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Europe

Permission de sortie en Angleterre, où le déconfinement progresse

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Amis et familles peuvent désormais se retrouver à l’extérieur et certaines activités sportives reprennent en Angleterre, deuxième phase d’un très progressif plan de déconfinement permis par les progrès de la vaccination anti-Covid.

Après avoir rouvert ses écoles le 8 mars, l’Angleterre a entamé lundi une nouvelle étape de sortie du confinement instauré en janvier afin de lutter contre l’épidémie de coronavirus, dans un pays où chaque nation déconfine à son propre rythme.

Moment très symbolique pour un pays soumis à un dur confinement cet hiver: l’injonction de « rester à la maison » est levée, même s’il est conseillé de continuer à travailler à domicile si possible et d’éviter les transports en commun.

Tout en appelant à la prudence pour éviter une reprise des contaminations, le Premier ministre Boris Johnson voit dans ce « Happy Monday » (« Lundi heureux »), comme l’ont surnommé certains journaux, l’occasion de « donner le coup d’envoi d’un grand été sportif britannique », au moment où la météo s’annonce particulièrement belle dans le pays.

Les groupes de six personnes ou les membres de deux foyers différents sont désormais autorisés à se réunir mais uniquement dehors, ce qui inclut les jardins privés. La pratique du tennis, golf, basket, de la natation ou d’autres sports se déroulant en plein air peut reprendre.

Certains n’ont pas perdu une minute et dès minuit, des amateurs de golf se sont retrouvés au club de golf de Morley Hayes, près de Derby (centre de l’Angleterre) pour un tournoi nocturne au profit d’une association. D’autres ont piqué une tête dès lundi matin dans les piscines publiques découvertes, malgré une eau encore bien fraîche.

Les mariages, jusqu’ici réservés à des cas exceptionnels, peuvent reprendre, avec six personnes maximum.

« Menace bien réelle »

Pays le plus endeuillé d’Europe par la pandémie avec plus de 126.500 morts, le Royaume-Uni s’est lancé en décembre dans une course à la vaccination afin de sortir d’un confinement dévastateur pour son économie.

Grâce aux sérums d’Oxford/AstraZeneca et de Pfizer/BioNTech, le service de santé britannique a atteint dimanche la barre des 30 millions de premières doses administrées, soit presque 60% de la population adulte.

Le mois prochain, un troisième vaccin, celui de l’américain Moderna viendra compléter cet arsenal, a affirmé dimanche le ministre de la Culture Oliver Dowden, se voulant rassurant face aux inquiétudes d’approvisionnement en vaccins liés à un conflit avec l’Union européenne.

Le nombre de décès quotidiens dus au Covid-19 est passé en moyenne au-dessous de 100 au Royaume-uni, et les nouvelles contaminations oscillent autour de 5.000 par jour.

Malgré ces « derniers mois difficiles » et l’envie « impatiente » de voir ses proches, le ministre de la Santé Matt Hancock a encouragé dans un communiqué les Britanniques à la prudence pour « protéger les progrès réalisés grâce au vaccin ».

« Comme le montre l’augmentation des cas en Europe, ce virus constitue toujours une menace bien réelle », a-t-il mis en garde.

La police de Londres a rappelé dimanche dans un communiqué que « tout grand rassemblement » restait interdit, se disant prête à intervenir rapidement pour mettre fin aux fêtes privées et raves.

Partir en voyage à l’étranger reste interdit et ne sera autorisé qu’à partir du 17 mai au plus tôt.

« Nous devons rester prudents », a lui aussi appelé Boris Johnson, concédant que « l’augmentation des cas en Europe et les nouveaux variants qui menacent notre campagne de vaccination » pourraient arriver au Royaume-Uni dans trois semaines.

Le dirigeant a cependant affirmé ne « voir absolument rien dans les données » scientifiques qui puisse pour l’instant le « dissuader de poursuivre sur la voie de la liberté » que constitue son plan de déconfinement.

Prochaine étape de ce processus: la réouverture très attendue des terrasses de pubs, bars et restaurants, ainsi que des commerces non-essentiels comme les coiffeurs, prévue normalement pour le 12 avril.

Le Premier ministre, qui affiche depuis des semaines une tignasse blonde ébouriffée, s’est réjoui par avance de pouvoir « enfin » arborer une nouvelle coupe et boire une bière au pub.

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Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Allemagne : victoire inédite de l’extrême droite à une élection régionale

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Allemagne : victoire inédite de l'extrême droite à une élection régionale

Un succès inédit pour l’AfD en Thuringe, où le parti d’extrême droite s’impose comme la première force régionale. Cette percée électorale suscite des inquiétudes et des débats sur l’avenir politique du pays.

Le paysage politique allemand a été secoué par une victoire inédite de l’Alternative für Deutschland (AfD) lors des élections régionales en Thuringe. Avec 32,8 % des voix, le parti d’extrême droite a enregistré un score sans précédent, devenant ainsi la première formation d’extrême droite à remporter un scrutin régional en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat marque un tournant politique majeur, mais aussi un avertissement pour le gouvernement d’Olaf Scholz.

Björn Höcke, leader de l’AfD en Thuringe, a qualifié ce résultat de signal fort, soulignant le mécontentement croissant des électeurs envers les partis traditionnels. Selon Höcke, ce succès reflète une profonde insatisfaction vis-à-vis de l’état actuel de la démocratie allemande. Malgré cette victoire, les autres formations politiques maintiennent leur refus de collaborer avec l’AfD, excluant ainsi la possibilité pour le parti d’exercer le pouvoir au niveau régional.

L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a reconnu l’ampleur de ce scrutin, se plaçant en deuxième position en Thuringe et en tête dans le Land voisin de Saxe. Michael Kretschmer, ministre-président de la CDU en Saxe, a réaffirmé la détermination de son parti à continuer de gouverner, tout en se distançant fermement de l’AfD. Parallèlement, les Verts, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, ont subi un revers électoral, exprimant leur profonde inquiétude face à l’ascension de l’AfD.

Cette victoire de l’AfD, bien que sans issue gouvernementale directe en raison de l’isolement politique du parti, symbolise une montée des tensions et un possible bouleversement du paysage politique allemand à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. Les répercussions de ce scrutin dépassent la seule Thuringe, interpellant l’ensemble de la classe politique allemande sur les défis à venir.

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