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Meta cherche à freiner la promotion d’un livre négatif pour son image

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Meta tente de museler une ex-employée après la sortie d’un livre explosif

Le géant des réseaux sociaux cherche à bloquer la promotion d’un ouvrage révélant des pratiques controversées et des accusations de harcèlement sexuel.

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, tente d’empêcher la diffusion d’un livre rédigé par une ancienne collaboratrice, Sarah Wynn-Williams. Intitulé *Careless People* (Personnes négligentes), l’ouvrage met en lumière des dysfonctionnements internes et accuse Joel Kaplan, un cadre influent de l’entreprise, de comportements inappropriés. Ce dernier, ancien membre du parti républicain, occupe actuellement le poste de vice-président des Affaires internationales chez Meta.

Dans son récit, l’auteure, qui a travaillé pour Facebook entre 2011 et 2017, dévoile également des projets secrets visant à pénétrer le marché chinois. Parmi ces initiatives figurait le développement d’outils de censure destinés à apaiser les autorités de Pékin, bien que ces plans n’aient jamais été concrétisés. Ces révélations ajoutent une couche supplémentaire à la controverse entourant les pratiques de l’entreprise.

Mercredi, lors d’une audience d’arbitrage, un juge a ordonné à Sarah Wynn-Williams de cesser toute promotion de son livre. Meta soutient que l’ancienne employée aurait violé une clause de confidentialité incluse dans son accord de départ. Andy Stone, porte-parole du groupe, a affirmé sur X (anciennement Twitter) que l’auteure avait délibérément caché son projet d’écriture et évité les vérifications d’usage avant la publication.

Cependant, l’éditeur du livre, Flatiron Books, une filiale de Macmillan Publishers, a rejeté ces allégations. Dans un communiqué, une porte-parole a dénoncé les « tactiques de Meta visant à faire taire l’auteure » et a réaffirmé son soutien à l’ouvrage. Elle a également souligné que le livre avait été rigoureusement vérifié et édité, et que sa promotion se poursuivrait malgré les pressions.

Meta, de son côté, continue de défendre sa position. Andy Stone a rappelé que Sarah Wynn-Williams avait été licenciée en 2017 pour des raisons liées à ses performances et à son comportement jugé toxique. Il a qualifié son livre de « mélange de vieilles affirmations et de fausses accusations », tout en insistant sur le fait que les allégations de harcèlement avaient déjà été examinées et rejetées lors d’une enquête interne.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de critiques récurrentes à l’encontre de Meta. Le modèle économique du groupe, basé sur l’exploitation des données personnelles de ses utilisateurs, est régulièrement pointé du doigt. En 2021, une lanceuse d’alerte avait déjà accusé l’entreprise de privilégier les profits au détriment de la sécurité des utilisateurs. Plus récemment, les liens entre Mark Zuckerberg et Donald Trump ont également suscité des débats houleux.

Alors que le livre continue de faire parler de lui, cette bataille juridique met en lumière les tensions entre les anciens employés et les géants de la tech, souvent accusés de chercher à étouffer les voix critiques.

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