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Bouzigues en ébullition : crise municipale sans précédent autour du maire, Cédric Raja

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Bouzigues en ébullition : crise municipale sans précédent autour du maire, Cédric Raja
©VilleDeBouzigues

Une crise politique agite le paisible village de Bouzigues : accusations de clientélisme, division au sein de la majorité, et une opposition pas au niveau.

Au premier regard, Bouzigues apparaît comme un paisible village bordant l’étang de Thau, loin des tumultes politiques qui agitent d’autres communes de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM). Mais sous ce voile de sérénité, la tempête gronde. Au centre de cette crise, le maire, Cédric RAJA, est assiégé par les reproches et mécontentements de ses propres élus de la majorité, pointant une gestion discutable et qui ne va pas dans le sens des administrés.

Au cœur des préoccupations : des contrats alloués sans mise en concurrence à des sociétés de maçonnerie, des baux municipaux attribués à des proches du maire sans l’aval du conseil municipal, et même des terrains annoncés préemptés pour décourager les acheteurs, ouvrant la voie à une vente privée sans entraves à sa première adjointe*, le tout à des prix défiant toute concurrence. Un climat de défiance s’installe progressivement à Bouzigues, faisant craindre à certains une « roue libre » du nouveau maire.

Face à cette situation explosive, dix élus de la majorité sur seize ont décidé de se rebeller contre ce qu’ils perçoivent comme du clientélisme s’immisçant dans les rouages de la commune. La rébellion a débuté en juillet 2023 lorsque ces élus ont massivement voté contre la demande de transfert de la séquence « éviter, réduire, compenser » (ERC) à la SAM, allant ainsi à l’encontre de l’avis du président François Commeinhes. Le prochain acte se déroulera cet après-midi, alors que les élus mécontents se réuniront autour du conseil municipal prévu à 17 heures. Selon nos informations, ils pourraient soit boycotter la séance pour entraver la tenue de l’assemblée en ne remplissant pas le quorum, soit être présents et voter contre tous les ordres du jour, paralysant ainsi la gestion de la commune.

La situation est devenue si préoccupante que certains envisagent de solliciter le Procureur de la République de Montpellier, inquiets face à ce qu’ils perçoivent comme de graves irrégularités.

En dépit de ces tensions, le maire Cédric RAJA n’est pas totalement isolé. L’influence du président de SAM, François Commeinhes, demeure perceptible, notamment à travers le soutien de deux élues, Alicia JAMMA et Elodie KERBIGUET. Leur rôle exact dans cette crise sera scruté dans nos futures éditions.

Au sein de cette crise qui ébranle la majorité municipale, le rôle de l’opposition suscite des questionnements majeurs. L’ancienne maire, Eliane ROSAY, semble davantage encline à apporter son soutien au maire actuel, malgré les critiques croissantes concernant sa gestion, que de dénoncer les agissements de cet édile accusé de pratiquer le clientélisme depuis le début de son mandat. Ce positionnement laisse perplexe de nombreux membres de la majorité municipale. Les habitants de la commune se retrouvent ainsi dans une situation inhabituelle où ce sont les élus de la majorité qui sont contraints de remplir le rôle de l’opposition, créant une atmosphère politique des plus étonnantes.

Bouzigues, autrefois préservé des maux du clientélisme et de l’entre-soi politique, se trouve désormais plongé dans un climat politique tendu. Un maire inexpérimenté semble avoir succombé à l’excès de pouvoir, tandis que les élus de la majorité se divisent entre ceux qui servent les intérêts des habitants et ceux qui soutiennent le maire pour des gains personnels. L’opposition, quant à elle, reste muette et semble complice de ce triste spectacle qui entache l’image de la commune. Les prochains développements de cette crise municipale retiennent l’attention de tous, alors que la tranquillité de ce village autrefois préservé semble aujourd’hui bien compromise.

*Mise à jour 02/10/23 – 13:38 : Notre rédaction a apporté une modification à l’article initial. Contrairement à ce qui a été initialement indiqué, la première adjointe de Bouzigues, Elodie KERBIGUET, n’a pas bénéficié d’un terrain du maire, Cédric Raja. Il s’agit plutôt d’une assistance directe de sa part dans une vente privée à privée.

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10 Commentaires

1 Commentaire

  1. Lerouge Claude

    30 septembre 2023 at 16 h 18 min

    En tant que membre de l’opposition, je m’insurge contre la teneur des propos de cet article à charge. L opposition n’est que de 3 élus sur 22 et fait ce qu’elle peu dans ce contexte.
    Elle intervient régulièrement tout en étant très peu informée des dossiers en cours.
    Restant à votre disposition.
    Claude LEROUGE.

  2. Anonyme

    30 septembre 2023 at 16 h 36 min

    Pas une surprise, la confusion entre intérêts privés (SCI) et statut de maire est de mise également.

    • Anonyme

      1 octobre 2023 at 9 h 32 min

      En théorie ce n’est pas incompatible. Rien à reprocher à ce niveau.

      • Anonyme

        1 octobre 2023 at 11 h 20 min

        Sauf si le permis est accordé sur des bases frauduleuses qui n’auraient jamais passé le service instructeur pour un citoyen lambda

    • Ferrer Guillaume

      2 octobre 2023 at 20 h 27 min

      Claude, il y a 19 elus. 3 + 16 … 🤦

      • Anonyme

        16 octobre 2023 at 23 h 01 min

        Tu as raison je suis mauvais en maths…je confonds soustraction et addition 🤣cdlt

  3. Eliane Rosay

    2 octobre 2023 at 12 h 18 min

    Je voulais vous dire ….

    Mon nom est jeté en pâture dans cet article et je me pose la question … pour quelles raisons ?

    J’ai œuvré pendant 20 ans comme élue en tant qu’adjointe au social et aux finances auprès de Monsieur Higounet , puis en tant que Maire après son décès

    J’ai traversé 6 élections en 20 ans , perdu la dernière au profit de l’équipe de Monsieur Raja avec un score de 70% pour eux .
    Cela a signé la fin de mon engagement et j’ai démissionné de mon poste d’élue respectant la décision électorale des habitants , laissant à 3 élus de mon équipe le soin d’occuper les missions d’opposition nécessaires .

    Je tiens à dire que je ne soutiens pas et ne soutiendrai jamais Monsieur Raja , dont je ne partage aucune des valeurs qui m’ont forgées
    Eliane Rosay

    • Anonyme

      2 octobre 2023 at 16 h 42 min

      🙏

    • Anonyme

      30 octobre 2023 at 12 h 50 min

      Merci encore Madame Rosay pour ce que vous avez apporté à notre village en tant qu’élue.

  4. Anonyme

    21 novembre 2023 at 10 h 46 min

    😀

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Bouzigues : Situation inédite, un maire sans délégation !

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Bouzigues : Situation inédite, un maire sans délégation !
©Cédric Raja - SAM

Le maire de Bouzigues, Cédric Raja, se retrouve dans une situation politique inédite après que le conseil municipal lui ait retiré presque tous ses pouvoirs exécutifs. Démuni, il se trouve désormais à la tête d’une commune paralysée.

Le petit village de Bouzigues est plongé dans une tourmente politique sans précédent, le maire, Cédric Raja, se retrouve dépouillé de la majorité de ses délégations ! Depuis le 19 décembre 2023, ce dernier se trouve en grande difficulté après avoir vu son projet de budget pour 2024 rejeté par sa propre majorité, Cédric Raja a subi hier soir un nouveau revers lorsque le conseil municipal lui a retiré presque tous ses pouvoirs exécutifs.

Tout commence le 25 juillet 2024, lorsque dix élus de la majorité, en désaccord avec la gestion autoritaire du maire de Bouzigues, invoquent les articles L2121-22, L2122-23 et L2121-9 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) pour demander la tenue d’un conseil municipal extraordinaire. Leur objectif, retirer à Cédric Raja les délégations qui lui avaient été accordées en juin 2020. Hier soir, réunis en conseil municipal dans la salle des mariages de la commune, ces élus de la majorité ont obtenu gain de cause, adoptant la délibération à dix voix contre six sans les votes de l’opposition.

Les répercussions de ce vote sont lourdes. Désormais, Cédric Raja se voit considérablement restreint dans ses fonctions. Il ne pourra plus modifier l’affectation des propriétés communales ni procéder à leur délimitation. De plus, il perd le pouvoir d’augmenter les tarifs des droits municipaux non fiscaux jusqu’à 10 %, et ne pourra plus contracter d’emprunts pour financer les investissements prévus au budget, y compris ceux liés à la gestion des risques financiers. La préparation, la passation, l’exécution et le règlement des marchés publics ne sont plus sous sa responsabilité, tout comme la conclusion ou la révision des contrats de location pour des durées supérieures à douze ans. Il se voit également privé de la possibilité de créer, modifier ou supprimer les régies comptables nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux.

Également, le maire ne pourra plus vendre de biens mobiliers de la commune d’une valeur allant jusqu’à 4 600 euros, ni fixer les rémunérations et les frais pour les professionnels juridiques. Il n’aura plus le droit de prendre des décisions relatives aux offres d’expropriation basées sur des estimations fiscales, ni d’exercer le droit de préemption en matière d’urbanisme. Les actions judiciaires et les transactions pour des montants supérieurs à 1 000 euros ne pourront plus être engagées de son propre chef. De plus, il ne pourra plus signer des conventions pour l’équipement des zones d’aménagement concerté ou pour la participation aux coûts de voirie et réseaux, ni réaliser des lignes de trésorerie au-delà de 500 000 euros. La prise de décisions concernant les diagnostics d’archéologie préventive pour les travaux communaux et la demande de subventions pour les actions ou opérations de la commune lui sont également désormais interdites.

Cédric Raja se retrouve ainsi à la tête d’une commune avec des pouvoirs réduits à presque rien, privé de la plupart des outils nécessaires à une gestion efficace. Cette situation soulève une question cruciale : pourquoi choisit-il de rester en poste malgré cette perte substantielle de pouvoir ? Est-ce par attachement à son rôle ou pour des raisons financières ? Quelles que soient ses motivations, la commune de Bouzigues se retrouve aujourd’hui dans une impasse, avec un maire en poste mais démuni, et une majorité municipale déterminée à s’opposer à sa gestion. Dans cette crise sans précédent sur le bassin de Thau, il semble que le moment soit venu pour Cédric Raja de considérer un départ.

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Élections législatives : Manon Bouquin (RN) élue dans la 4ème circonscription de l’Hérault

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Élections législatives : Manon Bouquin (RN) élue dans la 4ème circonscription de l’Hérault

Manon Bouquin, candidate du Rassemblement National, a été élue députée de la 4ème circonscription de l’Hérault au second tour des élections législatives anticipées, battant de justesse le député sortant Sébastien Rome du Nouveau Front Populaire.

Manon Bouquin est la nouvelle députée de la 4ème circonscription de l’Hérault, qui concerne les communes de Mèze, Poussan, Gigean, Loupian et Bouzigues sur le bassin de Thau. Elle vient à bout du député sortant, Sébastien Rome, du Nouveau Front Populaire.

Avec 40 186 voix, soit 50,49 % des suffrages exprimés, Manon Bouquin confirme la forte dynamique du Rassemblement National (RN) dans cette circonscription. En comparaison, des résultats du premier tour des élections législatives, elle avait obtenu 35 216 voix, soit 41,26 % des suffrages exprimés. Cette progression de 4 970 voix souligne une consolidation du soutien électoral pour la nouvelle députée et son parti.

Sébastien Rome, son adversaire du Nouveau Front Populaire (NFP), a récolté 39 408 voix, représentant 49,51 % des suffrages exprimés. Lors du premier tour, il avait obtenu 28 171 voix, soit 33,00 % des suffrages exprimés. Le député sortant a donc gagné 11 237 voix supplémentaires mais cela n’a pas suffi pour surpasser Manon Bouquin. Le député du NFP perd son siège.

Le taux de participation au second tour s’est établi sur cette circonscription à 72,90 % des inscrits. Parmi les votants, 6 321 ont voté blanc (7,20 % des votants), et 1 877 votes nuls ont été comptabilisés (2,14 % des votants). Les suffrages exprimés ont atteint 79 594 voix, soit 90,66 % des votants.

Le RN gagne donc une seconde députée sur le bassin de Thau. Avec Aurélien Lopez-Liguori élu la semaine dernière au premier tour, le RN compte désormais 2 députés sur 3 sur le bassin de Thau.

Résultats détaillés :

Manon Bouquin (RN) : 40 186 voix, 50,49 % des exprimés.
Sébastien Rome (NFP) : 39 408 voix, 49,51 % des exprimés.

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Crise politique à Bouzigues : Le budget municipal rejeté une seconde fois

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Bouzigues en ébullition : crise municipale sans précédent autour du maire, Cédric Raja

C’est une impasse totale à Bouzigues, le maire Cédric Raja se heurte toujours à une majorité profondément divisée, le budget municipal ayant été rejeté pour la deuxième fois.

La crise politique à Bouzigues s’aggrave alors que la majorité municipale a rejeté pour la deuxième fois le budget proposé par le maire Cédric Raja, avec un vote de 6 pour, 8 contre et 5 abstentions, lors de la séance du conseil municipal tenue hier soir.

Ce nouvel échec, survenu ce lundi 29 janvier 2024, marque une étape critique dans le conflit politique qui secoue la ville depuis le rejet initial du budget le 19 décembre 2023. La décision de la majorité municipale révèle une fracture profonde au sein du camp de Cédric Raja, avec une opposition croissante à sa gestion de la municipalité.

Le maire, déjà en difficulté après le premier rejet du budget, se retrouve désormais dans une situation encore plus instable. Ce second refus accentue les divisions internes et suscite des interrogations quant à la capacité de la mairie à opérer efficacement. Les tensions paraissent s’être intensifiées, malgré la période d’un mois écoulée depuis le rejet initial du budget, qui aurait dû permettre de résoudre la situation.

Pour rappel, l’origine de cette crise est attribuée à ce que beaucoup considèrent comme une gestion autoritaire et un manque de transparence de la part du maire. Ces problèmes ont conduit à une perte de confiance de nombreux élus envers leur leader, ce qui se reflète dans les résultats du vote.

Avec le budget municipal rejeté une seconde fois, la ville de Bouzigues se retrouve dans une situation de paralysie administrative. Sans un budget approuvé, les services essentiels et les projets d’investissement sont en suspens, créant une incertitude parmi les habitants et les acteurs locaux.

Cette situation sans précédent à Bouzigues attire l’attention sur les défis auxquels les administrations locales peuvent être confrontées dans la gestion des différences internes, et souligne l’importance de la collaboration et de la transparence en politique municipale. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer l’avenir politique de Cédric Raja et la direction de Bouzigues.

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