Monde
Un peuple en deuil : l’Argentine pleure son pape, Jorge Bergoglio
Des milliers de fidèles se recueillent à Buenos Aires, émus par l’héritage d’un pontife qui a marqué les cœurs par son humilité et son engagement envers les plus fragiles.
Dans les rues de Buenos Aires, une vague d’émotion submerge la capitale argentine. Depuis l’annonce de la disparition du souverain pontife, les Porteños se pressent devant les lieux emblématiques de son parcours, de la cathédrale métropolitaine au modeste quartier de Flores, où le jeune Jorge Bergoglio a forgé sa foi. Les bougies scintillent, les prières se mêlent aux sanglots, et les hommages spontanés témoignent d’une affection sans pareille pour celui qui restera, aux yeux de ses compatriotes, bien plus qu’un pape : un frère, un guide, une voix pour les oubliés.
L’archevêque Jorge García Cuerva, successeur de Bergoglio à la tête du diocèse de Buenos Aires, a invité les fidèles à perpétuer son message. « Nous ne sommes pas abandonnés, car son enseignement demeure une lumière », a-t-il déclaré lors d’une messe chargée d’émotion. Dans l’assistance, les « Vive François ! » ont résonné comme un ultime remerciement à l’homme qui a placé la miséricorde et la justice sociale au cœur de son pontificat.
Dès l’aube, malgré le froid automnal, les premiers hommages ont afflué. Devant la cathédrale, des anonymes se sont arrêtés pour déposer des fleurs, allumer des cierges ou simplement murmurer une prière. Parmi eux, des visages marqués par l’émotion, comme celui de ce retraité qui confie, la voix tremblante : « Il veillait sur les plus faibles. Maintenant, c’est à nous de prendre le relais. »
Les témoignages se multiplient, transcendant les clivages. Une enseignante, pourtant éloignée de la pratique religieuse, avoue s’être recueillie pour la première fois depuis des années. Une jeune femme évoque avec reconnaissance le pape qui l’a réconciliée avec sa foi, malgré les préjugés. Même le monde du sport s’est joint à l’hommage, Lionel Messi saluant la mémoire d’un « Argentin humble, proche des gens ».
À Flores, dans les ruelles où Bergoglio a grandi, l’attachement est encore plus palpable. « C’était notre voisin avant d’être pape », rappelle une habitante, les yeux brillants de larmes. Les souvenirs affluent : son amour pour le club de San Lorenzo, sa simplicité légendaire, son refus des ors du Vatican. Pour beaucoup, il incarnait une Église accessible, tournée vers les réalités du peuple.
Alors que sept jours de deuil national ont été décrétés, une certitude s’impose : l’Argentine perd bien plus qu’un souverain pontife. Elle dit adieu à un fils dont l’humanité a transcendé les frontières, laissant derrière lui un appel à « être un peu François » – plus fraternel, plus attentif aux autres. Comme le murmure une fidèle devant la basilique San José : « Le monde va terriblement lui manquer. »
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