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Décès de l’écrivain Michel Le Bris, fondateur du festival Etonnants Voyageurs

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L’écrivain Michel Le Bris, qui a promu une « littérature-monde » et fondateur du festival « Etonnants voyageurs », est décédé à Janzé (Ille-et-Vilaine) à l’âge de 77 ans dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris auprès de ses proches et du président du conseil régional de Bretagne.

« Je vous confirme que Michel est parti cette nuit des suites d’une longue maladie », a indiqué à l’AFP une proche de l’écrivain.

« C’est avec une profonde tristesse que j’apprends le décès de Michel Le Bris. Lui qui disait +ma Bretagne est une île qui contient toutes les autres+, avait compris la force des mots, de l’imaginaire, des voyages », a déclaré le président du conseil régional de Bretagne Loïg Chesnais-Girard dans un communiqué de presse.

Né le 1er février 1944 à Plougasnou, près de Morlaix (Finistère), dans une famille très modeste, Michel Le Bris, après un détour par un lycée versaillais, est diplômé d’HEC en 1967. Il est rapidement happé par mai 68 et l’effervescence qui suivra.

Directeur de La Cause du peuple en 1970, il se retrouve huit mois en prison à la Santé pour « délit d’opinion ». Aux côtés de Jean-Paul Sartre, il est aussi l’un des fondateurs de Libération en 1973.

Tour à tour journaliste, producteur, éditeur, spécialiste de Stevenson, passionné par les pirates, Michel Le Bris a écrit de nombreux ouvrages. Mais sa grande oeuvre restera le festival de littérature Etonnants Voyageurs, élargi ensuite à l’image.

Ancré à Saint-Malo depuis sa création en 1990, le festival, dont il était toujours le directeur, a vu défiler au gré de ses éditions des centaines d’écrivains du monde entier qu’il a contribué à faire connaître en France.

Promoteur du manifeste « Pour une littérature-monde », Michel Le Bris a toujours prôné « une littérature de plein vent », « une littérature voyageuse, aventureuse, ouverte sur le monde, soucieuse de le dire », « appelant à soi tous les petits enfants de Stevenson et de Conrad de par le monde ». Le tout en opposition pendant longtemps à un « certain milieu confiné » qui caractérisait alors à ses yeux les milieux littéraires parisiens.

Pendant ces années, sous la houlette de son fondateur, « Etonnants Voyageurs » a mis en pratique cette littérature voyageuse et exigeante. Parallèlement à Saint-Malo, des éditions spécifiques du festival ont vu le jour, entre autres, à Bamako, Sarajevo, Haïfa, Brazzaville, Missoula (Montana), creuset des « nature writers » américains, et bien sûr, Port-au-Prince (Haïti).

Le festival, dont le nom puise son inspiration dans un poème de Charles Baudelaire, devait célébrer en 2020 ses 30 ans, une édition annulée en raison de la crise sanitaire.

« Fidèle à sa volonté et fort de son éternel enthousiasme, le festival Etonnants Voyageurs vivra, car, comme Michel l’insufflait à chacun, nous sommes plus grands que nous ! », a indiqué le festival dans un communiqué transmis à l’AFP.

En 2008, son roman « La beauté du monde » avait été finaliste du prix Goncourt et il avait publié en 2017 son dernier roman « Kong » (Grasset). En 2019, il avait reçu « pour l’amour des livres et l’ensemble de son oeuvre » le grand prix de littérature Henri Gal, prix littéraire de l’institut de France sur proposition de l’Académie française.

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Décès de María Branyas Morera, doyenne de l’humanité, à 117 ans

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Décès de María Branyas Morera, doyenne de l'humanité, à 117 ans

María Branyas Morera, doyenne de l’humanité, est décédée paisiblement dans son sommeil à l’âge de 117 ans. Survivante de la grippe espagnole, de deux guerres mondiales, et du Covid-19, elle laisse derrière elle une vie marquée par une longévité exceptionnelle.

María Branyas Morera, l’Espagnole considérée comme la doyenne de l’humanité, s’est éteinte mardi à l’âge de 117 ans, selon une annonce de sa famille sur son compte X. Résidente de longue date dans une maison de retraite à Olot, en Catalogne, María Branyas avait vu le jour le 4 mars 1907 à San Francisco, aux États-Unis, avant de revenir en Espagne avec sa famille en 1915.

Durant sa vie, elle avait survécu à des événements historiques majeurs, dont la pandémie de grippe espagnole de 1918, les deux guerres mondiales, la guerre civile espagnole, ainsi qu’au Covid-19, qu’elle avait contracté en 2020 à l’âge de 113 ans. Elle avait guéri de cette infection en quelques jours, démontrant une résilience impressionnante face aux épreuves de la vie.

Sa famille, dans un hommage émouvant, a partagé ses derniers mots : « Un jour, je partirai d’ici (…) et je cesserai d’exister dans ce corps. La mort me trouvera épuisée d’avoir vécu si longtemps, mais je veux qu’elle me trouve souriante, libre et satisfaite. » Elle est morte comme elle le souhaitait : paisiblement, dans son sommeil, sans douleur.

María Branyas avait succédé à la Française Lucile Randon, décédée en janvier 2023, comme doyenne de l’humanité, selon le US Gerontology Research Group et le Livre Guinness des records. Avec son décès, la Japonaise Tomiko Itooka, âgée de 116 ans, devient la personne la plus âgée encore en vie.

Mariée en 1931 à un médecin, avec qui elle a eu trois enfants, María Branyas a connu la perte de son fils aîné à l’âge de 86 ans. Elle laisse également derrière elle 11 petits-enfants et de nombreux arrière-petits-enfants.

Son ADN avait été étudié par une équipe de l’Université de Barcelone pour comprendre les secrets de sa longévité. Le chercheur Manel Esteller avait exprimé son étonnement face à son état de santé remarquable pour une personne de son âge, notant qu’elle était lucide, sans maladie cardiovasculaire, mais souffrait seulement de problèmes de mobilité et d’audition.

María Branyas Morera s’ajoute à l’histoire des plus grandes longévités, aux côtés de Jeanne Calment, la Française qui détient toujours le record de longévité avec ses 122 ans et 164 jours.

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Culture

Décès : Alain Delon, icône du cinéma, s’est éteint à 88 ans

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Décès : Alain Delon, icône du cinéma, s'est éteint à 88 ans

Le légendaire acteur français Alain Delon, qui a marqué le cinéma de son empreinte, est décédé à l’âge de 88 ans, entouré de ses proches dans sa maison de Douchy.

Un monstre sacré du cinéma français est parti. Alain Delon, figure emblématique du grand écran, est décédé à l’âge de 88 ans. La triste nouvelle a été annoncée ce dimanche matin par ses trois enfants, Alain-Fabien, Anouchka, et Anthony, dans un communiqué commun transmis à l’AFP.

« Alain Fabien, Anouchka, Anthony, ainsi que (son chien) Loubo, ont l’immense chagrin d’annoncer le départ de leur père. Il s’est éteint sereinement dans sa maison de Douchy, entouré de ses trois enfants et des siens », ont-ils déclaré d’une même voix.

L’acteur légendaire de « Plein soleil » et « Le Samouraï », qui a captivé des générations de spectateurs, a rejoint les étoiles, un adieu poétique faisant écho à la symbolique chère à Delon. « Il s’en est allé rejoindre (la Vierge) Marie parmi ses étoiles si chères à son cœur. Sa famille vous prie de bien vouloir respecter son intimité, dans ce moment de deuil extrêmement douloureux », poursuit le communiqué. Alain Delon est décédé « très tôt au milieu de la nuit », ont précisé ses enfants.

Rarissime à l’écran depuis la fin des années 90, Alain Delon avait toutefois fait les gros titres à l’été 2023, lorsque ses enfants avaient porté plainte contre sa dame de compagnie, Hiromi Rollin, qu’ils accusaient d’abus de faiblesse. Cette affaire avait ravivé les tensions familiales, ses enfants se déchirant publiquement sur l’état de santé de la star, affaiblie par un lymphome et un AVC en 2019.

En mai 2019, Alain Delon avait fait une dernière apparition marquante sur la scène du Festival de Cannes, recevant une Palme d’or d’honneur, non sans émotion. « C’est un peu un hommage posthume, mais de mon vivant », avait déclaré l’acteur avec son style unique, lors de cette cérémonie. Delon, qui a marqué l’histoire du cinéma avec des films comme « Plein soleil » (1960), « Rocco et ses frères » (1960), « Le Guépard » (1963), et « La Piscine » (1969), s’en va en laissant derrière lui une carrière légendaire et des millions de fans en deuil.

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Décès : L’animateur Patrice Laffont est mort à 84 ans

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Décès : L'animateur Patrice Laffont est mort à 84 ans

Figure majeure de la télévision populaire des années 70, 80 et 90 avec les jeux « Des chiffres et des lettres », « Fort Boyard » et « Pyramide », l’animateur Patrice Laffont est mort mercredi, deux semaines avant ses 85 ans.

Patrice Laffont, figure emblématique de la télévision française des années 70, 80 et 90, est décédé mercredi, à l’âge de 84 ans, deux semaines avant son 85ème anniversaire. L’information, confirmée par France Télévisions, a été initialement rapportée par France Bleu. L’animateur a succombé à un accident cardiaque dans sa maison d’Oppède, située dans le Luberon.

L’annonce de sa disparition a suscité une onde de choc et une immense tristesse dans le monde de la télévision. Cyril Féraud, animateur de France 2 et lointain héritier de Patrice Laffont, a exprimé sa profonde émotion sur le réseau social X, déclarant : « Je ne peux pas y croire. Dévasté de tristesse ». Jean-Luc Reichmann, animateur de TF1, a également réagi en se disant « littéralement sous le choc ». Nathalie Simon, qui avait animé « Intervilles » aux côtés de Laffont au milieu des années 2000, a salué « la classe et toujours le bon mot » de l’animateur, tandis que Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, a reconnu l’impact durable de Laffont sur les jeux télévisés, les qualifiant de « programmes devenus mythiques ».

Né dans une famille prestigieuse, Patrice Laffont était le fils de l’éditeur Robert Laffont et le père de la comédienne Axelle Laffont. Son parcours professionnel a été marqué par une association étroite avec la deuxième chaîne publique, Antenne 2, qui deviendra plus tard France 2. Pendant 17 ans, de 1972 à 1989, il a été le visage du jeu télévisé « Des chiffres et des lettres », captivant des millions de téléspectateurs chaque après-midi. France Télévisions a récemment annoncé l’arrêt de ce programme, marquant la fin d’une ère après plus de 50 ans de diffusion.

Laffont a également marqué les esprits en animant « Fort Boyard » de 1990 à 1999, un jeu d’aventure qui reste l’une des émissions les plus emblématiques de la télévision française. Sophie Davant, qui a co-animé « Fort Boyard » avec lui, a décrit Laffont comme un « joueur dans l’âme » et un « compagnon professionnel délicieux ». L’émission, qui se déroule dans le fort éponyme entre l’île d’Aix et l’île d’Oléron, combine épreuves sportives et énigmes, avec des personnages pittoresques comme Passe-Partout et le père Fouras.

En plus de « Fort Boyard » et « Des chiffres et des lettres », Patrice Laffont a animé « Pyramide » de 1991 à 2001. Après une baisse de popularité à la télévision au début des années 2000, il est retourné au théâtre, renouant avec ses premières amours. Il avait débuté sur les planches dans les années 60, au cours Furet, où il a côtoyé des artistes alors inconnus comme Michel Sardou et Michel Fugain. Patrice Laffont avait également écrit les paroles des premières chansons de Michel Sardou et joué des rôles mineurs au cinéma, notamment dans « Le Gendarme de Saint-Tropez » (1964).

La disparition de Patrice Laffont laisse un vide immense dans le paysage audiovisuel français. Sa carrière, marquée par une élégance naturelle, un humour piquant et une voix de velours, restera gravée dans la mémoire de nombreux téléspectateurs. En rendant hommage à cette figure iconique, la ministre de la Culture sortante, Rachida Dati, a salué l' »espièglerie » et l' »humour » de Patrice Laffont, rappelant qu’il était une « figure connue et appréciée de tous les Français ».

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