Gaza sous le feu : plus de 220 victimes dans des frappes israéliennes, le Hamas dénonce une reprise des hostilités
Les tensions explosent à nouveau dans la bande de Gaza après des frappes aériennes massives, faisant des centaines de morts et ravivant les accusations entre Israël et le Hamas.
La bande de Gaza a été le théâtre d’une escalade dramatique mardi, avec des frappes israéliennes ayant causé la mort d’au moins 220 personnes, selon les autorités locales. La Défense civile de Gaza, affiliée au Hamas, a rapporté que les victimes étaient principalement des enfants, des femmes et des personnes âgées. Ces attaques, les plus meurtrières depuis la fin de la trêve du 19 janvier, ont été menées en réponse au refus du Hamas de libérer des otages israéliens et de négocier un accord de paix.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont justifié ces opérations en affirmant avoir ciblé des infrastructures et des responsables du Hamas, qualifié d’organisation terroriste. Le gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahu, a déclaré que ces frappes étaient une réponse directe à l’intransigeance du Hamas, qui aurait rejeté plusieurs propositions de médiation, notamment celles portées par l’envoyé américain Steve Witkoff. « Israël agira avec une force militaire accrue », a-t-il averti, soulignant que ces actions pourraient s’étendre au-delà des frappes aériennes.
Le Hamas, de son côté, a vivement condamné ces attaques, accusant Netanyahu de « sacrifier » les otages et de chercher à détourner l’attention des crises internes en Israël. L’organisation islamiste a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir d’urgence pour exiger un arrêt immédiat des hostilités et un retrait des troupes israéliennes de Gaza. Une réunion était prévue mardi à New York, mais les perspectives de résolution semblent minces.
Sur le terrain, les images diffusées par l’AFP montrent des scènes de chaos, avec des blessés transportés en urgence vers l’hôpital Nasser de Khan Younès. Les autorités locales ont recensé 103 morts dans cette ville du sud de Gaza, 70 à Gaza-ville et 47 ailleurs dans le territoire. Un responsable israélien, sous couvert d’anonymat, a expliqué que ces frappes visaient à empêcher le Hamas de reconstituer ses forces et de se réarmer.
Cette escalade intervient dans un contexte de négociations au point mort. Malgré une trêve partielle en janvier, qui avait permis la libération de 33 otages israéliens et de 1.800 détenus palestiniens, les discussions sur une deuxième phase de l’accord ont échoué. Le Hamas exige un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza et la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire. Israël, quant à lui, réclame la démilitarisation totale du territoire et le départ du Hamas.
Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, qui a coûté la vie à 1.218 Israéliens, les tensions n’ont cessé de monter. En réponse, Israël a lancé une offensive dévastatrice à Gaza, faisant plus de 48.000 morts selon les chiffres du ministère de la Santé local, jugés fiables par l’ONU. Malgré la trêve, les frappes israéliennes se sont poursuivies sporadiquement, exacerbant une crise humanitaire déjà critique.
Alors que la violence reprend de plus belle, les espoirs de paix s’éloignent, laissant les civils des deux côtés pris au piège d’un conflit qui semble sans fin.