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Monde

Nord Stream: une 4ème fuite, l’Otan dénonce des sabotages « irresponsables »

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Une quatrième fuite a été révélée jeudi sur les gazoducs Nord Stream en mer Baltique, visés selon l’Otan par des actes de sabotage « irresponsables », Moscou se retranchant derrière la nécessité d’une « enquête ».

Les dégâts provoqués sur ces installations stratégiques entre la Russie et l’Allemagne, sur fond de conflit en Ukraine et de tensions entre la Russie et les Occidentaux, doivent être au centre d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi à New York, réclamée mercredi par la Russie au moment où elle faisait l’objet de toutes les suspicions.

Sans attendre, l’Otan a dénoncé jeudi des sabotages « délibérés et irresponsables », et laissé transparaître ses soupçons en faisant valoir sa volonté de se défendre contre toute attaque « hybride » utilisant le « levier de l’énergie ».

La Russie, qui a pointé avec insistance mercredi l’hostilité affichée des Etats-Unis à Nord Stream, a évoqué un « acte terroriste » supposant « l’implication » d’un état étranger, et affirmé vouloir une « enquête urgente ».

La quatrième fuite, en zone suédoise, révélée par les gardes-côtes suédois, s’ajoute aux trois déjà connues dans cette partie de la Baltique, deux du côté danois et une du côté suédois, qui provoquent d’importants bouillonnements à la surface.

Consécutives à des explosions suspectes lundi, ces fuites se trouvent dans les eaux internationales au large de l’île danoise de Bornholm mais dans les zones économiques exclusives respectives des deux pays scandinaves.

Les gardes-côtes suédois n’ont pas pu préciser dans l’immédiat pourquoi le signalement de cette nouvelle fuite avait lieu tardivement, mais ils ont précisé que les deux fuites du côté suédois étaient situées « à proximité » l’une de l’autre.

Ils n’étaient toutefois pas en mesure de confirmer des informations de médias suédois selon lesquelles cette nouvelle fuite était située au-dessus du gazoduc Nord Stream 2.

Guerre « hybride »

L’Otan a dénoncé des actes de sabotage « délibérés, inconsidérés et irresponsables », et assuré que l’Alliance atlantique se défendrait « face à l’utilisation, à des fins coercitives, du levier de l’énergie ou de tout autre procédé hybride par des acteurs étatiques ou non étatiques ».

Des formulations pouvant être considérées comme des accusations implicites contre la Russie, accusée depuis le début de la guerre en Ukraine de chercher à user de la dépendance de l’Europe à l’égard de ses livraisons de gaz.

La Russie a dit de son côté suspecter « l’implication » d’un Etat étranger, sans le nommer.

« Il est très difficile d’imaginer qu’un tel acte terroriste puisse avoir lieu sans l’implication d’un État », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, appelant de nouveau à « une enquête urgente ».

Moscou avait récusé mercredi des allégations « stupides et absurdes » sur sa possible responsabilité, et accusé implicitement les Etats-Unis en demandant des « réponses » au président américain Joe Biden sur une implication de son pays.

La Maison Blanche a rétorqué qu’il était « ridicule » d’insinuer que les Etats-Unis pourraient avoir commis ces sabotages, et dénoncé une opération de « désinformation » russe.

Dans l’immédiat, à la suite de l’Allemagne et de la Norvège notamment, la Suède et la Finlande ont annoncé jeudi renforcer la surveillance de leurs installations stratégiques.

Vigilance accrue

Une attention particulière est portée au réseau électrique finlandais, a précisé la ministre des Finances de ce pays, Annika Saarikko.

En Suède, ce sont les deux principales centrales nucléaires du pays, situées à Forsmark (centre-est) et Ringhals (sud-ouest), qui sont passées en régime de « vigilance accrue ».

La réunion du Conseil de sécurité, présidé par la France, se tiendra vendredi à la demande la Russie, a déclaré la ministre suédoise des Affaires étrangères Ann Linde.

La Suède et le Danemark ont été chargés de donner des informations aux membres du Conseil sur ces fuites survenues dans leurs zones économiques exclusives, a-t-elle précisé.

Selon les autorités danoises, plus de la moitié du gaz contenu dans les deux gazoducs s’est déjà échappé dans l’atmosphère avec ces fuites, et le reste pourrait être parti d’ici dimanche.

Les deux gazoducs, depuis longtemps au centre de tensions géopolitiques aggravées par l’invasion russe en Ukraine, sont exploités par un consortium alliant le géant russe Gazprom à des groupes occidentaux, dont les allemands Wintershall et E.ON et le français Engie.

Ils ne sont pas opérationnels à cause de la guerre en Ukraine, mais tous deux étaient remplis de gaz.

Les vastes fuites provoquent d’importants bouillonnements marins de plusieurs centaines de mètres de large en surface qui rendent impossible dans l’immédiat l’inspections des ouvrages, selon les autorités.

Nord Stream 2, achevé en 2021, était initialement destiné à doubler la capacité d’importation de gaz russe en Allemagne. Sa mise en service a été suspendue en représailles à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Monde

Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

Une nouvelle tragédie a frappé un lycée du sud-est des États-Unis. Un élève de 14 ans a ouvert le feu, tuant deux élèves et deux enseignants avant d’être appréhendé. Ce drame s’ajoute à une longue série de violences armées dans les établissements scolaires du pays.

Un établissement scolaire de Winder, dans l’État de Géorgie, a été le théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à quatre personnes : deux élèves et deux professeurs. Le tireur, un adolescent de 14 ans scolarisé dans le même lycée, a été arrêté sur les lieux. Les autorités locales, représentées par Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, ont confirmé que le suspect serait jugé comme un adulte et poursuivi pour meurtre. Cet événement tragique ravive la problématique des fusillades en milieu scolaire, un fléau qui, année après année, endeuille les États-Unis de façon incomparable.

Les forces de l’ordre ont rapidement répondu aux appels d’urgence vers 10h20. Un agent de sécurité présent dans l’établissement a confronté le jeune tireur, qui, réalisant l’inévitabilité de la situation, a décidé de se rendre sans violence. Selon les premières informations, aucune cible particulière n’avait été identifiée par les enquêteurs.

Ce drame fait écho à un signalement antérieur en 2023 par le FBI, qui avait ouvert une enquête sur l’adolescent suite à des menaces publiées en ligne, accompagnées de photos d’armes. Pourtant, faute de preuves tangibles à l’époque, aucune arrestation n’avait été effectuée, bien que les écoles locales aient été alertées. Le FBI a confirmé qu’à ce moment-là, il n’y avait pas de raison légale pour intervenir davantage.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le président Joe Biden a exprimé sa colère face à la répétition de ces drames, soulignant l’urgence d’une régulation stricte des armes à feu. La vice-présidente Kamala Harris a également dénoncé l’épidémie de violence armée lors d’un discours, tandis que son adversaire républicain Donald Trump a fustigé le tireur, le qualifiant de « monstre malade ».

Ce nouveau massacre, survenu dans l’État clé de Géorgie à quelques mois des élections présidentielles, risque de raviver les débats sur la législation des armes, un sujet qui divise profondément la nation.

Des témoignages d’élèves présents lors de la fusillade ajoutent une dimension poignante au drame. Stephanie Folgar, 17 ans, se souvient des bruits assourdissants dans les couloirs et des ordres précipités de sa professeure les exhortant à courir et se cacher. Pour nombre d’élèves, ces instants de confusion ont d’abord été interprétés comme un exercice, avant que la panique ne s’installe. Pour tous, cette journée restera gravée dans leur mémoire, marquée par la peur et la douleur.

Les États-Unis demeurent, malgré les réformes sporadiques, l’un des rares pays au monde où les fusillades en milieu scolaire se produisent avec une telle fréquence, exacerbées par la libre circulation des armes à feu. Les images des élèves regroupés dans le stade, attendant de retrouver leurs familles, font écho à tant d’autres tragédies similaires, laissant planer une sombre ombre sur l’avenir des jeunes générations.

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