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Culture

Découverte d’une oeuvre de Fragonard disparue depuis 200 ans

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Un chef d’œuvre de Fragonard, représentant un « Philosophe lisant » a été retrouvé à l’occasion d’un inventaire de succession, ont annoncé jeudi la maison de ventes Enchères-Champagne et le cabinet d’experts Turquin à Paris qui l’a authentifié.

C’est un commissaire-priseur, Antoine Petit, venu faire un inventaire dans un appartement, qui a eu le regard attiré par un tableau ovale suspendu très haut sur un mur du salon et auquel la famille ne prêtait aucune attention depuis des générations.

Il remarque une inscription ancienne à peine lisible, au revers du cadre en bois doré: Fragonard.

Le Cabinet Turquin, spécialisé dans l’expertise des tableaux anciens, a confirmé l’attribution.

Ce tableau, disparu depuis plus de 200 ans, sera mis aux enchères le 26 juin par cette maison d’Epernay avec une estimation de 1,5 à2 millions d’euros.

Cette toile de Fragonard (1732-1806) date des années 1768-1770, période au cours de laquelle il osera libérer son style pour exalter le plaisir de la peinture. Loin des sujets féminins et libertins qui ont fait sa renommée, il choisit le thème de la lecture. Il réalisera pas moins de neuf portraits d’hommes mûrs, auxquels vient s’ajouter « Philosophe lisant ».

« Malgré la poussière accumulée et le vernis jauni, la force de sa peinture reste parfaitement reconnaissable », souligne l’expert Stéphane Pinta. « L’artiste est arrivé au sommet de son art. Affranchis de l’extrême minutie du style rococo, ses coups de pinceaux sont rapides, sûrs et très expressifs », relève l’expert.

Le tableau a manifestement été réalisé rapidement: virtuosité que les frères Goncourt qualifieront de « balayure furibonde »: « la peinture semble ici modelée, sculptée dans la matière, parfois même directement avec le doigt », note M. Pinta.

Libéré de l’influence de ses premiers maîtres, Chardon et Boucher, Fragonard s’intéresse à la figure de l’homme mûr, barbu, dans la lignée des portraits pittoresques de vieillards appréciés des peintres hollandais du XVIIe siècle et en premier lieu de Rembrandt.

« La thématique du savoir, de l’étude des textes et de la Bible sont autant de thèmes ramadanesques auxquels Fragonard souhaitait rendre hommage », poursuit l’expert.

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Culture

Cinéma: une société de production jugée pour la destruction de nids de flamants roses

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Cinéma: une société de production jugée pour la destruction de nids de flamants roses

Une société de production cinématographique est jugée pour avoir causé la destruction de 520 œufs de flamants roses lors du tournage du film de Nicolas Vanier. Une amende pouvant atteindre 100 000 euros a été requise.

Le tribunal correctionnel de Nîmes a examiné vendredi dernier le cas de la société Radar Films, productrice du film * »Donne-moi des ailes »*. Cette dernière est accusée d’avoir perturbé une colonie de flamants roses en Camargue, entraînant la destruction de 520 œufs, soit près de 11,5 % de la reproduction annuelle de cette espèce protégée en France. La décision du tribunal a été mise en délibéré et sera rendue le 11 avril prochain.

Les faits remontent au tournage du film en juin 2018, dans une zone classée Natura 2000, au cœur des Salins du Midi. Deux ULM utilisés pour les prises de vues ont survolé à basse altitude une colonie de 8 000 flamants roses en pleine période de couvaison. Effrayés, les oiseaux se sont envolés, détruisant leurs nids et abandonnant leurs œufs.

Après six ans d’enquête, la société Radar Films a été poursuivie pour « destruction non autorisée d’œufs ou de nids », « atteinte à la conservation » et « perturbation volontaire » d’une espèce protégée. Le réalisateur Nicolas Vanier, ainsi que le pilote de l’ULM et le directeur de la photographie, ont quant à eux bénéficié d’un non-lieu.

Le procureur a pointé du doigt le « défaut d’organisation » de la société et sa « méconnaissance des enjeux environnementaux », malgré les avertissements répétés des autorités et associations locales. Une amende comprise entre 80 000 et 100 000 euros a été requise contre Radar Films.

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Culture

À Sète, quand l’art devient une arnaque : 34 395 € pour déplacer une pierre !

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À Sète, quand l’art devient une arnaque : 34 395 € pour déplacer une pierre !
©VilledeSète

Pendant que les horodateurs poussent partout dans la ville et que la précarité s’installe, la mairie débloque des dizaines de milliers d’euros pour déplacer une pierre. Entre favoritisme, gabegie et mépris des contribuables, une question se pose, jusqu’où ira cette gestion à contre-courant des priorités des sétois ?

À Sète, alors que les impôts locaux augmentent, que les horodateurs poussent de partout dans la ville et que la précarité s’accentue, l’argent public continue de couler à flots… Mais attention, il s’agit d’« Art », et vous ne pouvez pas comprendre ! La dernière dépense en date ? le déplacement d’un monolithe sonore sur le Mont Saint-Clair. Un énième caprice architectural financé sur fonds publics, fruit d’un entre-soi politico-artistique bien rodé.

Installée en 2008 au panoramique du Mont Saint-Clair, cette pierre d’une tonne, imaginée par l’architecte Pierre Di Tucci – ami proche du maire affairiste François Commeinhes – n’a jamais réellement suscité l’engouement des sétois. Présenté à l’époque comme une œuvre « unique au monde » permettant d’entendre les « rumeurs de Sète », ce dispositif sonore repose sur un système de capteurs et de haut-parleurs disséminés dans sept lieux emblématiques de la ville.

Seize ans plus tard, alors que son prix initial demeure toujours inconnu, la pierre a récemment été déplacée à grands frais.

Selon nos informations, la seule prestation du praticien, incluant la pose et la manutention de cette œuvre, s’est élevée à 34 395 euros. Un montant qui choque ! Comment justifier une telle dépense alors que les finances publiques sont sous tension et que la population locale subit de plein fouet l’augmentation des taxes, conséquence d’une gestion hasardeuse par une équipe d’incompétents [lire ici].

Ce nouveau scandale s’ajoute à une longue liste de décisions budgétaires douteuses sous l’ère d’un maire affairiste, condamné et interdit d’exercer la fonction de maire. Entre les statues à trois millions d’euros [lire ici], le miroir des Ponts des Arts à 600 000 euros et les dépenses somptuaires en projets artistiques douteux [lire ici], la gestion financière de la ville semble obéir à une logique bien précise, entretenir le cercle rapproché du maire au détriment des contribuables.

Derrière ce caprice du monolithe sonore, on retrouve toujours les mêmes noms gravitant autour de François Commeinhes. Pour cette « pierre », le concepteur n’est autre que Pierre Di Tucci, architecte omniprésent sur les grands projets locaux, qui figure une fois de plus parmi les bénéficiaires de ces largesses publiques. Proche du maire affairiste sétois, il a décroché de nombreuses commandes publiques via la SA Élit, présidée par François Commeinhes et dirigée par le très controversé Christophe Clair.

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Pendant que la mairie dilapide des centaines de milliers d’euros dans des œuvres contestables, les sétois, eux, voient leur quotidien se compliquer. Le taux de chômage explose, la pauvreté progresse, les horodateurs envahissent la ville, et les hausses d’impôts se succèdent. Imaginez une ville avec un peu moins « œuvres d’art », et en échange pas de hausse d’impôts et un retrait immédiat des horodateurs qui prolifèrent ?

Cette politique de l’apparat et du copinage dessert une ville qui peine déjà à contenir ses inégalités. Chaque euro dépensé dans un monolithe déplacé ou un miroir de prestige est un euro qui ne sera pas investi dans des services publics essentiels. Cette gestion financière hasardeuse finira-t-elle par provoquer un jour une prise de conscience chez les sétois ?

En attendant, une question persiste, jusqu’où ira la mairie dans son mépris du bien commun ? Loin de servir un quelconque rayonnement culturel, ces projets semblent avant tout servir des intérêts particuliers, tout en pesant lourdement sur les finances locales. À Sète, il y a ceux qui subissent, et ceux qui encaissent. Et pour l’instant, la balance ne penche clairement pas du côté des contribuables.

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Culture

César 2025 : « Emilia Pérez » sacré grand vainqueur, « Le Comte de Monte-Cristo » déçu, une cérémonie engagée

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César 2025 : "Emilia Pérez" sacré grand vainqueur, "Le Comte de Monte-Cristo" déçu, une cérémonie engagée

Lors d’une soirée marquée par l’engagement et les surprises, « Emilia Pérez » de Jacques Audiard a triomphé avec sept récompenses, tandis que « Le Comte de Monte-Cristo » n’a récolté que deux trophées. Entre discours politiques et consécrations inattendues, retour sur une 50ᵉ édition mémorable des César.

La 50ᵉ cérémonie des César, qui s’est tenue à l’Olympia à Paris ce vendredi 28 février, a consacré « Emilia Pérez » comme le grand gagnant de la soirée. La comédie musicale de Jacques Audiard, qui aborde la transition de genre d’un narcotrafiquant, a remporté sept trophées, dont celui du meilleur film et de la meilleure réalisation. Un triomphe qui intervient malgré les controverses entourant le long-métrage, notamment les critiques sur sa représentation du narcotrafic et la polémique autour d’anciens propos de son actrice principale, Karla Sofia Gascón. En recevant son prix, Audiard a salué le travail de son équipe avec émotion, affirmant que ces récompenses étaient avant tout une déclaration d’amour à ses collaborateurs.

En revanche, « Le Comte de Monte-Cristo », pourtant nominé 14 fois, n’a obtenu que deux trophées (meilleurs costumes et meilleurs décors). Malgré son succès public avec plus de neuf millions d’entrées, l’adaptation d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte n’a pas convaincu l’Académie dans les catégories majeures. Pierre Niney, pressenti pour le prix du meilleur acteur, est reparti bredouille, laissant la victoire à Karim Leklou, sacré pour son rôle dans « Le Roman de Jim ». L’acteur a dédié sa récompense à tous ceux qui traversent des épreuves avec résilience.

L’engagement a été un fil rouge de la soirée. Catherine Deneuve, présidente de cette édition, a ouvert la cérémonie en dédiant la soirée à l’Ukraine, un geste fort à l’heure du conflit toujours en cours. Abou Sangaré, primé comme meilleure révélation masculine pour « L’Histoire de Souleymane », a livré un témoignage bouleversant sur son parcours d’ancien sans-papiers. Josiane Balasko, de son côté, a interpellé la ministre de la Culture, Rachida Dati, sur la nécessité de défendre le financement du cinéma en Europe face aux politiques de restrictions budgétaires.

Du côté des surprises, Hafsia Herzi a décroché le César de la meilleure actrice pour son rôle intense dans « Borgo », un thriller carcéral, surpassant des favorites comme Adèle Exarchopoulos. Enfin, la soirée a été marquée par deux César d’honneur remis à Julia Roberts, qui a exprimé sa gratitude pour une carrière vécue comme un rêve, et au cinéaste Costa-Gavras, qui a salué la tradition humaniste du cinéma français.

Avec un palmarès dominé par « Emilia Pérez », cette 50ᵉ édition des César a mêlé récompenses attendues, surprises et prises de parole engagées, confirmant le rôle du cinéma comme reflet des débats contemporains.

Palmarès complet des César 2025 :

Meilleur film : Emilia Pérez de Jacques Audiard
Meilleure actrice : Hafsia Herzi (Borgo)
Meilleur acteur : Karim Leklou (Le Roman de Jim)
Meilleure réalisation : Jacques Audiard (Emilia Pérez)
Meilleure actrice dans un second rôle : Nina Meurisse (L’Histoire de Souleymane)
Meilleur acteur dans un second rôle : Alain Chabat (L’Amour ouf)
Meilleure révélation féminine : Maïwene Barthèlemy (Vingt Dieux)
Meilleure révélation masculine : Abou Sangaré (L’Histoire de Souleymane)
Meilleur premier film : Vingt Dieux de Louise Courvoisier
Meilleur film étranger : La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer
Meilleur montage : Xavier Sirven (L’Histoire de Souleymane)
Meilleure photographie : Paul Guilhaume (Emilia Pérez)
Meilleur scénario original : Boris Lojkine et Delphine Agut (L’Histoire de Souleymane)
Meilleure adaptation : Jacques Audiard (Emilia Pérez)
Meilleure musique originale : Clément Ducol et Camille (Emilia Pérez)
Meilleur son : Erwan Kerzanet, Aymeric Devoldère, Cyril Holtz et Niels Barletta (Emilia Pérez)
Meilleurs costumes : Thierry Delettre (Le Comte de Monte-Cristo)
Meilleurs décors : Stéphane Taillasson (Le Comte de Monte-Cristo)
Meilleurs effets visuels : Cédric Fayolle (Emilia Pérez)
Meilleur court métrage d’animation : Beurk ! de Loïc Espuche
Meilleur court métrage documentaire : Les Fiancées du Sud d’Elena Lopez Riera
Meilleur court métrage de fiction : L’homme qui ne se taisait pas de Nebojša Slijepčević
Meilleur film d’animation : Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau de Gints Zilbalodis
Meilleur film documentaire : La Ferme des Bertrand de Gilles Perret

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