Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Covid: les restrictions obligent le gouvernement à revoir ses prévisions de croissance, dette et déficit

Article

le

covid:-les-restrictions-obligent-le-gouvernement-a-revoir-ses-previsions-de-croissance,-dette-et-deficit

Les nouvelles mesures de restrictions prises pour lutter contre la pandémie de Covid-19 conduisent le gouvernement à réviser ses prévisions de croissance, de dette et de déficit pour la France en 2021.

Le gouvernement n’attend plus désormais qu’une croissance de 5% en 2021, au lieu des 6% espérés jusqu’à présent, a annoncé au Journal du Dimanche Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances.

« Fermer les établissements scolaires et 150.000 commerces est indispensable pour freiner la circulation du virus. Mais ces mesures auront un impact sur l’économie française », a expliqué le ministre.

Le nouveau rythme de croissance attendu à 5% reste « une ambition très élevée », notamment alors que le PIB français s’était contracté de 8,2% en 2020, mais « mécaniquement », la révision de cette prévision « a un impact sur le déficit et sur la dette », a précisé dimanche le ministre lors d’une émission télévisée LCI-RTL-Le Figaro.

« Nous évaluons le déficit public pour 2021 à 9%, au lieu des 8,5% qui avaient été inscrits dans le projet de loi de finance initial et nous estimons que la dette publique passera de 115% à 118% en 2021 », a déclaré M. Le Maire.

Lenteur

Avant d’engager un éventuel nouveau plan de relance, M. Le Maire veut « continuer à décaisser rapidement les 100 milliards d’euros » du programme annoncé en septembre, dont il veut dépenser la moitié d’ici la fin 2021.

Le ministre de l’Économie en a profité pour fustiger à nouveau la lenteur de certains pays pour ratifier le fonds de relance européen de 750 milliards d’euros.

« La France devait recevoir 5  milliards en juillet. Il est hélas peu probable que nous recevions cette somme à cette date », a-t-il regretté.

Quoi qu’il en soit, « je veux rassurer les Français : nous n’avons pas de difficulté à lever de la dette sur les marchés, à des taux d’intérêt très bas. La Banque centrale européenne a confirmé le maintien de sa politique monétaire de soutien à l’économie », a-t-il remarqué.

Il a répété qu’il faudrait rembourser la dette après la crise, ce qui sera selon lui possible grâce à « une croissance forte, une meilleure maîtrise des dépenses publiques de fonctionnement et la poursuite des réformes structurelles – -à commencer par celle des retraites ».

L’économie française devrait « rebondir plus vite et plus fort lorsque les restrictions sanitaires seront levées », a prédit le ministre, rappelant qu’elle avait gagné 18% au troisième trimestre 2020.

Le coût total des aides est estimé à 11 milliards d’euros en avril, a rappelé Bruno Le Maire au JDD, ajoutant que « la promesse présidentielle du +quoi qu’il en coûte+ sera tenue ». Cette politique de soutien sera poursuivie « tant que la crise sanitaire durera », a-t-il souligné.

« Fondamentaux solides »

La fin des aides publiques sera progressive, a-t-il promis dimanche: « Nous ferons les choses progressivement, pour ne brutaliser personne. Nous avons su protéger les entreprises dans la crise, nous saurons les accompagner à la sortie de la crise. »

« Dans certains secteurs qui resteront durablement touchés, comme l’aéronautique, un soutien sera maintenu », a noté le ministre.

« Croyez-moi, nos fondamentaux sont solides . Nous saurons rebondir (…) Nous restons une nation attractive », a-t-il insisté.

En attendant, Bruno Le Maire a mis l’accent sur certaines mesures de soutien aux commerçants affectés par les nouvelles restrictions. Il pourront notamment recevoir comme les restaurants une aide allant jusqu’à 200.000 euros par mois.

« Nous indemniserons également une partie de leurs stocks d’invendus », a-t-il indiqué, tandis que les loyers élevés des entreprises « seront pris en charge dans la limite de 10 millions d’euros ».

Par ailleurs, le gouvernement explore actuellement de nouvelles pistes pour encourager les Français à mobiliser l’énorme masse d’épargne accumulée − volontairement ou non − depuis le début de la crise sanitaire, laquelle « s’élève environ à 130 milliards d’euros − plus que le plan de relance », a souligné M. Le Maire au JDD.

« Pour stimuler la consommation, nous travaillons sur la possibilité pour les parents et les grands-parents d’aider financièrement les plus jeunes, sans taxe ni impôt, pour compenser l’absence de stages ou de petits boulots », a ajouté le ministre.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus