d’abord », et qui continue de se présenter en « outsider ».

De l’autre, un vieux routier de la politique issu des classes moyennes — au compteur, 36 années comme sénateur puis huit de plus comme vice-président — qui promet de panser les plaies d’un pays meurtri en remportant « la bataille pour l’âme de la nation ».

Ce modéré s’est imposé aux primaires de son camp avec un message simple: battre Donald Trump, étrillé comme « le pire président » de l’histoire récente des Etats-Unis. Peu à peu, il a aussi fait de l’élection un référendum sur la gestion de la pandémie par le républicain.

Ce dernier n’a lui cessé d’être rattrapé par cette crise sanitaire qu’il s’est toujours efforcé de minimiser.

Jusqu’à être lui-même contaminé et hospitalisé, début octobre. « Je suis guéri » et « immunisé », martèle-t-il depuis.

Participation très élevée

La participation s’annonce historiquement élevée, avec près de 100 millions d’électeurs qui ont déjà voté par anticipation avant mardi — par courrier ou en personne –, soit plus de 70% du nombre d’électeurs total de 2016.

Les démocrates avaient appelé à voter en amont en raison du virus, et il faudra voir si les républicains, plus enclins à se déplacer aux urnes le jour-même, seront au rendez-vous.

L’accumulation record de votes par courrier, qui dans certains Etats pourront affluer plusieurs jours après mardi, risque aussi de compliquer le dépouillement, voire retarder l’annonce d’un vainqueur si le résultat est serré. « Dès que l’élection sera terminée, nos avocats seront prêts », a prévenu Donald Trump.

Pour l’emporter, un candidat n’a pas besoin d’être majoritaire en voix au niveau national: il doit obtenir au moins 270 des 538 grands électeurs attribués au niveau des Etats.

Mardi soir, dans un premier temps, tous les regards seront braqués sur la Floride, qui a promis d’afficher la couleur dès la nuit électorale. Sans cet Etat qu’il avait gagné en 2016, c’est mission quasi-impossible pour Donald Trump.

En revanche, s’il parvient à conserver la Floride, où il est au coude-à-coude avec Joe Biden dans les sondages, l’attention se déplacera vers la Pennsylvanie, l’Etat natal du démocrate. Là, les intentions de vote sont un peu plus favorables à l’ancien vice-président, mais avec un écart proche de la marge d’erreur.

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Les incendies s’étendent à Los Angeles, le bilan grimpe à 16 morts

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Les incendies s'étendent à Los Angeles, le bilan grimpe à 16 morts

Les incendies dévastateurs continuent de ravager Los Angeles, entraînant un bilan humain dramatique et des critiques sur la gestion de la crise.

La métropole californienne est en proie à une crise sans précédent depuis cinq jours, où des incendies de grande envergure ont déjà causé la mort de 16 personnes, tandis que de nouvelles zones résidentielles sont désormais menacées par le feu.

Les flammes, qui ont initialement consumé le quartier de Pacific Palisades, se sont propagées de manière alarmante, atteignant des secteurs jusqu’alors préservés. La progression du « Palisades Fire » vers le nord-ouest de Los Angeles met en péril non seulement la vallée de San Fernando, mais aussi des trésors culturels comme le musée Getty, où sont exposées des œuvres d’une valeur inestimable.

Malgré l’engagement massif des services d’urgence, la situation reste critique. Les pompiers, qui ont bénéficié d’une accalmie dans les vents ces derniers jours, anticipent une reprise des conditions météorologiques défavorables avec des rafales attendues ce week-end. Ces conditions, combinées à l’air sec et à la végétation aride, maintiennent la région sous une menace élevée d’incendies.

La population de Los Angeles vit au rythme des évacuations et des restrictions de circulation. Les rues, d’ordinaire encombrées, sont désertes, et les habitants portent des masques pour se protéger de l’air contaminé par la fumée. La gestion de la crise par les autorités fait l’objet de critiques croissantes, notamment en raison de problèmes logistiques comme le manque d’eau ou la faible pression dans certaines zones.

La maire Karen Bass, face à la montée des critiques, a assuré que tous les services municipaux sont mobilisés pour faire face à cette situation exceptionnelle. Cependant, la cheffe des pompiers a souligné que le budget alloué aux services de lutte contre les incendies était insuffisant. En réponse, le gouverneur Gavin Newsom a demandé un audit indépendant des services d’eau de la ville.

Les conséquences économiques de cette catastrophe sont également préoccupantes. Avec plus de 12.000 structures endommagées ou détruites, le coût des incendies pourrait s’élever à des dizaines de milliards de dollars, faisant craindre qu’ils ne soient les plus coûteux de l’histoire de la région.

Sur le terrain, les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent, assistées par des chiens renifleurs, tandis que l’enquête sur les causes des incendies, menée avec l’aide du FBI, continue. Les autorités n’excluent aucune hypothèse, y compris celle d’un acte criminel.

Les vents de Santa Ana, bien connus pour exacerber les incendies en automne et en hiver en Californie, ont atteint cette année une intensité sans précédent depuis 2011, propageant les braises sur des kilomètres. Cette situation est aggravée par la végétation dense résultant de deux années de pluies abondantes, maintenant asséchée par huit mois de sécheresse.

Les scientifiques soulignent que le changement climatique joue un rôle croissant dans l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements météorologiques extrêmes, rendant ces catastrophes de plus en plus courantes et dévastatrices.

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Mayotte : le département placé en alerte rouge « ce soir »

### **Mayotte sous la menace d’un cyclone : le département passe en alerte rouge**

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Mayotte : le département placé en alerte rouge "ce soir"

Le territoire de Mayotte, encore convalescent après le cyclone Chido, est de nouveau en état d’alerte rouge face à l’arrivée imminente du cyclone Dikeledi.

Peu de temps après les dévastations causées par le cyclone Chido, Mayotte se prépare à affronter un nouveau défi météorologique avec le cyclone Dikeledi. L’île, située dans l’archipel des Comores, est sur le point de subir des conditions météorologiques extrêmes, ce qui a poussé les autorités à élever le niveau d’alerte à son maximum.

Le cyclone Dikeledi, actuellement à environ 800 kilomètres à l’est de Mayotte, devrait traverser Madagascar avant de se rapprocher dangereusement du département français. Selon les prévisions de Météo-France, Dikeledi pourrait se transformer en une tempête tropicale de grande intensité, avec des vents pouvant atteindre les 100 km/h et un risque significatif de submersion marine le long des côtes. Cette situation critique a conduit le ministre des Outre-Mer, Manuel Valls, à annoncer que Mayotte serait placée en alerte rouge dès la soirée du samedi 11 janvier.

La préfecture de Mayotte, consciente de la vulnérabilité de l’île après le passage de Chido, a appelé la population à une vigilance extrême. Elle a recommandé aux habitants de se préparer à une éventuelle évacuation en stockant de l’eau et de la nourriture, de limiter leurs déplacements et de protéger leurs animaux. En outre, des mesures ont été prises pour rouvrir les centres d’hébergement afin d’assurer la sécurité des résidents.

À Paris, une cellule interministérielle de crise s’est réunie pour coordonner la réponse au niveau national, en collaboration avec les préfectures de Mayotte et de La Réunion. L’objectif est de renforcer les dispositifs de prévention et de protection de la population face à cette menace naturelle.

La situation actuelle illustre la fragilité des territoires insulaires face aux aléas climatiques, surtout dans un contexte où le changement climatique semble exacerber la fréquence et l’intensité de tels événements. Les habitants de Mayotte, déjà éprouvés, doivent maintenant faire preuve de résilience et de solidarité pour surmonter cette nouvelle épreuve.

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Maroc: plus de 17 millions de touristes en 2024, nouvelle année record

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Maroc: plus de 17 millions de touristes en 2024, nouvelle année record

En 2024, le Maroc a battu un nouveau record avec 17,4 millions de touristes, confirmant son attractivité sur la scène internationale.

Le Maroc a connu une année exceptionnelle en 2024, accueillant plus de 17 millions de visiteurs, soit une augmentation de 20% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre dépasse largement l’objectif fixé par la feuille de route touristique du pays pour 2026, démontrant une réussite anticipée des politiques de promotion et de développement du secteur. Le ministère du Tourisme, satisfait de ces résultats, souligne que cette affluence record a permis de générer des recettes touristiques s’élevant à 104 milliards de dirhams (10 milliards d’euros) à la fin du mois de novembre, soit une progression de 7% par rapport à 2023.

L’année précédente, 2023, avait déjà été marquée par un afflux record avec 14,5 millions de touristes. La part des visiteurs étrangers a augmenté de 23%, représentant 51% des arrivées, tandis que celle des Marocains résidant à l’étranger a progressé de 17%. Ces chiffres illustrent non seulement l’attractivité du Maroc comme destination touristique, mais aussi sa capacité à fidéliser une clientèle internationale et diasporique.

Le tourisme joue un rôle crucial dans l’économie marocaine, contribuant à 7% du Produit intérieur brut (PIB) et générant 827.000 emplois directs. Cette dynamique positive est le fruit d’une stratégie touristique ambitieuse (2023-2026) soutenue par un budget de 600 millions d’euros, visant à renforcer les infrastructures aériennes, à promouvoir le pays et à encourager les investissements dans l’hôtellerie et les activités touristiques.

En 2024, le Maroc a vu l’ouverture de 120 nouvelles routes aériennes internationales, portant le total à 705, ce qui témoigne d’une volonté claire de se positionner comme un hub touristique majeur en Afrique et au-delà. Ces efforts s’inscrivent également dans la préparation du pays pour l’accueil de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) à la fin de l’année et pour la Coupe du monde de football en 2030, co-organisée avec l’Espagne et le Portugal.

Cette performance exceptionnelle du secteur touristique marocain est un signal fort envoyé à la communauté internationale, illustrant la résilience et l’attractivité d’un pays qui sait se réinventer et se positionner comme une destination incontournable sur la carte mondiale du tourisme.

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