France
Présidentielles 2022 : Macron appelle les Français à faire front face à la guerre en Ukraine
Emmanuel Macron s’est adressé aux Français mercredi soir sur la guerre en Ukraine, les assurant qu’il ferait tout pour les « protéger » des conséquences du conflit, reconnaissant que cette crise venait « percuter » la campagne présidentielle à 39 jours du scrutin.
Lors d’une allocution télévisée, le chef de l’Etat a déclaré que la France se « tenait » aux côtés de l’Ukraine, sept jours après le début de l’invasion russe que « nous avons tout fait pour éviter ». Il a salué le fait que la France et ses alliés aient « pris de manière rapide et proportionnée des sanctions à l’égard de la Russie » tout en affirmant que « nous ne sommes pas en guerre contre la Russie ».
« La Russie n’est pas agressée, elle est l’agresseur », « cette guerre n’est pas un conflit entre l’Otan et la Russie » et « encore moins une lutte contre le nazisme, c’est un mensonge », a-t-il ajouté accusant le président russe Vladimir Poutine d’être le « seul » à avoir provoqué la guerre.
Le président Macron a encore dit vouloir oeuvrer pour donner plus d’indépendance à la France et à l’Europe notamment en matière de défense et énergétique. Il a aussi mis en garde les Français contre les conséquences de ce conflit, évoquant l’arrivée de réfugiés ukrainiens sur le territoire ou encore l’impact sur la croissance économique et les prix de l’énergie disant qu’il n’aurait qu' »une boussole, vous protéger ».
En réaction, la candidate d’extrême droite Marine Le Pen a estimé sur Twitter que « Emmanuel Macron incarne autant qu’il constate les politiques qui ont affaibli la France et l’Europe ».
De son côté, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a affirmé sur LCI qu' »il y a des gens qui poussent à la guerre et je veux être celui qui pousse à la paix », saluant la « prudence » du président mais regrettant qu’il ne propose pas par exemple « le blocage » des prix.
Avec cette allocution solennelle, le chef de l’Etat reste au-dessus de la mêlée dans ses fonctions régaliennes – il avait présidé dans la matinée un nouveau conseil de défense -, mais il n’a toujours pas officialisé sa candidature.
Parlant de la campagne en cours, il a admis que la guerre « vient percuter notre vie démocratique » mais que le débat aurait bien lieu alors que l’opposition craint de voir les sujets nationaux, comme le pouvoir d’achat ou la santé, éclipsés par la crise internationale.
Plusieurs candidats dont Marine Le Pen ont de nouveau dit craindre que les Français soient privés de débats.
« Il va falloir qu’il prenne son autre casquette de candidat à la présidentielle parce qu’il doit un bilan aux Français », a déclaré Mme Le Pen lors d’une visite au Salon de l’agriculture.
Car à 39 jours du scrutin, le plus grand flou entoure la manière dont il annoncera aux Français son souhait de briguer un second mandat. Emmanuel Macron doit aussi envoyer au Conseil constitutionnel avant vendredi 18h00 une déclaration de patrimoine et une lettre indiquant son consentement à être candidat.
Taubira jette l’éponge
Loin des champs de bataille, cette « drôle de campagne » présidentielle compte une candidate de moins. Figure et électron libre de la gauche, Christiane Taubira a mis « un terme à un inutile suspense » en se retirant à la mi-journée de la course à l’Elysée.
L’ancienne ministre de la Justice de François Hollande, créditée dans les derniers sondages de seulement 2% des intentions de vote, ne comptait que 181 signatures d’élus, très loin des 500 requises, selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel.
La Guyanaise de 70 ans a fustigé dans son discours le « délitement de notre démocratie », critiquant les partis « qui n’en finissent pas d’agoniser », « boudés par leurs militants », « délaissés par leur électorat » et qui « n’ont plus que leur capacité de nuisance ».
Plusieurs de ses rivaux de gauche dont l’écologiste Yannick Jadot lui ont aussitôt tendu la main assurant qu’elle serait « bienvenue » chez eux.
Christiane Taubira s’était lancée tardivement, le 15 janvier, dans la course à l’Elysée avec l’ambition de rassembler une gauche divisée.
Fin janvier, elle était sortie vainqueure de la Primaire populaire, une initiative citoyenne inédite avec près de 400.000 votants. Mais les principaux candidats de gauche avaient refusé de faire union, l’accusant même d’ajouter de la confusion à la division de sa famille politique avec une « candidature de plus ».
Raffarin soutient Macron
A droite, passe difficile pour Valérie Pécresse. Elle accuse une baisse dans les sondages, qui la placent souvent derrière ses rivaux d’extrême droite Marine Le Pen et Eric Zemmour. La candidate LR n’a toujours pas reçu le soutien officiel de l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui selon plusieurs médias ne se prive pas de la critiquer en privé.
Et mercredi, c’est même Jean-Pierre Raffarin, ancien chef du gouvernement de Jacques Chirac (2002-2005), qui a apporté son soutien à Emmanuel Macron.
« Je pense que Valérie Pécresse n’a pas cette capacité aujourd’hui d’être un barrage à l’extrême droite » et d’être au second tour, a argumenté sur LCI M. Raffarin, qui a quitté LR depuis plusieurs années.
Faux, a affirmé Valérie Pécresse qui s’est posée mercredi soir sur France 5 comme la seule « vraie alternance à Emmanuel Macron » capable de le battre.
France
Vents forts, neige-verglas : une large partie du territoire placée en vigilance orange vendredi
La France se prépare à affronter un épisode hivernal précoce, avec 31 départements sous vigilance orange pour neige, verglas et vents violents.
La tempête Caetano continue de semer le trouble sur une grande partie du territoire français, avec un refroidissement soudain et des conditions météorologiques extrêmes. L’agence Météo-France a maintenu son niveau d’alerte orange pour 31 départements, soulignant le danger des phénomènes de neige et de verglas, ainsi que des rafales de vent potentiellement dévastatrices.
La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par une chute significative des températures, atteignant jusqu’à -10 degrés Celsius dans certaines régions. Cette baisse drastique a entraîné un regel généralisé des surfaces, rendant les routes extrêmement glissantes. Les autorités mettent en garde contre les risques accrus d’accidents de la circulation et recommandent une extrême prudence aux automobilistes.
Les départements concernés par l’alerte neige et verglas s’étendent de l’Aube à l’Yonne, en passant par Paris et ses alentours. Une attention particulière est portée à la région parisienne où le trafic pourrait être fortement perturbé. En parallèle, la Corse est confrontée à des vents violents, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la vigilance météorologique.
Le passage de la tempête Caetano a déjà eu des répercussions sur la vie quotidienne, avec des écoles fermées, des transports en commun modifiés et des entreprises adaptant leurs horaires. Le gouvernement, en collaboration avec les services de météorologie, suit de près l’évolution de la situation pour ajuster les mesures de sécurité et d’assistance nécessaires.
La population est invitée à rester informée via les canaux officiels et à limiter ses déplacements aux stricts nécessités. Les recommandations incluent également de se préparer à des coupures de courant et à des conditions de circulation hivernales difficiles.
Économie
Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français
En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.
Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.
Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.
Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.
La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.
Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.
France
Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme
L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.
Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.
Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.
Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.
L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.
Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.
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