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Économie

Canal de Suez: Sissi sur place après le retour du trafic maritime

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Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a promis mardi que son pays allait se doter d’équipements adéquats afin d’éviter une répétition de l’incident ayant bloqué le canal de Suez, lors d’une visite à Ismaïlia, sur la voie d’eau stratégique.

Cette déclaration survient au lendemain de la remise à flot de l’Ever Given, un immense porte-conteneur qui s’était retrouvé coincé en travers du canal le 23 mars, bloquant le trafic maritime pendant près d’une semaine.

« Nous allons acquérir tous les équipements nécessaires pour le canal » pour éviter des incidents similaires, a assuré M. Sissi lors de sa visite à Ismaïlia, siège de l’Autorité du canal de Suez (SCA).

« La crise a montré à quel point le canal est important pour le monde », a ajouté le président qui avait qualifié lundi de « réussite » égyptienne les opérations de dégagement du géant des mers.

Après sept journées de blocage, les équipes techniques du canal ont finalement réussi à remettre à flot le navire lundi après-midi. Et les premiers navires ont pu commencer à circuler dans le canal autour de 18H00 (16H00 GMT) lundi soir.

Mardi matin, selon des sites de visualisation du trafic maritime, certains navires circulant dans le canal –signe d’un retour à la normale– étaient d’une taille similaire à l’Ever Given, soit plus de 200.000 tonnes et 400 mètres de long.

Mais des dizaines de navires restaient en attente aux deux extrémités du canal, de quelque 190 km de long, qui relie la Méditerranée à la mer Rouge et concentre environ 10% du commerce mondial.

Au total, 422 navires, chargés de marchandises, de pétrole ou encore de bétail, étaient restés bloqués.

Parmi eux, 113 ont traversé le canal dans la nuit entre 18H00 (16H00 GMT) lundi et 08H00 (06H00 GMT) mardi, a déclaré mardi l’amiral Osama Rabie, président de la SCA, lors d’une conférence devant M. Sissi.

Le gigantesque embouteillage devrait prendre trois ou quatre jours à se résorber, selon les autorités.

« Prudence »

« Pour les passages la nuit, ils devraient être très prudents et ne les autoriser que pour les petits et moyens navires, pas les grands pétroliers, ni les porte-conteneurs géants », estime Jean-Marie Miossec professeur à l’université Paul-Valéry de Montpellier (sud-est de la France) et spécialiste du transport maritime.

Lundi après-midi, l’amiral Osama Rabie avait « proclamé la reprise du trafic », levant les inquiétudes qui pesaient depuis mardi sur le commerce maritime international.

Le navire géant battant pavillon panaméen et exploité par le taïwanais Evergreen Marine Corporation s’était retrouvé bloqué après avoir éperonné la rive est de la voie navigable.

Les opérations de dégagement ont nécessité plus d’une dizaine de remorqueurs, ainsi que des dragues pour creuser le sous-sol du canal, malgré la nature rocheuse du terrain.

« Entre 180 et 200 personnes ont travaillé sans relâche 24h sur 24h » sur place et jusqu’à « 2.000 ouvriers » qui ont fourni des « services extérieurs », a dit à l’AFP un responsable de la SCA sous couvert de l’anonymat.

« Le facteur déterminant est que nous avons creusé plus profondément sous la proue du navire et élargit pour former un bassin d’eau dessous » à environ 12m, a-t-il révélé. Ailleurs, les équipes de sauvetage ont creusé jusqu’à 18 mètres.

Des vents violents et une tempête de sable avaient d’abord été mis en cause dans le blocage, avant que M. Rabie n’évoque la possibilité d' »erreurs, humaine ou technique ».

Chaque jour d’immobilisation a entraîné, selon l’assureur Allianz, des pertes de six à 10 milliards de dollars.

La valeur totale des biens bloqués ou devant emprunter une autre route a différé selon les estimations, oscillant entre trois et plus de 9 milliards de dollars.

Selon la SCA, l’Egypte a perdu entre 12 et 15 millions de dollars par jour de fermeture du canal, emprunté par près de 19.000 navires en 2020.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »

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Blé : le ministère de l'Agriculture alerte sur la "pire récolte des 40 dernières années"

La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.

L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.

Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.

Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.

Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.

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Économie

Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

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Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.

Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.

La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.

Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.

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