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Chikungunya à La Réunion : deux premiers décès signalés, l’épidémie prend de l’ampleur
L’île de l’océan Indien fait face à une propagation rapide du virus, avec plus de 8.500 cas recensés depuis août 2024. Les autorités renforcent les mesures sanitaires et lancent une campagne de vaccination ciblée.
La Réunion est confrontée à une accélération inquiétante de l’épidémie de chikungunya, avec deux premiers décès confirmés. Les victimes, âgées de 86 et 96 ans, sont décédées la semaine dernière des suites de la maladie, selon un communiqué de la préfecture. L’une d’elles souffrait de comorbidités, ce qui a nécessité une expertise approfondie pour confirmer les causes du décès.
Depuis le début de l’épidémie en août 2024, plus de 8.500 cas autochtones ont été recensés, dont près de 3.000 pour la seule semaine du 3 au 9 mars. Bien que le virus, transmis par le moustique tigre, n’ait entraîné que 24 hospitalisations à ce jour, les autorités sanitaires restent vigilantes face à sa propagation rapide. L’Agence régionale de santé (ARS) souligne que l’épidémie s’est étendue à l’ensemble du territoire insulaire, partant du sud de l’île, notamment la commune du Tampon, pour toucher désormais toutes les zones.
Pour limiter l’impact sanitaire, la Haute autorité de santé a recommandé début mars une campagne de vaccination prioritaire. Les seniors de plus de 65 ans, les adultes présentant des comorbidités et les agents de lutte anti-moustique sont les premières cibles. Le vaccin Ixchiq, développé par le laboratoire Valneva et autorisé en Europe depuis juin 2024, sera proposé gratuitement grâce à un financement exceptionnel.
Parallèlement, les autorités ont intensifié les opérations de démoustication, mobilisant quotidiennement 150 agents de lutte anti-vectorielle, renforcés par les équipes municipales. Le préfet de La Réunion, Patrice Latron, a également activé le niveau 4 du plan Orsec, correspondant à une « épidémie de moyenne intensité », afin de coordonner une réponse publique plus robuste.
Malgré ces mesures, l’annonce des deux décès a suscité une vive réaction parmi les habitants. Sur les réseaux sociaux, les réactions oscillent entre inquiétude, incrédulité et méfiance vis-à-vis du vaccin. Le taux de positivité du chikungunya dans les laboratoires atteint actuellement 60 %, témoignant de l’ampleur de la propagation.
Le chikungunya, maladie virale généralement bénigne, se manifeste par une fièvre brutale, des douleurs articulaires et musculaires intenses. Bien que la plupart des patients se rétablissent, des complications graves, voire des décès, peuvent survenir, en particulier chez les personnes vulnérables. Cette épidémie rappelle celle de 2005-2006, qui avait touché un tiers de la population réunionnaise et causé 225 décès.
Face à cette situation, les autorités appellent à la vigilance et à la mobilisation collective pour endiguer la propagation du virus.
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