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Monde: En Equateur, des renforts pour « garantir la sécurité » en prison

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Trois jours après le massacre de la prison de Guayaquil, dans le sud-ouest de l’Equateur, le gouvernement équatorien a annoncé vendredi l’envoi de 3.600 policiers et militaires en renfort pour « garantir la sécurité » dans toutes les prisons du pays.

Le gouvernement gardera « 3.600 membres de la police nationale et des forces armées mobilisés en permanence et quotidiennement dans toutes les prisons de l’Equateur » pour y « garantir la sécurité », a déclaré la ministre de l’Intérieur, Alexandra Vela, au cours d’une conférence de presse à Quito.

Au moins 118 détenus ont été tués mardi dans des violences entre gangs dans l’une des prisons du vaste complexe pénitentiaire de Guayaquil, le pire massacre de l’histoire carcérale d’Amérique latine.

Les violences de mardi ont été particulièrement sanglantes, avec des corps mutilés et décapités.

Nombre de familles de détenus étaient encore vendredi dans l’angoisse de l’identification de leur proche et attendaient devant la prison ou la morgue.

Vidéo de son fils décapité

« Je suis venu parce qu’une vidéo m’a été envoyée par téléphone portable, j’ai reconnu sa tête » décapitée, a déclaré à Ermes Duarte, venu se renseigner sur le sort de son fils, dont il est sans nouvelles depuis lundi. Il « n’avait plus que 15 jours à tenir avant d’être libéré ».

Un autre homme, Daniel Villacis, a lui perdu trois fils dans la tuerie, Jhony, Dany et Darwin. Il a récupéré les corps de deux d’entre eux. « Mais la police ne veut toujours pas me donner le troisième de mes enfants », dit-il.

Selon ces familles, le bloc 5 d’une aile de la prison Guayas a été attaqué par des membres de bandes rivales, qui ont pu pénétrer dans les lieux grâce à des trous creusés dans les murs.

Le président équatorien Guillermo Lasso a depuis proclamé « l’état d’exception », d’une durée de 60 jours, dans les 65 prisons du pays, où les violences sont récurrentes depuis des années entre groupes criminels liés aux cartels mexicains.

Les dernières violences portent à 236 le nombre de détenus tués depuis le début de l’année. En février, 79 prisonniers ont été tués lors d’émeutes simultanées dans quatre prisons de trois villes, dont Guayaquil. En 2020, le bilan a été de 103 morts.

Le centre pénitentiaire de Guayaquil, où ont eu lieu les derniers affrontements, compte à lui seul 8.500 détenus, avec une surpopulation de 60%, selon les chiffres officiels.

Les autorités ont affirmé jeudi soir avoir repris le contrôle total des lieux.

« Tout est calme, les détenus sont dans leurs cellules. Ils ne se sont pas emparés des salles », a assuré la commandante de police Tannya Varela, à l’issue d’une opération impliquant 900 policiers et membres « d’unités tactiques ».

Amnistie

S’exprimant vendredi au côté de la ministre, le Directeur des prisons, Bolivar Garzon, a indiqué que le gouvernement envisageait d’accorder une amnistie à quelque 2.000 prisonniers de plus de 65 ans, souffrant de maladies ou de handicaps.

Cette mesure vise à désengorger le système pénitentiaire équatorien, d’une capacité de 30.000 places, mais confronté depuis plusieurs années à une surpopulation chronique, à un manque de gardiens, à des coupes budgétaires, à la corruption et à la guerre des gangs.

Les forces armées ont indiqué de leur côté avoir opéré « un contrôle des armes, des munitions, des explosifs et autres objets » aux entrées et voies d’accès des prisons, « en utilisant des moyens terrestres, fluviaux et aériens ».

Dans la seule prison de Guayaquil, les inspections ont permis de saisir trois pistolets, 435 munitions, 25 armes blanches et trois engins explosifs.

Les prisons équatoriennes surpeuplées sont depuis des mois le théâtre de violences récurrentes entre gangs de narcotrafiquants liés notamment aux redoutables cartels mexicains de Sinaloa et Jalisco Nueva Generacion.

Il y a 65 prisons pour 39.000 détenus, dont la moitié attendent leur condamnation, pour une capacité d’environ 30.000 places, selon les chiffres officiels. Près de 10 % de la population carcérale est étrangère, principalement des Colombiens et des Vénézuéliens.

Le nombre total de prisonniers a augmenté de 30% au cours des six dernières années, pour un budget réduit de 150 millions à 99 millions de dollars au cours de la même période.

Europe

Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

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Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol

Les forces de l’ordre norvégiennes ont procédé à l’arrestation de Marius Borg Høiby, 27 ans, suspecté d’agression sexuelle. Les détails de l’affaire commencent à émerger.

Lundi soir, les autorités norvégiennes ont mis sous les verrous Marius Borg Høiby, fils de la princesse héritière Mette-Marit, dans le cadre d’une enquête pour viol. Le jeune homme de 27 ans est accusé d’avoir eu un rapport sexuel avec une personne incapable de donner son consentement, selon les déclarations de la police. Cet incident est décrit comme un acte sexuel sans pénétration, où la victime était dans un état d’inconscience ou de faiblesse l’empêchant de s’opposer.

Les investigations ont rapidement progressé. Une perquisition a été menée au domicile de Høiby, où des éléments matériels ont été saisis. Cette arrestation fait suite à une précédente interpellation en août, lors d’une altercation nocturne à Oslo, où Høiby était accusé de violences domestiques. À cette occasion, un couteau avait été découvert planté dans un mur de la chambre de la femme impliquée, avec laquelle il entretenait une relation.

La situation s’est encore compliquée en septembre, lorsque Høiby a été arrêté pour avoir enfreint une ordonnance de protection. La police a révélé qu’au moment de son arrestation lundi, il se trouvait en compagnie de la même femme qui avait été impliquée dans l’incident d’août. Les charges contre lui se sont élargies pour inclure des accusations de violences domestiques.

Marius Borg Høiby, né d’une relation antérieure de Mette-Marit avant son mariage avec le prince héritier Haakon, n’a pas de rôle officiel au sein de la famille royale, contrairement à ses demi-frères et sœurs, la princesse Ingrid Alexandra et le prince Sverre Magnus. La police n’a pas encore décidé si Høiby serait placé en détention provisoire, laissant l’avenir judiciaire du jeune homme en suspens.

Cet événement soulève des questions sur les dynamiques familiales au sein de la royauté norvégienne et sur la manière dont la justice traite les affaires impliquant des personnalités publiques. La Norvège, connue pour son système judiciaire transparent et équitable, devra naviguer avec soin dans cette affaire délicate, assurant à la fois la protection des droits de la victime et le respect des procédures légales.

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Europe

Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l’arme nucléaire

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Russie : Vladimir Poutine signe un décret permettant un recours plus large à l'arme nucléaire

Face à la montée des tensions avec l’Occident, Vladimir Poutine a modifié la doctrine nucléaire russe, permettant un recours plus large à l’arsenal atomique en cas de menaces jugées sérieuses.

L’annonce de la signature par le président russe Vladimir Poutine d’un décret élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade des tensions internationales. Ce décret intervient après que les États-Unis ont permis à l’Ukraine d’utiliser des missiles à longue portée contre la Russie, signalant une évolution stratégique dans le conflit.

Le document, signé le 19 novembre, modifie substantiellement la politique nucléaire russe. Désormais, toute attaque contre la Russie par un État non nucléaire, mais soutenu par une puissance nucléaire, sera considérée comme une agression conjointe. Cette révision reflète une adaptation de la Russie à ce qu’elle perçoit comme des menaces croissantes à sa sécurité, selon les dires du Kremlin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a justifié cette mesure en expliquant qu’il était impératif de réajuster les fondements de la doctrine nucléaire face aux défis actuels.

Cette décision intervient à un moment où les relations entre la Russie et l’Occident sont particulièrement tendues. Fin septembre, Poutine avait déjà fait état de sa volonté d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à une attaque aérienne massive contre le territoire russe, une menace qui a été réitérée par la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, indiquant que la réponse de la Russie serait proportionnée et décisive.

La Russie accuse également l’Ukraine d’avoir utilisé des missiles de longue portée fournis par les États-Unis pour frapper la région de Briansk. Selon les informations relayées par le ministère russe de la Défense, six missiles ATACM ont été lancés, dont cinq ont été interceptés par la défense antiaérienne russe. Les débris auraient causé des dommages mineurs à un site militaire, attisant encore la tension dans la région.

Cette escalade dans la rhétorique et les actions nucléaires soulève des inquiétudes quant à une possible intensification du conflit, déjà marqué par des échanges de prisonniers et des accusations réciproques d’agressions. La signature de ce décret par Poutine pourrait être interprétée comme une tentative de dissuasion, mais aussi comme une manifestation de l’intention de la Russie de protéger ses intérêts par tous les moyens, y compris les plus extrêmes.

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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