Sports
Bleus: à Zagreb pour retrouver l’efficacité, la ferveur et Griezmann
Peu emballante dimanche contre le Portugal (0-0), l’équipe de France défie la Croatie devant plusieurs milliers de supporters à Zagreb, mercredi soir en Ligue des nations, en espérant un réveil du maître à jouer Antoine Griezmann et de son attaque.
S’il n’y a pas eu « beaucoup d’étincelles » au Stade de France, il y aura en tout cas de l’ambiance au stade Maksimir de la capitale croate, où sont attendus 7.000 fervents supporters de l’équipe au damier, « un peu d’hostilité » qui « va faire du bien » aux Bleus, selon leur capitaine Hugo Lloris.
« Les supporters à domicile apportent beaucoup », a commenté le sélectionneur croate Zlatko Dalić mardi en conférence de presse. « On l’a déjà ressenti avec le dernier match contre la Suède (2-1 dimanche, ndlr) où ils sont venus malgré la pluie », a-t-il ajouté en référence à l’enceinte quelque peu vétuste de l’est de Zagreb, dont la capacité initiale (35.000 places) a été réduite depuis un tremblement de terre survenu en mars dernier.
Modric de retour
La confrontation entre les champions du monde français et leurs adversaires en finale du Mondial-2018 aura d’autant plus de saveur qu’elle se rejouera avec le Ballon d’Or 2018 Luka Modric qui, en séchant le rassemblement de septembre, avait manqué aux siens à l’aller à Saint-Denis (victoire française 4-2).
« L’équipe de Croatie est bien plus forte quand il est là », a affirmé Didier Deschamps mardi. « Il n’a pas été Ballon d’Or pour rien, et si la Croatie est arrivée en finale de Coupe du monde, elle le lui doit beaucoup ».
Le sélectionneur français espère également un match plus emballant que celui conclu sans but dimanche devant la solide défense portugaise. Même s’il parle peu de sa « première vie », le Basque ne serait pas contre répéter la performance réalisée il y a vingt ans, en tant que capitaine, dans ce même stade Maksimir (victoire 2-0 en amical le 28 mai 2000).
Pour parvenir à ce résultat, il lui faudra rallumer la flamme de son attaque, éteinte contre le Portugal dans le sillage d’Antoine Griezmann, leader offensif incapable de combiner correctement avec Kylian Mbappé.
Griezmann, en mode diesel
L’attaquant du FC Barcelone, peu épanoui en Catalogne depuis son arrivée en 2019, n’est pourtant pas du genre à rester sur un échec avec les Bleus, et cela n’a pas échappé à Deschamps, qui a pris soin mardi de rappeler devant la presse les statistiques de « Grizou » en Bleu, à savoir 32 buts et 21 passes décisives. « Ca parle », a martelé « DD ».
« Je vois un joueur prêt à défendre, à faire des efforts pour ses coéquipiers, là-dessus on ne peut pas le remettre en question », a aussi développé Lloris, appelant ses partenaires à « l’aider » en ces temps « un peu plus compliqués ».
En novembre 2019, Griezmann avait éclairé le voyage en Albanie (victoire 2-0) avec un coup franc décisif puis son 30e but en sélection, quelques jours après une prestation plus terne de ses partenaires et de lui-même contre la Moldavie (victoire 2-1). Plus récemment, en septembre, le joueur de 29 ans n’a pas franchement brillé en Suède (victoire 1-0), avant de hausser son niveau face à la Croatie.
Deschamps aura besoin que le diesel Griezmann passe à la vitesse supérieure devant ces mêmes adversaires.
A Zagreb, le sélectionneur pourrait être tenté de reconduire une partie de l’équipe qui a défié Cristiano Ronaldo dimanche au Stade de France, même si les joueurs du Bayern Munich ont un match à jouer dès jeudi en club, et ceux du PSG dès vendredi. Car pour lui, ce n’est pas « l’équilibre » qui a péché, ni la qualité des joueurs alignés, mais plutôt l’animation du jeu. Et l’opposition fournie par le Portugal était, à l’entendre, une bonne partie du problème.
« J’élargis notre palette pour, à tout moment, pouvoir changer, en cours de match ou d’un match à l’autre. On doit être capable de garder un système qui a fait notre force, mais aussi d’apporter de la variété », s’est-il expliqué mardi.
Si l’automne est la saison des tests, le père la victoire n’entend pas pour autant revenir de Zagreb les poches vides.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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