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Bélarus : l’opposante Tikhanovskaïa appelle à la grève générale

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La cheffe de file de l’opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a appelé dimanche soir ses compatriotes à la grève dès lundi à la suite d’une nouvelle manifestation ayant réuni plus de cent mille personnes à Minsk contre le président Alexandre Loukachenko.

« Le régime a de nouveau montré aux Bélarusses aujourd’hui que la violence est la seule chose dont il est capable », a déclaré Mme Tikhanovskaïa sur sa chaîne Telegram. « Par conséquent, demain, 26 octobre, une grève nationale commencera ».

L’opposition bélarusse exige le départ de M. Loukachenko, 66 ans, au pouvoir depuis 1994, depuis l’élection présidentielle jugée frauduleuse du 9 août. Le mouvement de contestation subit depuis une pression constante des autorités, qui a abouti à la détention ou à l’exil à l’étranger de tous ses principaux représentants.

Des grenades assourdissantes ont été utilisées par les forces de l’ordre dimanche pour disperser les manifestants et des arrestations massives étaient en cours, selon les chaînes Telegram d’opposition montrant des scènes de panique avec de nombreux manifestants en fuite.

Près de 160 personnes avaient été arrêtées en début de soirée, selon l’ONG de défense des droits humains Vesna.

La figure de proue de l’opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, 38 ans, a lancé ce mois-ci un ultimatum à Alexandre Loukachenko, lui donnant jusqu’à ce dimanche pour se retirer, faute de quoi elle appellerait à une manifestation monstre et à une grève générale dès lundi.

« Grève ! »

Dans les rues, les manifestants défilaient dimanche en scandant « Grève ! ».

Dans son ultimatum fixé au 25 octobre, Svetlana Tikhanovskaïa, qui a dû fuir son pays après les élections d’août, a aussi réclamé la fin des pressions policières et la libération de tous les « prisonniers politiques ».

L’opposition a affirmé que le scrutin a été faussé par la fraude et Mme Tikhanovskaïa a revendiqué la victoire. De Lituanie où elle s’est réfugiée et forte du soutien de plusieurs dirigeants occidentaux, elle demande une nouvelle élection présidentielle.

Pendant une visite à Copenhague vendredi, où elle a rencontré le ministre danois des Affaires étrangères Jeppe Kofod, elle a appelé à un nouveau scrutin « le plus tôt possible ». Dans un communiqué, elle a ensuite écrit qu’une date devait être fixée d’ici à la fin de l’année.

« Je sais que beaucoup de gens ont peur de perdre leurs emplois », a-t-elle déclaré à l’AFP au sujet de l’appel à la grève. « Nous n’organisons pas les grèves, ce sont les gens qui décident eux-mêmes s’ils sont prêts ou pas ».

Au cours de précédentes grèves, notamment dans les entreprises publiques, les grévistes ont subi d’importantes pressions.

« Le dernier jour »

La chaîne Telegram NEXTA Live, qui coordonne en partie le mouvement de protestation, a lancé un appel à ses deux millions d’abonnés à se rassembler dimanche pour « le dernier jour de l’ultimatum du peuple ».

Après avoir procédé à une brutale répression dans les jours après les élections, les autorités ont prévenu ce mois-ci qu’elles tireraient à balles réelles pour disperser les manifestants « si nécessaire ».

Mais des dizaines de milliers de manifestants ont continué de se réunir malgré tout dans l’ensemble du Bélarus et la traditionnelle marche de femmes contre le pouvoir en a rassemblé plusieurs centaines dans Minsk samedi.

Toutes les figures de l’opposition bélarusse sont aujourd’hui détenues ou en exil à l’étranger. Depuis le début de la contestation, la répression a fait au moins trois morts et des dizaines de blessés.

Le Parlement européen a décerné cette semaine le prix Sakharov des droits de l’Homme à « l’opposition démocratique » au Bélarus.

Le président Alexandre Loukachenko n’a quant à lui montré aucune intention de se plier aux revendications de ses détracteurs, au contraire.

S’il jouit du soutien de Moscou, il est sous le coup d’une menace de sanctions de l’Union européenne, qui a rejeté les résultats de la présidentielle du 9 août et a déjà sanctionné 40 responsables du régime, dont le ministre de l’Intérieur et son adjoint.

Samedi, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a appelé M. Loukachenko à remettre en liberté un conseiller politique américain, arrêté au Bélarus avant l’élection et inculpé par les autorités bélarusses d’organisation d’actions violant l’ordre public.

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Monde

Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

Une nouvelle tragédie a frappé un lycée du sud-est des États-Unis. Un élève de 14 ans a ouvert le feu, tuant deux élèves et deux enseignants avant d’être appréhendé. Ce drame s’ajoute à une longue série de violences armées dans les établissements scolaires du pays.

Un établissement scolaire de Winder, dans l’État de Géorgie, a été le théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à quatre personnes : deux élèves et deux professeurs. Le tireur, un adolescent de 14 ans scolarisé dans le même lycée, a été arrêté sur les lieux. Les autorités locales, représentées par Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, ont confirmé que le suspect serait jugé comme un adulte et poursuivi pour meurtre. Cet événement tragique ravive la problématique des fusillades en milieu scolaire, un fléau qui, année après année, endeuille les États-Unis de façon incomparable.

Les forces de l’ordre ont rapidement répondu aux appels d’urgence vers 10h20. Un agent de sécurité présent dans l’établissement a confronté le jeune tireur, qui, réalisant l’inévitabilité de la situation, a décidé de se rendre sans violence. Selon les premières informations, aucune cible particulière n’avait été identifiée par les enquêteurs.

Ce drame fait écho à un signalement antérieur en 2023 par le FBI, qui avait ouvert une enquête sur l’adolescent suite à des menaces publiées en ligne, accompagnées de photos d’armes. Pourtant, faute de preuves tangibles à l’époque, aucune arrestation n’avait été effectuée, bien que les écoles locales aient été alertées. Le FBI a confirmé qu’à ce moment-là, il n’y avait pas de raison légale pour intervenir davantage.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le président Joe Biden a exprimé sa colère face à la répétition de ces drames, soulignant l’urgence d’une régulation stricte des armes à feu. La vice-présidente Kamala Harris a également dénoncé l’épidémie de violence armée lors d’un discours, tandis que son adversaire républicain Donald Trump a fustigé le tireur, le qualifiant de « monstre malade ».

Ce nouveau massacre, survenu dans l’État clé de Géorgie à quelques mois des élections présidentielles, risque de raviver les débats sur la législation des armes, un sujet qui divise profondément la nation.

Des témoignages d’élèves présents lors de la fusillade ajoutent une dimension poignante au drame. Stephanie Folgar, 17 ans, se souvient des bruits assourdissants dans les couloirs et des ordres précipités de sa professeure les exhortant à courir et se cacher. Pour nombre d’élèves, ces instants de confusion ont d’abord été interprétés comme un exercice, avant que la panique ne s’installe. Pour tous, cette journée restera gravée dans leur mémoire, marquée par la peur et la douleur.

Les États-Unis demeurent, malgré les réformes sporadiques, l’un des rares pays au monde où les fusillades en milieu scolaire se produisent avec une telle fréquence, exacerbées par la libre circulation des armes à feu. Les images des élèves regroupés dans le stade, attendant de retrouver leurs familles, font écho à tant d’autres tragédies similaires, laissant planer une sombre ombre sur l’avenir des jeunes générations.

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