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Europe

Confrontée à la Turquie, la Grèce achète 18 Rafale à la France

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La Grèce doit conclure lundi l’achat de 18 avions de combat Rafale à la France, pour renforcer sa défense et son partenariat avec Paris face aux tensions accrues avec la Turquie voisine.

La ministre française des Armées Florence Parly est attendue à Athènes pour signer un contrat qui « envoie un message clair dans plusieurs directions », selon son homologue Nikos Panagiotopoulos. En premier lieu à Ankara.

Ce contrat, d’un montant d’environ 2,5 milliards d’euros, porte sur 12 appareils d’occasion et 6 avions neufs.

Il comprend également la fourniture de missiles de croisière Scalp, de missiles antinavires Exocet et des missiles antiaériens à longue portée Meteor.

Cette acquisition a été discutée en un temps record entre les deux gouvernements. La décision de négocier a été prise en septembre par le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis en réaction aux explorations gazières de la Turquie et à ses démonstrations de force dans des eaux disputées avec la Grèce et Chypre.

Des actions turques « illégales et agressives » selon les dirigeants de l’Union européenne qui ont ouvert la voie à des sanctions contre Ankara.

Six des Rafale sont achetés neufs auprès du constructeur Dassault Aviation et doivent être livrés à partir de 2022.

Mais Athènes voulant disposer sans attendre des avions destinés à lui assurer la supériorité aérienne en mer Egée, 12 sont achetés d’occasion à Paris, qui les prélèvera sur l’inventaire de l’armée de l’Air française.

Les livraisons doivent débuter à l’été et les 18 avions être livrés à l’été 2023, selon un responsable du ministère grec de la Défense. Quatre premiers pilotes grecs doivent commencer leur entraînement en France début 2021, selon cette source.

« Rapport de force »

Pour remplacer les 12 avions cédés à la Grèce, le ministère français des Armées va acquérir 12 appareils neufs. Tout le produit de la cession, « de l’ordre de 400 millions d’euros », servira à financer pour partie l’achat, selon le cabinet de la ministre.

Pour la France, le contrat grec représente la première vente du Rafale en Europe, vers qui Paris cherche à orienter ses exportations d’armements et susciter des coopérations.

Et alors que la France a cruellement besoin d’exportations dynamiques pour conserver la viabilité de son industrie et de sa stratégie de défense, cette vente permet également de donner une visibilité de 18 mois supplémentaires à Dassault Aviation et à ses 500 sous-traitants, dont beaucoup sont affaiblis par la crise du secteur aéronautique.

« Ce contrat Rafale vient couronner le renforcement d’une relation sur les deux-trois dernières années. La Grèce est un pays avec lequel on échange de plus en plus sur les enjeux stratégiques », résume-t-on au cabinet de Florence Parly, en évoquant un « partenariat stratégique de facto déjà mis en oeuvre ».

Ces derniers mois, la France s’est rangée démonstrativement au côté d’Athènes et a envoyé pendant l’été des Rafale et des navires de guerre face au déploiement de navires militaires et de prospection turcs dans une zone revendiquée par la Grèce.

La Turquie « n’hésite pas à imposer le rapport de force (…) parfois au mépris de son appartenance à l’Alliance (atlantique, ndr) ou au droit international », juge Paris dans sa revue stratégique de défense actualisée début janvier.

En réaction aux tensions avec la Turquie, la Grèce a annoncé son intention d’augmenter ses capacités militaires en 2021 malgré une récession de plus de 10% en 2020 sous l’effet de la pandémie et alors que le pays se remet d’une décennie de crise de la dette.

Athènes prévoit de consacrer 5,5 milliards d’euros à sa défense cette année, multipliant par cinq ses dépenses d’équipements militaires pour les porter à 2,5 milliards d’euros.

Outre l’acquisition des Rafale, Athènes prévoit d’acheter des frégates, des hélicoptères et des drones, de moderniser sa flotte d’avions F-16 et de recruter 15.000 militaires supplémentaires. La Grèce a par ailleurs annoncé qu’elle portait à 12 mois, contre neuf actuellement, la durée du service militaire.

Athènes et Ankara ont toutefois convenu de reprendre lundi à Istanbul des discussions au sujet de leurs différends.

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Europe

Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations « dantesques »

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Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations "dantesques"

Soixante-deux morts, des villages isolés et des infrastructures dévastées, le sud-est de l’Espagne lutte pour se relever après des inondations dramatiques. Les secours restent mobilisés pour retrouver les disparus et apporter de l’aide aux sinistrés.

Les inondations qui ont frappé mardi soir le sud-est de l’Espagne ont causé la mort de 62 personnes, selon un bilan provisoire annoncé mercredi par les autorités espagnoles. Les efforts de secours s’intensifient pour accéder aux villages coupés du reste du pays, et les recherches se poursuivent pour identifier les victimes. Dans un contexte d’urgence, une ligne téléphonique a été mise en place pour les familles des disparus, illustrant l’angoisse qui touche de nombreuses personnes, comme Jessica Sandoval, toujours sans nouvelles de son frère résidant à Valence.

Le Premier ministre Pedro Sánchez a exprimé son soutien aux familles affectées, promettant l’assistance de l’État face à cette crise. Il a rappelé que la situation demeure critique avec des routes coupées, des ponts endommagés, et des zones encore inaccessibles, et a exhorté les habitants à rester vigilants. Margarita Robles, ministre de la Défense, a souligné la gravité de la situation, mentionnant la mobilisation de mille militaires et de plusieurs hélicoptères pour venir en aide aux sinistrés.

Des communes telles que L’Alcudia, près de Valence, et Letur, dans la province d’Albacete, figurent parmi les plus sévèrement touchées. Les habitants de ces localités ont rapporté des scènes chaotiques. Consuelo Tarazona, maire d’Horno de Alcedo, a décrit une montée des eaux « monstrueuse » qui a pris les résidents par surprise, laissant peu de temps pour alerter le voisinage.

Face à ces événements, les autorités espagnoles ont pris des mesures drastiques pour limiter les déplacements : les écoles ont été fermées à Valence, les événements publics annulés, et plusieurs vols et trains suspendus. L’impact sur le réseau ferroviaire a été tel qu’Adif, opérateur ferroviaire espagnol, a interrompu les liaisons entre Madrid et Valence pour la journée de mercredi. La tempête a même provoqué le déraillement d’un train à grande vitesse en Andalousie, bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer.

Les causes de ce phénomène, nommé « gota fria » ou « goutte froide », sont bien connues des experts météorologiques. Chaque automne, la région méditerranéenne espagnole subit ces dépressions en altitude qui génèrent des pluies soudaines et intenses. Les scientifiques attribuent l’intensification de ces événements extrêmes au changement climatique, qui accentue leur fréquence et leur ampleur, comme l’a rappelé Jess Neumann, hydrologue à l’Université de Reading. Ce phénomène illustre la nécessité d’adapter infrastructures et urbanisme pour mieux affronter les futurs aléas climatiques.

Ces inondations, tragiquement emblématiques des défis posés par le réchauffement climatique, imposent une réflexion globale sur la gestion des infrastructures urbaines et rurales.

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Europe

Venise : la taxe d’entrée doublée pour les réservations tardives en 2025

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Italie : la taxe pour un séjour à Venise va doubler pour certains voyageurs

La taxe d’entrée instaurée à Venise pour endiguer le surtourisme connaîtra une augmentation en 2025. Les réservations de dernière minute seront désormais soumises à un tarif doublé, dans le but de dissuader l’afflux de visiteurs d’un jour.

Depuis le 25 avril dernier, Venise exige des visiteurs d’un jour, lors de journées de forte affluence, une contribution de cinq euros, une mesure qui sera reconduite en 2025, avec un renforcement pour les réservations tardives. Concrètement, à partir du 18 avril prochain et pendant 54 jours spécifiques, le tarif restera à cinq euros pour les voyageurs organisant leur visite au moins quatre jours à l’avance. En revanche, ceux qui réservent un court séjour en dernière minute devront s’acquitter d’une taxe doublée, soit dix euros. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a confirmé cette hausse sur la plateforme X (anciennement Twitter), précisant que les résidents et les personnes nées à Venise n’auront qu’à présenter une pièce d’identité pour être exemptés.

Malgré l’objectif affiché de limiter le tourisme journalier, l’impact de cette taxe reste incertain. Selon Isabelle Kahna, fondatrice des Ailes de Venise, une association prônant un tourisme durable, la mesure n’a pas encore eu d’effet significatif sur le nombre de visiteurs quotidiens, et elle estime qu’il s’agit d’une réponse symbolique face aux avertissements de l’Unesco. Venise avait en effet été menacée d’inscription sur la liste du patrimoine en péril en 2023 en raison de l’afflux de visiteurs qui fragilise ses infrastructures et son écosystème unique.

Si les séjours avec hébergement restent exonérés de cette taxe, cette mesure de dissuasion a pour vocation de réguler le flux touristique pendant les périodes critiques, mais sa véritable efficacité pour préserver la Sérénissime de la surcharge touristique reste à démontrer.

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Europe

Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

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Zelensky accuse la Corée du Nord d’envoyer des troupes en soutien à la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé, ce dimanche, une collaboration militaire croissante entre la Russie et la Corée du Nord, allant au-delà de la simple fourniture d’armements. Il affirme que des soldats nord-coréens rejoindraient les forces russes, une accusation immédiatement démentie par le Kremlin.

Volodymyr Zelensky a de nouveau attiré l’attention sur l’alliance entre Moscou et Pyongyang, affirmant que cette coopération ne se limite plus à l’envoi d’armements mais inclut désormais l’envoi de soldats nord-coréens. Lors de son allocution quotidienne du 13 octobre, le président ukrainien a mis en garde contre cette nouvelle dimension du soutien nord-coréen à la Russie, qu’il qualifie de menace grandissante.

Face à cette situation, Kiev appelle à un renforcement rapide de l’aide militaire occidentale, notamment en matière d’armement longue portée pour intensifier la pression sur les forces russes.

Le Kremlin a, pour sa part, catégoriquement rejeté ces accusations, tout en niant également les affirmations de Séoul selon lesquelles Pyongyang fournirait des missiles et des munitions à Moscou. Toutefois, la récente intensification des relations entre la Russie et la Corée du Nord, illustrée par la visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, où il a conclu un accord de défense mutuelle avec Kim Jong-un, semble confirmer l’existence d’une coopération militaire stratégique.

Cette évolution est perçue par les observateurs occidentaux comme une menace pour l’équilibre régional, renforçant la nécessité pour l’Ukraine de recevoir davantage de soutien militaire de la part de ses alliés pour éviter une escalade prolongée du conflit.

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