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Monde

Législatives au Mexique: le parti présidentiel recule

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Le parti d’Andres Manuel Lopez Obrador est sorti affaibli dimanche des élections législatives qui avaient pris la forme d’un test à mi-mandat pour le président mexicain de gauche, selon une première estimation officielle.

Le parti Morena du président a ainsi perdu la majorité absolue et la majorité qualifiée avec ses alliés à la Chambre des députés, selon les premières fourchettes données par l’Institut national électoral (INE).

Selon l’INE, la formation du président disposera d’entre 190 et 203 des 500 sièges, perdant la majorité absolue (la moitié plus un) à lui seul et la majorité qualifiée (deux tiers des sièges) dont il jouissait avec ses trois partis alliés.

Cette majorité qualifiée est nécessaire pour faire passer les réformes constitutionnelles que préconise le président de gauche.

Par ailleurs, le Parti d’action nationale (PAN), le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) et le Parti de la révolution démocratique, qui se sont présentés en coalition, totaliseront entre 181 et 213 sièges, selon l’INE.

Ils totalisent actuellement 139 députés.

« Les résultats définitifs émergeront des dépouillements qui débuteront mercredi prochain », a déclaré le président de l’INE, Lorenzo Córdova, lors d’une allocution à la presse.

Cette élection avait été marquée par le meurtre de cinq responsables d’un bureau de vote, la veille du scrutin, lorsque des hommes armés ont tendu une embuscade à un groupe de personnes qui transportaient du matériel électoral dans une camionnette, dans une localité de l’État du Chiapas, dans le sud du pays, selon le bureau du procureur général.

L’attaque a alourdi le bilan d’une campagne qui a vu au moins 90 politiciens tués depuis septembre, dont 36 candidats ou pré-candidats, selon Etellekt, une société de conseil.

La découverte macabre de deux têtes humaines dans deux bureaux de vote à Tijuana, une ville frontalière avec les Etats-Unis, a alourdi ce climat déjà pesant.

Les derniers bureaux de vote avaient fermé à 20H00 heure locale après 10 heures de scrutin pour renouveler la Chambre des députés, quelque 20.000 postes régionaux et 15 des 32 gouvernorats.

Quelque 95 millions de Mexicains avaient été conviés à ce scrutin aux allures de referendum pour AMLO, l’acronyme du président de gauche élu pour 6 ans en 2018.

Dans ce climat de grande violence, la secrétaire à la sécurité publique, Rosa Icela Rodriguez, a affirmé que des zones de violence avaient été identifiées pendant la journée électorale.

À Guerrero (sud), l’un des États les plus violents du pays, des membres de la police civile communautaire ont patrouillé toute la journée.

« Les membres du crime organisé viennent pour diviser les gens, ils ne les laissent pas voter librement », a averti Isaías Posotema, un des responsables de cette police à Chilapa, une zone gangrénée par les gangs.

L’INE a indiqué qu’en raison de troubles de l’ordre public, 20 bureaux de vote sur un total de 162.000 n’ont pu être installés.

L’avenir du Mexique

« L’enjeu n’est ni plus ni moins que l’avenir du Mexique », estime Pamela Star, professeur à l’Université Southern California en soulignant que « les électeurs vont devoir choisir entre deux visions d’avenir pour le Mexique : celle des réformes d’AMLO ou un retour à une politique plus ancienne ».

Bien que le Mexique soit l’un des pays les plus durement touchés par le coronavirus, la perspective d’un vote sanction semble s’éloigner avec le recul des indicateurs de la crise sanitaire, selon plusieurs sondages.

« Ils n’ont jamais eu de plan, et ils n’en ont toujours pas », s’indigne Claudia Cervantes, 49 ans, qui travaille dans un hôpital public et vient de voter à Anahuac, un quartier populaire de Mexico.

Jorge Hernandez, un serveur de 52 ans, constate à l’inverse que « les gouvernements précédents n’ont pas été confrontés à une pandémie. Tout le monde voit les mauvaises choses et ignore les bonnes ».

De fait, AMLO maintenait jusque là une cote de popularité de plus de 60 pc et devrait conserver une majorité confortable.

Le Mexique, pays de 126 millions d’habitants, comptabilise près de 229.000 décès consécutifs au Covid-19. Le taux de mortalité est le quatrième au monde en chiffres absolus et le 19e pour 100.000 habitants.

L’économie mexicaine, la deuxième d’Amérique latine, s’est contractée de 8,5 pc en 2020 dans un contexte de contrôle strict des dépenses par le gouvernement, qui, avec la banque centrale autonome, prévoit un rebond de 6 à 7 pc cette année.

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Monde

Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

Une nouvelle tragédie a frappé un lycée du sud-est des États-Unis. Un élève de 14 ans a ouvert le feu, tuant deux élèves et deux enseignants avant d’être appréhendé. Ce drame s’ajoute à une longue série de violences armées dans les établissements scolaires du pays.

Un établissement scolaire de Winder, dans l’État de Géorgie, a été le théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à quatre personnes : deux élèves et deux professeurs. Le tireur, un adolescent de 14 ans scolarisé dans le même lycée, a été arrêté sur les lieux. Les autorités locales, représentées par Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, ont confirmé que le suspect serait jugé comme un adulte et poursuivi pour meurtre. Cet événement tragique ravive la problématique des fusillades en milieu scolaire, un fléau qui, année après année, endeuille les États-Unis de façon incomparable.

Les forces de l’ordre ont rapidement répondu aux appels d’urgence vers 10h20. Un agent de sécurité présent dans l’établissement a confronté le jeune tireur, qui, réalisant l’inévitabilité de la situation, a décidé de se rendre sans violence. Selon les premières informations, aucune cible particulière n’avait été identifiée par les enquêteurs.

Ce drame fait écho à un signalement antérieur en 2023 par le FBI, qui avait ouvert une enquête sur l’adolescent suite à des menaces publiées en ligne, accompagnées de photos d’armes. Pourtant, faute de preuves tangibles à l’époque, aucune arrestation n’avait été effectuée, bien que les écoles locales aient été alertées. Le FBI a confirmé qu’à ce moment-là, il n’y avait pas de raison légale pour intervenir davantage.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le président Joe Biden a exprimé sa colère face à la répétition de ces drames, soulignant l’urgence d’une régulation stricte des armes à feu. La vice-présidente Kamala Harris a également dénoncé l’épidémie de violence armée lors d’un discours, tandis que son adversaire républicain Donald Trump a fustigé le tireur, le qualifiant de « monstre malade ».

Ce nouveau massacre, survenu dans l’État clé de Géorgie à quelques mois des élections présidentielles, risque de raviver les débats sur la législation des armes, un sujet qui divise profondément la nation.

Des témoignages d’élèves présents lors de la fusillade ajoutent une dimension poignante au drame. Stephanie Folgar, 17 ans, se souvient des bruits assourdissants dans les couloirs et des ordres précipités de sa professeure les exhortant à courir et se cacher. Pour nombre d’élèves, ces instants de confusion ont d’abord été interprétés comme un exercice, avant que la panique ne s’installe. Pour tous, cette journée restera gravée dans leur mémoire, marquée par la peur et la douleur.

Les États-Unis demeurent, malgré les réformes sporadiques, l’un des rares pays au monde où les fusillades en milieu scolaire se produisent avec une telle fréquence, exacerbées par la libre circulation des armes à feu. Les images des élèves regroupés dans le stade, attendant de retrouver leurs familles, font écho à tant d’autres tragédies similaires, laissant planer une sombre ombre sur l’avenir des jeunes générations.

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