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Économie

L’agrément de l’association anticorruption Anticor non renouvelé

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L'agrément de l'association anticorruption Anticor non renouvelé

L’exécutif décide de ne pas renouveler l’agrément d’Anticor, une décision vivement critiquée. L’association conteste la décision devant le tribunal administratif.

Dans une décision controversée qualifiée de « cadeau de Noël pour les corrupteurs », l’exécutif français a choisi de ne pas renouveler l’agrément permettant à l’association Anticor d’intervenir dans des dossiers de lutte contre la corruption. Cette décision suscite un tollé parmi les défenseurs de la transparence et de l’intégrité, et l’ONG compte bien la contester devant la justice administrative.

La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a été chargée de cette décision par un décret publié le 24 décembre, avec une date butoir fixée à mardi minuit pour prendre position. Cependant, l’association anticorruption n’a pas reçu de réponse à sa demande de renouvellement d’agrément, ce qui équivaut à un « décision implicite de refus », selon une source au ministère des Affaires étrangères.

Malgré cela, le ministère assure que « la possibilité pour cette association comme pour d’autres de signaler des dossiers à la justice et de porter plainte reste intacte ». Cependant, sans agrément, Anticor perd la possibilité de se constituer partie civile, ce qui remet en question son rôle dans la lutte contre la corruption.

Elise Van Beneden, présidente du bureau de l’ONG, a réagi en déclarant : « Cette décision ne nous surprend pas malheureusement car nous sommes bien conscients que nos actions contre la corruption agacent profondément le gouvernement. » Elle souligne que cette décision intervient après une instruction de six mois au cours de laquelle aucun dysfonctionnement n’a été reproché à l’association.

L’avocat d’Anticor, Me Vincent Brengarth, a qualifié cette décision de « scandaleuse » et a déploré l’incohérence de la procédure d’agrément. Il estime qu’il serait préférable que ce soit une « autorité administrative indépendante comme la HATVP » (Haute autorité pour la transparence de la vie publique) qui statue sur de telles demandes.

Anticor a annoncé son intention de contester cette décision devant la justice administrative, dans l’espoir de prouver qu’elle remplit tous les critères nécessaires pour être agréée, sans être influencée par des considérations politiques.

Cette décision survient après une série de rebondissements concernant l’agrément d’Anticor. En juin, le tribunal administratif de Paris avait annulé un arrêté signé par l’ancien Premier ministre Jean Castex, renouvelant l’agrément de l’ONG pour trois ans. La cour administrative d’appel avait confirmé cette décision en novembre. La demande de renouvellement d’agrément avait ensuite été analysée, avec un déport du ministre de la Justice au profit de la Première ministre Elisabeth Borne, puis à la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.

Cette situation a suscité des critiques de plusieurs personnalités politiques, dont l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins, qui estime qu’il serait préférable qu’une autorité administrative indépendante prenne en charge de telles décisions.

Anticor, créée en 2002, est impliquée dans plus de 160 procédures de lutte contre la corruption, notamment dans des dossiers sensibles tels que l’attribution du Mondial de football au Qatar et l’enquête pour prise illégale d’intérêts visant le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler. Ses actions ont également entraîné des poursuites dans les affaires de la cession de la branche énergie d’Alstom à General Electric et les contrats russes d’Alexandre Benalla, l’ex-conseiller du président Emmanuel Macron.

Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »

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Blé : le ministère de l'Agriculture alerte sur la "pire récolte des 40 dernières années"

La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.

L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.

Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.

Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.

Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.

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Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

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Chômage : le taux diminue à 7,3 % au deuxième trimestre 2024

Le taux de chômage en France a baissé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, une diminution de 0,2 point qui concerne désormais 2,3 millions de personnes.

Selon les données publiées par l’Insee le vendredi 9 août, le taux de chômage en France a reculé à 7,3 % au deuxième trimestre 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Ce chiffre, qui touche 2,3 millions de personnes, reste légèrement supérieur au niveau le plus bas atteint depuis 1982 (7,1 % au quatrième trimestre 2022 et au premier trimestre 2023), mais bien en dessous du pic de mi-2015, où le chômage atteignait 10,5 %.

La diminution du taux de chômage s’accompagne de différences selon le sexe : celui des hommes a baissé de 0,3 point pour s’établir à 7,3 %, tandis que celui des femmes a légèrement augmenté de 0,1 point, atteignant 7,4 %. Parallèlement, le taux d’emploi des 15-64 ans continue de croître, notamment parmi les seniors. Le taux d’emploi des 50-64 ans a atteint 68,1 %, son niveau le plus élevé depuis que l’Insee a commencé à le mesurer en 1975.

Ces chiffres confirment une tendance déjà observée par France Travail, qui avait rapporté une baisse de 0,4 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au deuxième trimestre 2024, pour atteindre 3,01 millions de personnes. Cette baisse est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans, avec une diminution de 1 %, mais concerne également les 25-49 ans et les 50 ans et plus.

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