Coronavirus
Covid-19: Dans une réa rattrapée par le Covid, la cinquième vague alarme
La cinquième vague de Covid montait doucement en réanimation mais « depuis ce weekend, ça flambe », où l’afflux de malades non vaccinés ravive les « souvenirs pénibles » de soignants « usés » par l’épidémie.
Même les paquebots commencent à tanguer. A la Pitié-Salpêtrière, qui compte pourtant huit services spécialisés, « depuis 48 heures, il y a des patients qu’on ne peut pas prendre parce que les réas sont pleines », constate le Pr Jean-Michel Constantin, qui éprouve « une vraie sensation de déjà vécu ».
Ce mardi après-midi, le Covid occupe déjà la moitié des 12 lits de son unité et, dans les trois autres services qui accueillent des malades infectés, leur nombre est « en augmentation rapide et inquiétante ». Sans surprise, ces entrants sont « essentiellement des patients non vaccinés ».
Chambre 12, par exemple, trois soignantes nettoient une femme intubée et sédatée de la tête aux pieds, sans oublier les dents. Arrivée lundi, obèse, 75 ans, non vaccinée. Chambre 9, aussi, un homme conscient mais essoufflé alterne lunettes à oxygène et masque de ventilation pour pouvoir respirer. Arrivé dimanche, 59 ans, non vacciné.
A force de les voir défiler, l’aide-soignante Fanny Diebold, 35 ans, « se demande pourquoi il y a encore des gens qui ne se vaccinent pas », même si elle assure que ça « ne change pas (sa) façon de faire ». Un malade est un malade, « il est là, il faut le soigner ».
Mais tout le monde en paie le prix. « Des règles plus strictes sur les visites » ont ainsi été rétablies car « beaucoup de gens venaient ici alors qu’ils étaient cas contacts », indique le Dr Elodie Baron, 33 ans.
Désormais, la jauge est limitée à deux personnes par patient chaque jour, et une seule à la fois dans la chambre. « Ca ne nous fait pas plaisir du tout. Les familles le prennent mal, les patients aussi, malheureusement c’est la seule chose qu’on a trouvée pour limiter un peu le risque infectieux », explique-t-elle.
« Ces vagues nous usent »
La pression monte partout: au niveau national le nombre de malades du Covid hospitalisés vient de repasser le seuil des 10.000, dont plus de 1.800 en soins critiques.
« Ca nous renvoie à des souvenirs pénibles », soupire l’expérimentée cadre de santé Samia Kacer, 52 ans. Les deux dernières années ont « laissé beaucoup de traces, pour certains plus que d’autres » et les « effectifs complets » d’avant-crise ont été érodés par quelques départs.
« Ces vagues successives nous usent, elles nous affectent », souligne-t-elle, espérant pouvoir à nouveau « compter sur la direction » pour lui fournir des renforts le moment venu. Par chance, les réas « sont encore des services attractifs », quoi qu’il devient « plus difficile de recruter des personnes qualifiées ». D’ailleurs, l’équipe accueille « beaucoup de jeunes recrues qui sortent de l’école » et nécessitent « plus d’accompagnement ».
A l’image de Laura Lochu, infirmière plongée dans le grand bain à 24 ans, à la fois heureuse « de se sentir soutenue » et « pas du tout sereine » à l’idée de « la vague de décès qui va arriver, parce qu’on sait que le Covid ne pardonne pas ».
« Ca m’angoisse beaucoup, confie-t-elle, parce que je n’ai pas l’expérience de mes collègues, qui ont beaucoup plus de bouteille que moi ».
Il en faut en effet plus pour affoler son aînée, Gwenaëlle Bellocq, aide-soignante en réanimation depuis presque vingt ans. « On sait à peu près ce qui nous attend », dit-elle tranquillement, concédant tout de même « une petite appréhension ».
« On se prépare psychologiquement, on sait qu’on va devoir sacrifier beaucoup de temps, donner beaucoup d’heures », alors que Noël approche.
« Ca tombe très mal parce qu’il va y avoir les fêtes et les vacances », reconnaît le Pr Constantin, qui redoute qu’en plus « une épidémie de grippe vienne se surajouter » au tableau.
Pour autant, le chef de service « n’envisage pas qu’on bloque les congés des infirmiers et des aides-soignants » en fin d’année. « Ce n’est pas possible, physiquement et moralement il faut que tout le monde souffle ».
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
-
SportsEn Ligne 6 jours
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
-
ÉconomieEn Ligne 5 jours
Les salaires des patrons du CAC 40 explosent : une hausse de 6 % en 2023, avec des rémunérations record
-
FranceEn Ligne 4 jours
Santé : la ministre annonce une baisse du remboursement des médicaments par la Sécurité sociale en 2025
-
FranceEn Ligne 6 jours
Fonction publique: Les fonctionnaires ont été absents 12 jours en moyenne en 2023
-
FranceEn Ligne 5 jours
En 2024, la meilleure station de ski du monde est de nouveau française
-
FranceEn Ligne 7 jours
Assurance chômage et emploi des seniors: le gouvernement « salue » les accords des partenaires sociaux
-
EuropeEn Ligne 7 jours
Le ministre de la Santé croate arrêté, soupçonné de corruption
-
FranceEn Ligne 3 jours
L’Unicef alerte sur les privations matérielles et sociales des jeunes générations en France