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Le nouveau Nutri-Score validé, après des dissensions gouvernementales

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Le Nutri-Score évolue pour mieux guider les consommateurs : une réforme validée malgré les tensions politiques

Après plusieurs mois de débats et de divergences au sein du gouvernement, la réforme du Nutri-Score a finalement été adoptée ce vendredi. Ce nouvel étiquetage nutritionnel, plus strict, vise à orienter les consommateurs vers des choix alimentaires plus sains, tout en tenant compte des spécificités des produits traditionnels français.

Le dispositif, qui classe les aliments de A à E en fonction de leur qualité nutritionnelle, a été ajusté pour mieux prendre en compte les teneurs en sucre, en sel et en graisses saturées. Cette mise à jour, basée sur les dernières avancées scientifiques, permettra de mieux distinguer les produits transformés des options plus équilibrées. Les ministères de l’Économie, de la Santé, de l’Agriculture et du Commerce ont souligné l’importance de cette réforme pour lutter contre l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires, tout en assurant qu’elle ne pénalisera pas les produits emblématiques du terroir français.

Cependant, cette décision n’a pas été prise sans heurts. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, avait initialement bloqué l’adoption de l’arrêté, craignant que certains produits traditionnels, comme les fromages et les charcuteries, ne soient injustement stigmatisés. Elle a finalement donné son accord, tout en appelant à une vigilance accrue concernant les « effets de bord » du dispositif. Les entreprises auront désormais deux ans pour adapter leurs emballages au nouveau Nutri-Score.

Pour les défenseurs de la santé publique, cette réforme représente une avancée majeure. Serge Hercberg, l’un des concepteurs du Nutri-Score, a salué cette décision comme une victoire pour la prévention des maladies liées à l’alimentation. De son côté, l’association Foodwatch a souligné l’importance de cette mobilisation face aux pressions des lobbies agroalimentaires.

Malgré cette avancée, des défis subsistent. Les acteurs de la grande distribution et de l’industrie alimentaire soutiennent généralement le dispositif, mais son adoption reste volontaire. Les experts appellent à une généralisation obligatoire du Nutri-Score à l’échelle européenne, afin de garantir une information claire et transparente pour tous les consommateurs. La bataille pour une alimentation plus saine est loin d’être terminée.

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