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Économie

Récession massive pour l’économie française en 2020, mais moins forte que prévu

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L’économie française a connu une récession historique en 2020, mise à terre par l’épidémie de Covid-19 et l’arrêt forcé de nombreuses activités durant l’année, même si la chute est un peu moins forte que prévu.

Le produit intérieur brut (PIB) a plongé de 8,3% en 2020, après une croissance de 1,5% en 2019, selon une première estimation publiée vendredi par l’Insee.

C’est un peu mieux que les -9% qu’anticipait jusqu’ici l’Insee, tout comme la Banque de France. Et bien moins mauvais que les -11% prévus par le gouvernement, même si le ministre de l’Economie reconnaissait que cette prévision était prudente.

L’économie a en effet un peu mieux résisté au deuxième confinement de novembre que ce que prévoyaient la plupart des économistes, avec un PIB en recul de 1,3% au quatrième trimestre, quand le consensus des économistes, Banque de France comprise, se situait plutôt autour de -4%.

« C’est une surprise, alors qu’on a eu au dernier trimestre six semaines de confinement et trois semaines de couvre-feu », réagit Selin Ozyurt, économiste chez Euler Hermes, dans un entretien avec l’AFP.

Et cela tient, selon elle, « d’une part à la résilience de l’investissement privé mais surtout public qui a notamment soutenu la construction, et d’autre part au fait que les écoles sont restées ouvertes, permettant aux parents de continuer à travailler ».

Le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt a salué sur Twitter la « capacité de résistance et de rebond de notre économie » et l' »efficacité des aides mises en place » par le gouvernement.

Malgré tout, la France a subi une récession jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale, même si le pays ne fait pas exception, l’épidémie ayant fait dérailler l’ensemble des économies développées.

« L’économie française a connu un choc tout a fait inédit, avec une mise en hibernation d’un certain nombre de secteurs d’activité, et la mise sous cloche de la production et de la consommation », résume à l’AFP Emmanuel Jessua, économiste à l’institut Rexecode.

Sur l’ensemble de l’année, la consommation des ménages a ainsi reculé de 7,1% et la production de 8,6%. L’investissement a lui chuté de 9,8%, quand les exportations ont plongé de 16,7% et les importations de 11,6%, au cours d’une crise qui a fortement perturbé les échanges commerciaux.

inquiétudes pour début 2021

Ces chiffres masquent toutefois une année « en accordéon », selon Emmanuel Jessua, avec une économie qui a évolué au gré des restrictions sanitaires imposées par le gouvernement.

Le premier confinement a ainsi fait chuter le PIB de 5,9% au premier trimestre, et encore de 13,7% au deuxième. Puis l’économie a rebondi de 18,5% au troisième trimestre (un chiffre légèrement révisé à la baisse par l’Insee) à la faveur du déconfinement, avant donc de rechuter de 1,3% au dernier trimestre.

Ces chiffres globaux cachent aussi le fait que la crise a été très diversement ressentie selon les secteurs d’activité. Certaines branches de l’industrie, ou encore la construction se sont plutôt bien repris après le premier confinement.

En revanche, l’industrie aéronautique, et les activités reposant sur les interactions sociales, comme l’hébergement-restauration ou les arts et spectacles, ont beaucoup souffert, et souffrent encore de la persistance de l’épidémie.

Pour tenter de contenir les effets de la crise sur les faillites et l’emploi, le gouvernement a mis en œuvre un arsenal d’aides de plus de 300 milliards d’euros en 2020, mettant en musique le « quoi qu’il en coûte » intimé par le président de la République.

Une mobilisation qui va se poursuivre cette année, car malgré l’arrivée progressive des vaccins, l’aggravation de l’épidémie avec l’arrivée de variants menaçants devrait contraindre le gouvernement à durcir les restrictions.

Dans ce cas, pour l’économie, « l’enjeu sera l’ouverture ou non des écoles », juge Selin Ozyurt. Et « si le premier trimestre devait de nouveau connaître une diminution du PIB, cela serait particulièrement inquiétant dans la perspective d’un retour au niveau d’avant-crise d’ici la fin 2022 », juge-t-elle.

« Le premier semestre 2021 va encore être un peu plombé par le durcissement probable des mesures sanitaires », abonde Emmanuel Jessua, qui estime peu probable que la France puisse atteindre les 6% de croissance, comme le prévoit le gouvernement.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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Économie

Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »

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Blé : le ministère de l'Agriculture alerte sur la "pire récolte des 40 dernières années"

La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.

L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.

Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.

Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.

Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.

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Économie

Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

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Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.

Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.

La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.

Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.

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