France
Essonne: un hôpital visé par une cyberattaque, rançon de 10 millions de dollars
Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) à Corbeil-Essonnes, au sud-est de Paris, est victime d’une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche vers 01H00, perturbant fortement ses services et la prise en charge des urgences, possiblement pour des semaines, selon sa direction.
Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers, a indiqué une source policière.
Le centre hospitalier essonnien a déclenché dès dimanche un « plan blanc », un plan d’urgence pour assurer la continuité des soins.
« Les informaticiens se sont aperçus d’un dysfonctionnement. Ils se sont dits que c’était une panne (…) mais quand il y a eu une demande de rançon de 10 millions de dollars, ils ont compris », témoigne le directeur de l’hôpital, Gilles Calmes.
Les logiciels métiers de l’hôpital, les systèmes de stockage (notamment d’imagerie médicale) et le système d’information ayant trait aux admissions de la patientèle, ont été rendus inaccessibles selon la direction.
Malgré ce mode dégradé qui oblige à l’utilisation des dossiers papiers, les patients hospitalisés ne sont pas affectés, a précisé la direction.
Trois semaines
Ouvert en 2012 et d’une capacité d’un millier de lits, le CHSF assure la couverture sanitaire d’une population de près de 600.000 habitants de la grande couronne.
« Depuis hier, le CHSF a tout mis en œuvre pour que toutes les prises en charge urgentes soient satisfaites », assure M. Calmes.
Mais les nouvelles admissions sont compliquées et les patients aux urgences « sont directement orientés par le SAMU » vers d’autres établissements de la région. Des déprogrammations du bloc opératoire sont à craindre, selon la direction.
Le ministre de la Santé, François Braun, a jugé sur Twitter l’attaque « inqualifiable » et dit attendre des poursuites contre les auteurs.
Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour intrusion dans le système informatique et tentative d’extorsion en bande organisée, supervisée par sa section cybercriminalité.
Les investigations ont été confiées aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), a ajouté le parquet.
L’Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information (Anssi) a été « rapidement saisie par la cellule de crise », a-t-il ajouté.
Selon une source proche, « une famille de rançongiciels a été identifiée ».
« Aucun établissement n’a payé et ne paiera », confirme le directeur du CHSF, du fait de son statut d’établissement public, l’attaque étant donc en pure perte pour les cybercriminels.
« Nous avons regardé aussi ce qui est arrivé aux collègues. Ce que nous avons compris c’est que cela peut aller jusqu’à une indisponibilité de trois semaines », estime-t-il.
« Lieu sacré »
Une vague de cyberattaques vise depuis environ deux ans le secteur hospitalier français et européen.
En 2021, l’Anssi relevait en moyenne un incident par semaine dans un établissement de santé en France.
Selon les experts, les cybercriminels agissent soit à l’aveugle, ciblant de manière aléatoire n’importe quel système informatique dans lequel ils arrivent à pénétrer, soit parce qu’ils sont inspirés par les exemples d’attaques contre les hôpitaux américains, des établissements souvent privés au budget leur permettant de payer des rançons.
« On vous bloque, on vous empêche de travailler, et si vous voulez travailler, vous payez, on vous débloque », résume Cyrille Politi, conseiller en numérique à la Fédération hospitalière de France (FHF).
« ll y a vraiment un changement de paradigme qui s’est opéré ces dernières années (…) Avant, les groupes de hackers n’attaquaient pas les établissements de santé. Ils considéraient l’hôpital comme un lieu un peu sacré. C’est tombé », déplore M. Politi.
Pour lutter contre ce phénomène en expansion, l’Etat a consacré après l’épidémie de Covid-19 une enveloppe de 25 millions d’euros à la cybersécurité des établissements de santé.
Parallèlement, 135 hôpitaux ont été désignés « opérateurs de services essentiels », ce qui leur impose de respecter des règles de cybersécurité plus exigeantes que les institutions ordinaires.
France
Neige : une quinzaine de départements placés en vigilance ce jeudi et vendredi
Météo-France a émis une vigilance jaune pour une quinzaine de départements du Nord-Est, anticipant des chutes de neige et des conditions glissantes les jeudi 2 et vendredi 3 janvier. Les prévisions indiquent des flocons mêlés à la pluie, avec une accumulation de quelques centimètres sur les hauteurs.
Pour débuter l’année 2025, une perturbation météorologique apporte des conditions hivernales sur le Nord-Est de la France. Météo-France a ainsi placé en vigilance jaune les départements suivants : Alpes-de-Haute-Provence, Aisne, Aube, Ardennes, Côte-d’Or, Doubs, Haute-Marne, Meuse, entre autres. Selon l’agence météorologique, des flocons pourraient se mêler temporairement à la pluie, notamment de la région parisienne à l’Avesnois, sans toutefois provoquer d’accumulation significative au sol.
Dans son bulletin, Météo-France précise qu’au cours de la matinée, avec une baisse progressive des températures, la neige remplacera la pluie sur les hauteurs, notamment de la Champagne-Ardenne à la Lorraine, entraînant la formation d’une couche de quelques centimètres. Les conditions routières pourraient ainsi devenir délicates, en particulier sur les axes secondaires et en altitude.
Il est recommandé aux habitants des zones concernées de rester vigilants et de consulter régulièrement les mises à jour météorologiques. Les autorités conseillent de limiter les déplacements non essentiels et de s’équiper de manière appropriée en cas de nécessité. Pour plus d’informations, il est possible de consulter le site de Météo-France.
France
Gestion du Covid-19: fin de l’enquête à la CJR, pas de ministre mis en examen
La Cour de justice de la République (CJR) a conclu son investigation sur la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19 sans poursuivre aucun ministre.
L’enquête de la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement français pendant la pandémie de Covid-19 s’est achevée sans qu’aucun ministre ne soit mis en examen. Ce dénouement marque la fin d’une longue procédure qui visait à évaluer les responsabilités des hauts responsables politiques dans la lutte contre le virus.
Les anciens ministres concernés, Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran, ont tous été placés sous le statut de témoin assisté, une position qui leur permet de bénéficier de certains droits sans être directement accusés. Cette décision judiciaire ouvre la voie à un probable non-lieu, confirmant ainsi que les éléments recueillis ne justifient pas de poursuites pénales.
L’enquête, ouverte en juillet 2020 suite à plusieurs plaintes pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, a été marquée par l’absence de preuves concrètes permettant d’établir une faute pénale des ministres. La seule mise en examen, celle d’Agnès Buzyn, a été annulée en janvier 2023 par la Cour de cassation, mettant fin à une brève période d’accusation contre l’ancienne ministre de la Santé.
La complexité de la gestion d’une crise sanitaire d’une telle ampleur a été soulignée par plusieurs sources proches du dossier. Les investigations ont impliqué des perquisitions et des auditions approfondies, non seulement des ministres, mais aussi de hauts fonctionnaires comme Jérôme Salomon et Geneviève Chêne. Cependant, malgré la masse de documents collectés, la CJR n’a pas trouvé de base légale suffisante pour poursuivre les responsables politiques.
Cette clôture de l’enquête pose la question de l’efficacité et de l’objectivité de la CJR, une institution souvent critiquée pour sa composition et son fonctionnement. Certains observateurs regrettent que des plaintes aient été classées sans suite, suggérant que des investigations plus poussées auraient pu apporter des éclaircissements supplémentaires sur la gestion de la crise.
Le dossier de la pandémie de Covid-19, avec ses milliers de pages, pourrait néanmoins servir de base pour d’autres analyses et enquêtes, notamment celles menées par le Pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris. Ces investigations parallèles pourront peut-être offrir une vision plus complète des actions et des inactions gouvernementales durant cette période critique.
Ainsi, même si la CJR a conclu son travail sans mise en examen, le débat sur la gestion de la pandémie par l’État reste ouvert, et les leçons à tirer de cette crise sanitaire sont encore à approfondir.
France
Cyclone à Mayotte: le bilan s’alourdit à 39 morts et plus de 4.000 blessés
L’archipel de Mayotte, frappé par le cyclone Chido, affiche désormais un bilan dramatique de 39 morts et plus de 4.000 blessés, tandis que les efforts de secours s’intensifient.
Le cyclone Chido, qui a balayé Mayotte le 14 décembre, a laissé derrière lui un tableau de désolation. Avec un bilan désormais fixé à 39 décès, selon un communiqué du préfet de Mayotte, l’ampleur de la catastrophe se précise. Le ministère de l’Intérieur a également révélé que 4.136 personnes ont subi des blessures légères et 124 autres ont été gravement atteintes, témoignant de la violence de l’événement.
Les opérations de recherche et de secours continuent de se déployer sur l’archipel. Des missions d’identification des victimes sont menées en collaboration avec les autorités locales et les associations, tandis que des drones sont employés pour ratisser les zones sinistrées. Les efforts sont concentrés sur une quinzaine de secteurs identifiés comme prioritaires.
Face à l’urgence médicale, un hôpital de campagne a été mis en place dans un stade à l’est de Mamoudzou. Équipé d’une maternité et de deux blocs opératoires, cet établissement temporaire peut accueillir jusqu’à 100 patients par jour en consultation et assurer 30 hospitalisations, offrant ainsi un soutien crucial à la population affectée.
Les infrastructures essentielles ne sont pas en reste. La distribution d’eau a été renforcée, avec désormais 100.000 litres par jour livrés aux habitants. Au total, plus de 630.000 litres d’eau ont été acheminés sur l’île, un effort considérable pour répondre aux besoins primaires des sinistrés. La collecte des déchets ménagers, interrompue par la tempête, reprend progressivement, avec 11 camions du SIDEVAM en action pour nettoyer l’île.
Sur le plan des communications, 63% de la population peut de nouveau utiliser le réseau mobile, tandis que 37% des foyers ont accès à l’électricité, soit environ 20.000 maisons. Les restrictions sur le carburant ont été levées, bien que la limitation à un jerrican par personne soit maintenue, une mesure visant à éviter les pénuries.
Enfin, un pont aérien a été établi entre Mayotte, La Réunion et l’Hexagone, permettant l’acheminement de plus de 100 tonnes de matériel quotidiennement. Du 15 au 24 décembre, 72 vols ont été effectués, transportant renforts, matériel, nourriture et eau, illustrant la mobilisation massive pour venir en aide à cet archipel français de l’océan Indien.
Cet événement, le plus dévastateur depuis près de neuf décennies, met à l’épreuve la résilience de Mayotte et souligne l’importance de la solidarité nationale dans les moments de crise.
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Neige : une quinzaine de départements placés en vigilance ce jeudi et vendredi
noémie
26 août 2022 at 13 h 15 min
la cause souvent :
peu d’usage de procédures ou de mécanismes techniques pour l’application des mises à jour de sécurité,
– solutions techniques employées pour la télégestion ou la télémaintenance offrant un niveau de sécurité faible, en créant involontairement des brèches dans leur sécurité en s’interconnectant avec des sous-traitants ou des prestataires extérieurs.
voir pour + :
https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/malveillance/les-cyberattaques-industrielles-et-les-risques-pour-la-securite-au-travail