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Politique: Face à la hausse des prix, l’exécutif dégaîne « une indemnité classe moyenne »

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Ni baisse des taxes ni chèque carburant mais une indemnité de 100 euros pour 38 millions de Français: Jean Castex a annoncé jeudi une mesure simple « qui se voit », pour répondre aux inquiétudes sur la flambée des carburants et le pouvoir d’achat.

Plutôt qu’un chèque aux automobilistes, une « usine à gaz » selon Jean Castex, ou une baisse de taxes – « il n’y a pas que l’essence » qui augmente – le gouvernement a choisi une troisième voie: celle de débourser 3,8 milliards pour accorder une aide à tous les Français qui gagnent moins de 2.000 euros nets par mois, qu’ils aient une voiture ou non.

« Une indemnité classe moyenne », a estimé le Premier ministre dans le JT de 20H00 de TF1.

La prime – défiscalisée, a précisé Matignon – sera versée en une seule fois et automatiquement, dès fin décembre par les employeurs aux salariés et entre janvier et février pour les autres catégories, comme les retraités, indépendants ou apprentis, sans besoin d’aucune démarche, a précisé le Premier ministre.

Une solution surprise, élaborée après plusieurs jours d’hésitation, afin d’éviter, à six mois de la présidentielle, une montée des contestations dans ce dossier ultrasensible.

« On nous dit: vous avez mis 8 jours à décider, ben oui, c’est un sujet compliqué », a commenté le chef du gouvernement, défendant la solution « la plus juste, la plus efficace », alors que les prix à la pompe ont atteint des niveaux historiquement hauts.

Cadeau supplémentaire annoncé jeudi, le gel des prix du gaz sera prolongé jusqu’à fin 2022, au lieu d’avril, parce que la décrue des prix sera plus lente que prévu », a-t-il dit. Tout cela, a promis Jean Castex, en tenant l’objectif en 2022 « d’un déficit à 5 %, donc en forte diminution par rapport à 2021 ».

Après l’annonce d’un « bouclier » contre la hausse du gaz et de l’électricité, l’exécutif avait l’obsession de faire « simple » et efficace, conscient que des mesures trop compliquées ou grevées par des effets de seuils risquaient d’être peu perceptibles.

Par sa simplicité, une telle aide rappelle les primes d’activités allouées après la crise des Gilets jaunes. Mais son attribution est encore plus large, alors que la plupart des aides décidées depuis le début du quinquennat se sont concentrées sur les plus modestes.

« Chèque en bois »

Les prix à la pompe ont encore augmenté de 2 centimes la semaine dernière, atteignant des niveaux historiquement hauts à 1,56 euro le litre pour le gazole en moyenne, et 1,62 euro pour l’essence sans-plomb.

Cette aide est attribuée à six fois plus de personnes que le chèque énergie, qui est distribué aux près de 6 millions de ménages les plus modestes.

Une baisse des taxes était également étudiée mais elle est « très chère ». Selon Bercy, une baisse de 1 centime des taxes sur les carburants représente un demi-milliard d’euro de manque à gagner pour l’Etat. Désavantage supplémentaire, elle ne permettait pas de poser une condition de ressources.

M. Castex a également mis en avant le fait de rendre le pays « moins dépendant des sources d’énergies dites fossiles ».

Depuis plusieurs jours, les oppositions de droite et de gauche appelaient le gouvernement à annoncer des « mesures offensives », entre propositions de baisse temporaire des taxes sur l’énergie, baisse de la TVA de 20% à 5,5% ou encore instauration d’une « taxe flottante ».

Jeudi soir, la droite a raillé, à l’image de Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, « un nouveau chèque en bois financé par la dette ».

Les écologistes, qui plaidaient pour la mise en place d’un chèque énergie, ont déploré qu’il n’y ait « aucune solution de moyen terme pour limiter la dépendance à la voiture. »

« Ni juste (à 2.010 euros net on a rien ?) ni surtout efficace pour limiter l’augmentation du prix à la pompe », a regretté le député LFI Eric Coquerel dont le parti milite pour « bloquer les prix » des carburants.

Marine Le Pen continuait, de son côté, à défendre « sa proposition de faire baisser immédiatement la TVA de 20 à 5,5% sur les carburants, mais aussi sur le gaz, le fioul domestique et l’électricité, selon un communiqué de son parti, le Rassemblement national.

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L’autonomie politique en Martinique : un débat ravivé par la vie chère

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L'autonomie politique en Martinique : un débat ravivé par la vie chère

Alors que la mobilisation contre la vie chère s’intensifie en Martinique, la question de l’autonomie politique de ce département ultramarin revient sur le devant de la scène. Une aspiration de nombreux élus locaux qui divise une île profondément marquée par son histoire coloniale.

La Martinique, département français depuis des siècles, voit émerger de plus en plus de discussions sur la possibilité d’une autonomie accrue. Serge Letchimy, président de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), défend l’idée d’une autonomie élargie au sein de la République. Ce concept implique un pouvoir législatif local, permettant à l’île de décider de ses propres lois et règlements dans certains domaines. Cependant, l’article 73 de la Constitution limite cette capacité pour les départements d’outre-mer. Selon Letchimy, ces restrictions freinent le développement local, comme en témoigne la longue lutte pour permettre à la Martinique de rejoindre l’Organisation des États de la Caraïbe orientale.

La question de l’autonomie ne se limite pas à la politique. Le débat autour de la langue créole, récemment annulée en tant que langue co-officielle par un tribunal, montre les tensions autour des spécificités culturelles de l’île. Le « sentiment anti-français » évoqué par certains élus témoigne également d’un fossé grandissant entre une partie de la population et les institutions centrales.

Si la députée Béatrice Bellay soutient l’autonomie, elle admet que le terme suscite des craintes de la part de la population, souvent perçu comme un pas vers l’indépendance. D’autres, comme Hugues Toussay, préfèrent démontrer l’efficacité des pouvoirs actuels avant d’en demander plus. Le bras de fer avec Paris continue, d’autant plus que la vie chère, amplifiée par la distance géographique et économique avec la métropole, mobilise un large spectre de la société martiniquaise.

Les débats restent donc ouverts. Si certains, comme le collectif RPPRAC, rêvent d’une autonomie complète, voire d’une indépendance future, la réalité politique et économique de l’île, conjuguée à son histoire, complexifie toute prise de décision rapide.

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Orages violents et risques d’inondations : le sud de la France en vigilance orange

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Orages violents et risques d'inondations : le sud de la France en vigilance orange

Le Gard et la Lozère sont placés en alerte face à des orages potentiellement violents, susceptibles de provoquer des inondations. Météo-France annonce une dégradation rapide des conditions météorologiques, avec des risques qui pourraient s’étendre à d’autres départements.

Dès cette nuit, des perturbations orageuses traverseront le sud-est de la France, déclenchant des précipitations intenses, principalement sur le Languedoc-Roussillon. Le phénomène est renforcé par un épisode cévenol, caractérisé par des pluies soutenues sur les reliefs et des orages isolés en plaine. Si la vigilance orange est actuellement limitée au Gard et à la Lozère, Météo-France avertit que des régions voisines, comme l’Ardèche ou la région PACA, pourraient également être concernées en fonction de l’évolution des conditions.

Ce type d’événement, marqué par la confrontation entre des masses d’air méditerranéennes chaudes et des courants froids du nord, génère des précipitations intenses et des risques élevés de crues éclairs. Bien que l’intensité exacte des précipitations reste incertaine, les autorités appellent à la prudence, soulignant la possibilité d’une extension de la vigilance dans les prochaines heures.

Les habitants des zones à risque sont invités à rester informés des bulletins météorologiques et à prendre les mesures de précaution nécessaires.

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Immobilier : La taxe foncière a bondi de 20% en cinq ans, 33% en dix ans en France

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Immobilier : La hausse fulgurante de la taxe foncière fait grincer les dents des propriétaires

Entre 2013 et 2023, la taxe foncière a bondi de près de 33 % en France, une augmentation qui pèse lourd sur les finances des propriétaires. En 2024, cette pression fiscale continue de s’intensifier, malgré des perspectives plus modérées pour l’année prochaine.

La fiscalité locale continue d’être une source de préoccupation majeure pour les propriétaires immobiliers en France. Selon les données de l’Observatoire de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), la taxe foncière a grimpé de 4,9 % en 2024 par rapport à l’année précédente, une hausse significative en raison de l’indexation des valeurs locatives sur l’inflation. Cette augmentation se traduit par une douloureuse réalité : en dix ans, les propriétaires ont vu leur contribution fiscale s’envoler de 32,9 % en moyenne, atteignant des records dans certaines villes.

C’est à Paris que la situation est la plus frappante, avec une augmentation de la taxe foncière de 83 % sur la décennie. Strasbourg et Limoges suivent avec respectivement 52 % et 51,8 % d’augmentation. Ce phénomène est accentué par des décisions communales qui ont choisi de relever encore davantage ces taxes, rendant la facture particulièrement difficile à supporter pour de nombreux contribuables. Les propriétaires ont jusqu’au 20 octobre pour s’acquitter de leur impôt s’ils ont opté pour un paiement en ligne.

L’Union nationale de la propriété immobilière appelle à une réforme en profondeur de la fiscalité locale, en proposant une fusion de la taxe foncière et de la taxe d’habitation en une seule contribution. Sylvain Grataloup, président de l’UNPI, plaide pour une taxation de l’usage, qui concernerait autant les propriétaires que les locataires. Selon lui, il est injuste que certains habitants de communes échappent totalement à cette charge, alors que ces fonds sont cruciaux pour financer les investissements locaux.

Cependant, après deux années marquées par des augmentations record des bases locatives (+7,1 % en 2023 et +3,9 % en 2024), 2025 pourrait offrir un répit aux propriétaires. Les prévisions laissent entrevoir une revalorisation plus modérée, réduisant ainsi la pression sur les finances des ménages concernés. Reste à savoir si ces mesures suffiront à apaiser les tensions face à une fiscalité locale jugée de plus en plus pesante.

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