France
Présidentielles : Sprint final dans la présidentielle: Mélenchon et Pécresse mobilisent
Sprint final dans l’élection présidentielle à une semaine du premier tour. Après Emmanuel Macron, plusieurs candidats ont galvanisé dimanche leurs troupes, comme l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, donné en troisième position dans les sondages, à Toulouse et la candidate de droite Valérie Pécresse à Paris.
C’est la dernière ligne droite dans cette campagne hors norme touchée de plein fouet par la crise du Covid puis la guerre en Ukraine. Avec un défi de taille pour les 12 prétendants à l’Élysée: battre le rappel de leurs partisans, aller chercher les indécis et ceux tentés par une abstention potentiellement élevée.
« Bien sûr » qu’Emmanuel Macron peut perdre, a affirmé le chef de file des députés de la majorité Christophe Castaner dimanche sur RMC, « ce serait une faute politique », une « arrogance », que « de laisser penser qu’une élection est pliée d’avance ».
Les derniers jours de campagne sont en effet électrisés par un écart qui se resserre dans les sondages entre M. Macron, candidat du « en même temps » entre gauche et droite, et sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen (RN), qui surfe sur une inflation galopante et met le pouvoir d’achat au cœur de sa campagne.
Lors d’un meeting géant samedi aux accents plus sociaux, M. Macron a appelé à la « mobilisation générale » contre les « extrémismes » et le « grand rabougrissement ». Les solutions de Mme Le Pen « ne sont pas financées: elle reprendrait donc d’une main ce qu’elle donne de l’autre », a renchéri dans le JDD le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Face au remake de 2017 annoncé, le candidat de gauche le mieux placé (autour de 15%) Jean-Luc Mélenchon espère bien décrocher un billet en finale.
« On va gagner »
Pour concrétiser cette « remontada » espérée, il a rassemblé quelque 25.000 personnes malgré le froid sur l’emblématique place du Capitole à Toulouse, un des plus solides bastions des « gilets jaunes » lors de la crise de 2018/19. « On va gagner », ont scandé les milliers de personne à son entrée sur scène.
Dès les premières minutes, le leader insoumis a vilipendé le discours d’Emmanuel Macron la veille: « il a dit que le pouvoir d’achat a augmenté d’une façon historique, c’est faux, le premier trimestre 2022 est le record de baisse du pouvoir d’achat depuis 10 ans. Et sans doute n’a-t-il pas été à la pompe depuis longtemps ».
« Lui qui voulait se donner des airs de gauche (…), comment a-t-il pu croire qu’on ne voie pas qu’il se moque du monde? », a tonné M. Mélenchon.
« Renverser la table »
A droite, Valérie Pécresse, la candidate des Républicains, au coude à coude avec l’ancien polémiste d’extrême droite Éric Zemmour (autour de 10%), a tenté de remobiliser en meeting à Paris un électorat très courtisé par ses adversaires, de l’extrême droite au candidat Macron.
« Il nous reste une semaine pour convaincre, pour renverser la table », a affirmé la candidate LR, devant 5.000 sympathisants, en dénonçant le « scénario cynique » d’Emmanuel Macron qui « veut une nouvelle fois un face-à-face avec les extrêmes pour s’assurer de l’emporter au deuxième tour ».
Se présentant comme la seule légataire de la droite face aux « faussaires », elle a répété que le président-candidat « ne porte pas une politique de droite ». Et a mis l’accent sur « les grands axes » de sa campagne: le régalien avec une grande fermeté sur la sécurité, et le pouvoir d’achat avec « 10% de hausse des salaires ».
Le président par intérim du RN a pour sa part plaidé sur LCI pour un « vote efficace » en s’adressant justement aux électeurs de Valérie Pécresse et Éric Zemmour afin que Marine Le Pen puisse « avoir la plus forte dynamique possible dès le 1er tour pour créer les conditions d’un très large rassemblement au second tour ».
Dernier meeting aussi à Paris pour la socialiste Anne Hidalgo, au plus bas dans les sondages, autour de 2%. « Il ne vous calcule même pas », a-t-elle lancé aux électeurs de gauche tentés par Emmanuel Macron, les invitant à « revenir à leur famille d’origine ».
Devant 2.400 partisans, elle a également mis en garde contre le « vote efficace » vanté par le leader insoumis: « Comment un candidat qui a théorisé la fin de la gauche, puis qui dans les élections locales a combattu tout le reste de la gauche, pourrait maintenant représenter un quelconque espoir pour la gauche ? », a-t-elle demandé, estimant que « Mélenchon, c’est l’impasse »
Yannick Jadot, en déplacement à Nanterre pour rencontrer les militants, a énoncé « un quinquennat de déni climatique ». Nathalie Arthaud (LO) a fait elle son plus important meeting au Zénith de Paris, soulignant « l’aspect dérisoire de cette campagne » alors que « la situation s’aggrave » sur le plan économique et social.
De son côté, Philippe Poutou (NPA) a participé à une manifestation contre l’extrême droite dans la capitale.
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
Économie
Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français
En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.
Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.
Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.
Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.
La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.
Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.
France
Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme
L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.
Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.
Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.
Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.
L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.
Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.
Économie
Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France
Après Michelin, le géant ArcelorMittal annonce la possible cessation d’activité de ses centres de Reims et Denain, menaçant 130 emplois.
La sidérurgie française fait face à un nouveau coup dur avec l’annonce d’ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, qui envisage la fermeture de deux de ses sites en France. Cette décision, motivée par une baisse significative de la demande dans les secteurs de l’industrie et de l’automobile, pourrait entraîner la suppression de 130 emplois, principalement à Reims et à Denain.
Le 19 novembre 2024, lors d’une réunion avec le Comité Social et Économique (CSE), ArcelorMittal Centres de Services a présenté un projet de réorganisation et d’adaptation de ses capacités de production. Cette réorganisation inclut potentiellement la cessation d’activité des sites de Reims et de Denain. La direction a expliqué que cette mesure était rendue nécessaire par une « forte baisse d’activité chez ses clients de l’industrie et de l’automobile », soulignant que cette situation s’était aggravée ces derniers mois.
Les répercussions sociales de cette annonce sont immédiates et profondes. Environ 100 emplois seraient menacés à Reims et 30 à Denain. David Blaise, délégué syndical central CGT, et Xavier Le Coq, coordinateur CFE-CGC, ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, pointant du doigt une gestion de crise qui, selon eux, ne prévoit pas suffisamment de solutions alternatives. Blaise critique notamment l’absence d’anticipation de la part de la direction, déplorant que « rien n’a été anticipé » pour faire face à la crise de l’automobile.
ArcelorMittal prévoit des négociations avec les syndicats pour discuter des mesures sociales visant à atténuer l’impact sur l’emploi. Cependant, les réactions sont vives : le site de Denain s’est mis en grève immédiatement, et des actions sont prévues sur l’ensemble des sites d’ArcelorMittal en France pour les prochains jours. Ces mouvements de protestation reflètent une frustration croissante parmi les salariés, encore marqués par la fermeture des hauts fourneaux de Florange en 2012.
Le contexte économique actuel, marqué par une réduction des ventes dans l’automobile, a déjà conduit Michelin à annoncer la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, affectant 1.254 emplois. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a reconnu que d’autres annonces de fermetures pourraient suivre, soulignant néanmoins la nécessité de soutenir les secteurs industriels en croissance.
Cette situation illustre une crise plus large au sein de l’industrie manufacturière européenne, particulièrement dans l’automobile où 32.000 suppressions de postes ont été annoncées au premier semestre chez les équipementiers. La question de la diversification et de l’adaptation des entreprises à un marché en mutation est désormais plus que jamais d’actualité.
-
SportsEn Ligne 5 jours
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
-
ÉconomieEn Ligne 5 jours
Les salaires des patrons du CAC 40 explosent : une hausse de 6 % en 2023, avec des rémunérations record
-
FranceEn Ligne 6 jours
Fonction publique: Les fonctionnaires ont été absents 12 jours en moyenne en 2023
-
FranceEn Ligne 3 jours
Santé : la ministre annonce une baisse du remboursement des médicaments par la Sécurité sociale en 2025
-
FranceEn Ligne 5 jours
En 2024, la meilleure station de ski du monde est de nouveau française
-
FranceEn Ligne 7 jours
Assurance chômage et emploi des seniors: le gouvernement « salue » les accords des partenaires sociaux
-
FranceEn Ligne 4 jours
La colère des agriculteurs gronde à nouveau, à quoi faut-il s’attendre en ce début de semaine ?
-
SociétéEn Ligne 7 jours
C8 face à l’Arcom : un combat judiciaire pour sa survie