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Portrait: Yvette Labrousse « La Grande Bégum » enfant de Sète

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C’est à Sète, au pied du mont Saint Clair au N°25 de la Grand Rue Mario Roustan, qu’Yvette Labrousse voit le jour, le 15 février 1906. D’une famille modeste, fille d’un conducteur de tramway et d’une couturière, cette enfant va connaître une destinée hors du commun.

Quelques mois après sa naissance, ses parents rejoignent la Côte d’Azur, puis à Lyon, le pays de la couture et des étoffes. C’est là que grandit cette demoiselle de près de 1 mètre quatre-vingt, elle apprend la couture auprès de sa mère. Une grande personnalité alliée à son charme la mène sur les podiums. Élue Miss Lyon en 1929 et Miss France en 1930, elle parcourt le monde, défile pour les  » Grands de la mode  » et s’installe avec ses parents en Égypte, période où elle habite Le Caire. 

En octobre 1944, à l’âge de trente-huit ans, elle épouse l’Imam Sultan Mohamed Shah, et se convertit à l’Islam par amour et devient Om Habibeh, la Bégum Aga Khan des Ismaéliens nizarites.

Ce couple heureux s’installe sur les hauteurs du Canet, dans les Alpes Maritimes. Leur propriété est couverte de pelouses qui descendent jusqu’à la mer. Cette villa somptueuse est nommée  » Yakimour ( contraction de Yvette Agan Khan et Amour) devient leur véritable nid d’Amour. La Bégum ne quittera jamais son époux, s’occupant de lui le suivant partout.

En 1945, elle est sacrée, par son mari, Mata Salamat (mère de Paix) et devient la troisième Bégum en quatre cents ans d’histoire.

Une vie mouvementée, jonchée de rencontres des plus grands du monde d’alors, ne fut que merveille jusqu’au décès de son époux en juillet 1957. Son seul regret est celui de ne pas avoir enfanté.

Elle nous quitte le 1 juillet 2000, à l’âge de 94 ans. La bégum Om Habibeh est enterrée en Egypte dans le mausolée de marbre blanc qu’elle avait fait construire pour son mari en 1957, sur une colline sur plombant le NIL, proche de leur résidence d’hiver Nour el-Salam (lumière de la paix) à deux pas d’Assouan, ville qui lui avait donné le surnom de la Rose rouge, pour la fleur qu’elle déposait quotidiennement sur la tombe de son époux.

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