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Concours enseignants : des syndicats inquiets de postes non pourvus

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Concours enseignants : des syndicats inquiets de postes non pourvus

Les premiers résultats des concours enseignants pour les collèges et lycées, ceux des Capes externes, inquiètent mardi les syndicats qui ont calculé déjà plus de 12% de postes non pourvus sur fond de crise du recrutement.

Selon les chiffres accessibles sur la plateforme Cyclades du ministère de l’Éducation nationale, compilés par le Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, 635 postes n’ont pas été pourvus cette année au Capes externe public (Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré), principal concours du second degré, sur 5.122 postes ouverts, soit 12,3% de postes non pourvus.

« C’est en légère baisse par rapport à l’an dernier (863 postes qui n’avaient pas trouvé preneurs sur 5.200 offerts, soit 16,6%) mais ça reste inquiétant pour la rentrée », a commenté Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU.

Les mathématiques (209 postes non pourvus, contre 250 l’an dernier), la physique-chimie (142, contre 108 l’an dernier), l’allemand (90, contre 119 l’an dernier), les lettres modernes (78, contre 149 l’an dernier) ou les lettres classiques (33, contre 93), traditionnellement déficitaires, sont particulièrement touchés. Les résultats d’autres concours du second degré ne sont pas encore connus.

« Rien que pour les maths et le français, tout cela laisse pour le moins perplexe », souligne Sophie Vénétitay, alors que la mise en place de groupes de niveau en français et en maths au collège, prévue par le gouvernement (en sixième et cinquième dès la rentrée prochaine), nécessite davantage de professeurs que d’habitude dans ces disciplines.

« C’est un constat d’échec, alors que cette année scolaire devait être consacrée à la question de l’attractivité du métier et ça a été une année blanche », a regretté Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE Unsa.

« Le fait que certains postes ne soient pas pourvus aux concours ne signifie pas pour autant qu’il manquera des enseignants dans les établissements à la rentrée », car les rectorats recrutent également des professeurs contractuels, qui n’ont pas passé les concours, fait valoir le ministère de l’Éducation. Il met par ailleurs en avant « certaines améliorations » par rapport à l’année dernière s’agissant du taux de couverture pour certaines disciplines (lettres modernes et classiques, mathématiques, allemand, espagnol).

Les postes non pourvus dans le second degré s’ajoutent aux plus de 1.500 postes qui n’ont pas trouvé preneurs dans le premier degré (maternelle et élémentaire). Selon des chiffres compilés par la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré, 1.583 postes n’ont pas été pourvus aux concours de professeurs des écoles cette année, essentiellement dans les académies de Versailles et Créteil (670 postes non pourvus à Créteil, 692 à Versailles et 174 en Guyane). Ce syndicat s’était inquiété mi-juin de ce « déficit alarmant ».

Il y a deux ans, le recrutement d’enseignants (premier et second degrés confondus) avait connu une crise inédite, avec plus de 4.000 postes non pourvus au total, provoquant l’émoi dans le monde de l’éducation. L’an dernier, c’est plus de 3.100 postes qui n’avaient pas trouvé preneurs dans le public, dont 1.315 dans le premier degré, selon le ministère de l’Éducation.

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Gabriel Attal reconduit à Matignon pour «assurer la stabilité du pays»

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Gabriel Attal reconduit à Matignon pour «assurer la stabilité du pays»

Au lendemain du second tour des élections législatives, qui n’ont accordé que la deuxième place du scrutin au camp présidentiel, le Premier ministre a présenté sa démission au chef de l’État.

C’est officiel. Gabriel Attal a présenté sa démission à Emmanuel Macron. Comme il l’avait annoncé dimanche 7 juillet, après l’annonce des résultats des élections législatives, il assurera la continuité des affaires courantes jusqu’à ce que le chef de l’État nomme un nouveau Premier ministre. C’est d’ailleurs ce que le chef de l’État lui a demandé. L’Élysée a en effet confirmé que le chef de l’État avait demandé à Gabriel Attal de rester « pour le moment » afin d’assurer « la stabilité du pays ». Le palais présidentiel a ajouté que le chef de l’État « a remercié (le Premier ministre) pour les campagnes des élections européennes et législatives qu’il a menées ».

La nomination du futur chef du gouvernement devrait prendre quelques jours car les différents groupes parlementaires qui composent désormais l’Assemblée nationale vont d’abord devoir choisir leurs présidents et, ensuite, Emmanuel Macron se verra proposer un chef de gouvernement qui devra être validé par la majorité des parlementaires.

« Ce soir, la formation politique que j’ai représentée dans cette campagne ne dispose pas d’une majorité. Fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai demain matin ma démission au président de la République », avait réagi Gabriel Attal dimanche soir, juste après l’annonce des premiers résultats, qui avaient clairement indiqué la défaite du camp présidentiel. Certes, le groupe Ensemble a limité la casse en obtenant 163 sièges de députés (contre 245 en 2022), mais le Premier ministre a souligné lors de son allocution qu’il ne s’agissait pas d’une victoire contre l’extrême droite, car le Rassemblement national, hors alliance, a remporté 126 circonscriptions à lui seul.

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Législatives : Des milliers de personnes célèbrent l’arrivée en tête de la gauche

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Législatives : Des milliers de personnes célèbrent l'arrivée en tête de la gauche

« On a gagné »: Place de la République à Paris, des milliers de personnes ont célébré dimanche soir l’arrivée en tête surprise du Nouveau Front Populaire aux élections législatives, un « soulagement » pour cette foule de gauche même si le score du Rassemblement National inquiète pour l’avenir.

À 20h00 pile, des cris de joie, de plus en plus forts, résonnent sur la place de la République où des centaines de personnes sont déjà présentes, à l’origine pour un rassemblement contre l’extrême droite. « Ça donne de l’espoir, moi je n’ai même pas voté, je n’ai pas encore l’âge », se félicite Jihane, 17 ans, un grand sourire au visage. Puis la foule se met à clamer haut et fort, en chœur et en tapant dans ses mains, « Siamo tutti antifascisti » (nous sommes tous des antifascistes).

« On pensait qu’on allait être en colère. Et au final on est très heureux, donc on crie notre joie. On fait des câlins à des inconnus », s’émerveille Fabio de la Fontaine, 21 ans. À la surprise générale, l’alliance des partis de gauche est sortie en tête selon les premières estimations, devant le camp présidentiel d’Emmanuel Macron et le Rassemblement National en troisième position, aucun des blocs n’obtenant la majorité absolue.

Sur la place de la République, où l’ambiance était d’abord très bon enfant pendant plusieurs heures, les forces de l’ordre ont, au cours de la soirée, été prises à partie et ont essuyé des jets de mortiers et de projectiles, a indiqué une source policière. Selon la préfecture de Police, 8 000 personnes étaient présentes dimanche soir. Des rassemblements ont également eu lieu à Bordeaux ou à Lille.

Nicolas Notis, tenant un large drapeau français, affirme que « la vraie France c’est celle qui combat le fascisme, c’est celle qui combat le capitalisme ». Un immense tissu aux couleurs bleu blanc rouge du drapeau tricolore a été hissé sur la statue de Marianne au centre de la place, avec ces mots : « La France est tissu de migrations ».

Doria Ducly Benglia a pleuré après l’annonce des résultats. « On a contré le fascisme aujourd’hui, c’est un jour historique », dit la jeune femme de 29 ans. Elle se déclare heureuse pour sa tante qui a un titre de séjour, sa mère venue d’Algérie et son père italien.

Drapeau ukrainien enroulé autour du corps, Antonina Gain est « extrêmement heureuse des résultats ». « C’est une victoire, pour moi et pour l’Ukraine », affirme la jeune franco-ukrainienne. « Un passage du RN en majorité aurait été une catastrophe pour la livraison d’armes et le soutien à l’Ukraine de manière générale », dit-elle, assurant que l’issue du scrutin français était scrutée de près dans son pays en guerre contre la Russie.

Malgré les sourires sur les visages, les chants de victoire et le soulagement de cette foule nombreuse, souvent des jeunes, la joie reste contenue chez certains, voire « silencieuse ». Travailleur social de 61 ans, Yvan Grimaldi se dit « soulagé mais pas totalement satisfait, parce qu’on n’a pas fini de se payer l’extrême droite en France, on les a stoppés un peu mais ce n’est pas terminé ». « On se sent à moitié soulagée et à moitié effrayée parce que ça reste un score qui est quand même hyper historique », dit Elise Larcher, 19 ans, venue de Seine-et-Marne à propos du résultat du parti d’extrême droite.

« En vrai, ça fait peur, parce que j’ai l’impression qu’à chaque élection, le RN se renforce, à chaque fois, ils arrivent à trouver une brèche », déplore, de son côté, Valentine, 23 ans. Son amie Charlotte parie sur trois ans de « bagarres infernales » en référence à l’absence de majorité absolue à l’Assemblée Nationale. « Et ça risque de ne pas bien se terminer », dit-elle, évoquant lors de l’élection présidentielle de 2027 l’arrivée du RN au pouvoir, « potentiellement », craint-elle. « Je pense qu’en tant que jeunes, on a cette responsabilité-là à toujours continuer à se battre », conclut Valentine.

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Législatives : Attal démissionnera lundi mais prêt à rester pendant les JO

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Législatives : Attal démissionnera lundi mais prêt à rester pendant les JO

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé dimanche soir qu’il présenterait lundi matin sa démission au président Emmanuel Macron après les élections législatives qui ont placé la gauche en tête, mais s’est dit prêt à rester à Matignon « aussi longtemps que le devoir l’exigera » dans le contexte des Jeux olympiques.

« Ce soir, la formation politique que j’ai représentée dans cette campagne, quand bien même elle a réalisé un score trois fois supérieur à ce qui était prédit ces dernières semaines, ne dispose pas d’une majorité. Ainsi, fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai demain matin ma démission au président de la République », a-t-il déclaré sur le perron de Matignon.

Mais alors que la France « se prépare à accueillir le monde dans quelques semaines » pour les Jeux olympiques, « j’assumerai bien évidemment mes fonctions aussi longtemps que le devoir l’exigera », a-t-il ajouté.

« Cette dissolution, je ne l’ai pas choisie, mais j’ai refusé de la subir », a souligné le chef du gouvernement, qui avait choisi de conduire la campagne de son camp. Il a fait valoir que « trois risques » à ses yeux avaient été « écartés par les Français » aux législatives : « Le risque d’une majorité absolue dominée par la France insoumise. Le risque d’une majorité absolue dominée par le Rassemblement national et le risque d’une disparition du mouvement qui incarne nos idées et nos valeurs », si bien qu' »aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes ».

« Le centre de gravité du pouvoir sera (…) désormais, plus que jamais, entre les mains du Parlement », a-t-il poursuivi en invitant les députés à « inventer quelque chose de neuf, de grand, d’utile ». « Pour cela, nous devrons assumer de tout remettre en question dès demain. Notre espace politique devra se mettre au travail pour bâtir une offre politique nouvelle » basée sur des « valeurs claires : garantir l’union et ne jamais céder à la division, incarner l’autorité tout en conservant notre humanité, agir pour la sécurité », a développé Gabriel Attal.

L’alliance de gauche du Nouveau Front populaire est arrivée en tête des législatives avec entre 171 et 199 députés, selon les dernières estimations. Aucun bloc n’obtient toutefois la majorité absolue. La majorité sortante est arrivée deuxième avec entre 152 à 169 députés (contre 250 dans l’Assemblée sortante), et le Rassemblement national troisième (entre 134 à 152 sièges).

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