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L’Afghanistan aux mains des talibans, chaos total à l’aéroport de Kaboul

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L’Afghanistan se trouvait lundi aux mains des talibans après l’effondrement des forces gouvernementales et la fuite à l’étranger du président Ashraf Ghani, et des milliers de personnes tentaient désespérément, dans un chaos total, de fuir le pays à l’aéroport de Kaboul.

Le fulgurant triomphe des insurgés, qu’ils ont célébré dimanche soir en investissant le palais présidentiel à Kaboul, a déclenché des scènes de panique monstre à l’aéroport de la capitale.

Une marée humaine s’est précipitée vers ce qui est la seule porte de sortie du pays, pour tenter de fuir le nouveau régime que le mouvement islamiste radical, de retour au pouvoir après 20 ans de guerre, promet de mettre en place.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montraient des scènes de chaos absolu, des milliers de personnes attendant sur le tarmac même, et des grappes de jeunes hommes, surtout, s’agrippant aux passerelles ou aux escaliers pour tenter de monter dans un avion.

Les forces américaines ont même tiré en l’air pour tenter de contrôler cette foule, pas convaincue par les promesses des talibans que personne n’avait rien à craindre d’eux, a indiqué à l’AFP un témoin, qui a avoué avoir « très peur ».

« Nous avons peur de vivre dans cette ville et nous tentons de fuir Kaboul », a raconté depuis l’aéroport Ahmad Sekib, 25 ans, un autre témoin utilisant un faux nom.

« J’ai lu sur Facebook que le Canada accepte des demandeurs d’asile d’Afghanistan. J’espère que je serai l’un d’eux. Comme j’ai servi dans l’armée, j’ai perdu mon boulot, et c’est dangereux pour moi de vivre ici car les les talibans me cibleront, c’est sûr », a-t-il expliqué.

En raison de la situation à l’aéroport, l’autorité aéroportuaire de la capitale a annoncé que les vols commerciaux en partance étaient annulés.

Les rues de la capitale étaient en revanche plutôt calmes, largement patrouillées par des talibans en armes, notamment dans la « Green zone », auparavant ultra-fortifiée qui abrite les ambassades et les organisations internationales.

Les talibans ont informé leurs combattants que « personne n’est autorisé à entrer dans la maison d’autrui sans permission », a affirmé l’un de leurs porte-parole, Suhail Shaheen.

« Il ne peut être attenté à la vie, la propriété, l’honneur de personne », a-t-il affirmé.

« Servir notre nation »

Le désormais ex-président Ghani a reconnu dimanche soir que les talibans avaient « gagné », après avoir fui le pays.

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le mollah Abdul Ghani Baradar, co-fondateur des talibans, a salué la victoire du mouvement islamiste. « A présent, c’est le moment d’évaluer et de prouver, à présent nous devons montrer que nous pouvons servir notre nation et assurer la sécurité et le confort dans la vie », a-t-il affirmé.

La débâcle est totale pour les forces de sécurité afghanes, financées pendant 20 ans à coups de centaines de milliards de dollars par les États-Unis.

En dix jours, le mouvement islamiste radical, qui avait déclenché une offensive en mai à la faveur du début du retrait des troupes étrangères, notamment américaines, a pris le contrôle de quasiment tout l’Afghanistan.

Et ce vingt ans après en avoir été chassé par une coalition menée par les États-Unis en raison de son refus de livrer le chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.

Le drapeau américain a été retiré tôt lundi de l’ambassade des Etats-Unis à Kaboul et « mis en sécurité avec le personnel de l’ambassade » regroupé à l’aéroport dans l’attente d’une évacuation, ont annoncé depuis Washington le département d’Etat et le Pentagone.

Les Américains ont envoyé 6.000 militaires pour sécuriser l’aéroport et évacuer quelque 30.000 diplomates américains et civils afghans ayant coopéré avec les États-Unis qui craignent les représailles des talibans.

De nombreux autres diplomates et ressortissants étrangers ont également été évacués à la hâte de Kaboul dimanche. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir lundi à 14H00 GMT pour débattre de la situation en Afghanistan.

Les citoyens afghans et étrangers voulant fuir l’Afghanistan « doivent être autorisés à le faire », ont plaidé les Etats-Unis et 65 autres pays dans un communiqué commun, avertissant les talibans qu’ils devaient faire preuve de « responsabilité » en la matière.

L’administration du président américain, Joe Biden, a défendu sa décision de mettre fin à 20 ans de guerre, la plus longue qu’ait connue l’Amérique.

« Ceci n’est pas Saïgon », a assuré dimanche le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken sur CNN, évoquant la chute de la capitale vietnamienne, en 1975, un souvenir encore douloureux pour les États-Unis.

Pilule amère pour Washington

Mais la pilule est amère pour Washington dont l’image en ressort profondément écornée et qui déplore 2.500 personnes tuées, ainsi qu’une facture de plus de 2.000 milliards de dollars.

« Je suis le quatrième président à gouverner avec une présence militaire américaine en Afghanistan (…) Je ne veux pas, et je ne vais pas, transmettre cette guerre à un cinquième », avait auparavant justifié le président Biden.

Son prédécesseur Donald Trump – qui avait conclu avec les talibans en février 2020 l’accord de retrait des forces américaines – a fustigé « une des plus grandes défaites dans l’histoire américaine » et l’a appelé à démissionner.

La peur régnait aussi parmi les dizaines de milliers de personnes réfugiées à Kaboul ces dernières semaines pour fuir les violences dans leur région.

« Je crains qu’il n’y ait beaucoup de combats ici », a confié un médecin ayant requis l’anonymat, arrivé de Kunduz (nord) avec 35 membres de sa famille. « Je préférerais rentrer chez moi, où je sais que ça s’est arrêté ».

Lorsqu’ils dirigeaient ce pays, entre 1996 et 2001, les talibans avaient imposé leur version ultra-rigoriste de la loi islamique.

Ils ont maintes fois promis que s’ils revenaient au pouvoir, ils respecteraient les droits humains, en particulier ceux des femmes, en accord avec les « valeurs islamiques ».

Mais dans les zones nouvellement conquises, ils ont déjà été accusés de nombreuses atrocités : meurtres de civils, décapitations, enlèvements d’adolescentes pour les marier de force, entre autres.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, « particulièrement préoccupé par l’avenir des femmes et des filles, dont les droits durement acquis doivent être protégés », a appelé toutes les parties au conflit à « la plus grande retenue ».

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Colombie: Le président Petro annonce rompre les liens diplomatiques avec Israël

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Colombie: Le président Petro annonce rompre les liens diplomatiques avec Israël

Le président de la Colombie Gustavo Petro a annoncé mercredi vouloir rompre tout lien diplomatique avec Israël, qualifiant le Premier ministre Benjamin Netanyahu de « génocidaire » avant d’être immédiatement accusé par Israël de « récompenser » le Hamas.

« Demain, les relations diplomatiques avec l’État d’Israël seront rompues », a déclaré M. Petro, premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, dans un discours prononcé devant ses partisans à Bogota.

« On ne peut pas revenir aux époques de génocide, d’extermination d’un peuple entier », a ajouté le président. « Si la Palestine meurt, l’humanité meurt », a-t-il lancé déclenchant les vivats de la foule.

La décision par la Colombie de rompre ses liens diplomatiques avec Israël équivaut à une « récompense » pour le mouvement islamiste palestinien Hamas, a réagi mercredi le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz qualifiant d' »antisémite » le président colombien Gustavo Petro.

« Le président colombien avait promis de récompenser les meurtriers et violeurs du Hamas, aujourd’hui il a tenu promesse », écrit M. Katz sur X.

La Colombie rejoint ainsi l’Afrique du Sud, la Bolivie et Belize, qui ont déjà mis fin à leurs relations diplomatiques avec Israël.

M. Petro avait déjà le 20 février accusé Israël de commettre un « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza, exprimant alors sa « pleine solidarité » avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva plongé dans une crise diplomatique pour avoir dressé une comparaison entre l’offensive israélienne et l’extermination des Juifs par les nazis.

Le Brésil et la Colombie soutiennent la procédure historique intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye pour violation présumée de la Convention sur le génocide de 1948.

M. Petro avait ensuite annoncé suspendre l’achat d’armements fabriqués par Israël, l’un des principaux fournisseurs des forces de sécurité du pays sud-américain, réitérant ses affirmations concernant « un génocide » en cours à Gaza qui « rappelle l’Holocauste même si les puissances mondiales n’aiment pas le reconnaître ».

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Xi Jinping attendu en visite d’Etat en France les 6 et 7 mai

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Xi Jinping attendu en visite d'Etat en France les 6 et 7 mai

Emmanuel Macron sollicitera le président chinois pour une résolution du conflit en Ukraine lors de sa première tournée européenne post-pandémie.

Le président chinois Xi Jinping se prépare à une visite en France les 6 et 7 mai, marquant le début de sa première tournée européenne depuis le début de la pandémie de Covid-19. Cette visite coïncide avec la célébration des 60 ans de relations diplomatiques bilatérales entre la France et la Chine.

Au cœur des discussions entre Xi Jinping et Emmanuel Macron se trouve la résolution du conflit en Ukraine. Macron demandera à nouveau à son homologue chinois de contribuer à trouver une solution à ce conflit. Les échanges aborderont également d’autres questions cruciales telles que la situation au Moyen-Orient, les questions commerciales, ainsi que les défis mondiaux tels que l’urgence climatique et la protection de la biodiversité.

La visite revêt un caractère politique important, avec des négociations en cours pour de nouveaux investissements chinois en France, notamment dans le domaine des batteries électriques. Les responsables français soulèveront également des préoccupations commerciales, notamment en ce qui concerne une enquête antidumping sur les alcools type cognac lancée par la Chine.

Emmanuel Macron cherche à encourager la Chine à utiliser son influence sur la Russie pour favoriser une résolution du conflit en Ukraine. La visite comprendra également une réunion trilatérale avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Le président chinois et son épouse Peng Liyuan seront reçus par le couple présidentiel français à Paris le 6 mai, suivi d’un dîner d’État à l’Élysée en présence d’artistes chinois. Le 7 mai, les deux couples visiteront les Hautes-Pyrénées, où Emmanuel Macron souhaite partager un moment intime avec Xi Jinping, en se remémorant son enfance et les visites à sa grand-mère maternelle dans la région.

Cette visite revêt une importance particulière alors que la France cherche à maintenir des canaux de discussion avec la Chine dans un contexte de tensions internationales, notamment avec les États-Unis et le Royaume-Uni.

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Europe

Espagne : Pedro Sanchez reste au pouvoir

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Espagne : Pedro Sanchez reste au pouvoir

Après cinq jours de silence, le président du gouvernement espagnol prend position depuis le palais de la Moncloa.

Après cinq jours de silence, Pedro Sanchez a finalement annoncé ce lundi qu’il restait à son poste de président du gouvernement espagnol, malgré les révélations d’un scandale de corruption présumée impliquant sa compagne.

Depuis le palais de la Moncloa, Sanchez a déclaré : « Après ces jours de réflexion, j’ai une réponse claire : si nous acceptons que l’action politique permette d’attaquer des innocents, cela n’en vaut pas la peine ; si nous permettons aux conflits partisans de justifier la haine, cela n’en vaut pas la peine. » Il a également ajouté : « Aucun honneur ne justifie la souffrance des personnes qu’on aime. J’avais besoin de m’arrêter et de réfléchir. Ça fait mal de vivre dans cette situation que je ne souhaite à personne. »

Sanchez a informé en premier lieu le roi Felipe VI de sa décision. Son maintien au pouvoir survient après des manifestations tant en sa faveur que contre lui dans différentes régions d’Espagne ce week-end.

L’opposition a critiqué le Premier ministre pour son manque d’explications et l’a accusé de mener une stratégie de victimisation pour gagner la bataille politique. Cette crise politique a également des répercussions sur la campagne pour les élections européennes, avec un retard dans la préparation des listes du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Les réactions internationales ne se sont pas fait attendre, avec des messages de soutien à Pedro Sanchez de la part d’autres dirigeants de la gauche mondiale, tels que le Colombien Gustavo Petro et le Brésilien Lula da Silva.

C’est la première fois qu’un président du gouvernement espagnol prend une pause pour réfléchir à son avenir politique.

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